Prologue

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              5 Août 2015, été

   Une heure,qu'Élisabeth court dans cette vaste forêt. Ses joues virent au pourpre, sur sa peau opaline, ses taches de rousseurs s'effacent et ses yeux ,aussi bleus que le fond de l'océan, ressortent. Elle s'arrête, essoufflée par sa course, contemplant le levée du Soleil. Magique, une année qu'elle fait le même rituel tous les mercredi et elle ne s'en lassera jamais. La trentenaire reste là,assise sur son rocher, en regardant cette instant éphémère que tant de personnes, dans ce monde, négligent. Les couleurs se rencontrent, les nuances se confondent créant, un instant, un mélange confus des couleurs du ciel. Rien ne pouvait lui arracher ce spectacle des yeux . Du moins, c'est ce qu'elle pensait. La sonnerie de sa montre vient perturber son tête-à-tête avec Mère Nature . Le cadran de son horloge indique six heures et demie.Elle s'exclama :

- Zut ! Je suis en retard !

Elle enfile son gilet à la hâte, détache ses cheveux roux ondulés aux reflets dorés et part se plonger dans les souterrains de la ville Lumière.

    Elle aimait son travail malgré les inconvénients. Les victimes, les meurtres et les crimes, ça ne la dérangeaient pas tant que ça. Elle avait l'habitude. C'est pas avec neuf années de médecine suicidaire qu'elle allait rester cloîtrer dans son cabinet ! Ah ça non !Elle voulait être dans l'action. C'est pour cela qu'elle s'est orientée vers le médico-légal. Elle descendit du train, se dirigea vers le bâtiment de verre et montra son pass à l'agent de sécurité.Anne, la secrétaire, lui fait signe. Ça a toujours été une bonne connaissance, mais rien de plus. Peut-être parce que regarder 100°/o mag tous les jours, ce n'était pas sa priorité. Elle n'avait pas le temps de regarder la télévision. Sa vie de mère, d'épouse et de travailleuse acharnée la lui empêchait.

- L'Enragé est de retour, marmonna Anne, et il n'avait pas l'air tout sourire ! Bonne chance !

L'Enragé,c'est en fait Guy, l'homme que tout le monde craint , le détestable,l'abominable. Il vire toutes les personnes qui lui semble d'aucune utilité et beaucoup le redoutait. Sauf Élisabeth, parce qu'elle était plus haut placé que lui et son augmentation ne dépendait que d'elle, peut-être était-ce pour cela qu'il ne l'aimait. Qu'il l'aime ou non elle s'en fichait éperdument. Elle remercia Anne et se rendit à son bureau. Une charmante petite fille ,rousse au teint pâle et aux yeux plus gris que le brouillard, était assise sur un des deux fauteuils bleus en tissus situés en face du bureau.

- Maman !!!!!! S'écria la mignonne.





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