Ces dernières semaines, jereprends mon rythme normal enchaînant les cours à l'académie, lesheures aux bars, les entraînements à la salles, les sorties avecYordan et Jake qui se connaissent plutôt bien désormais et lesambiguïté entre Abigail et moi. Nous jouons toujours au chat et lasouris, se rapprochant puis se rappelant que nous ne voulons pasblesser Jake. Tout est presque normal. La session de tests approche àgrand pas et je ne sais pas si je suis prêt pour un deuxième échec.Mais je relativise, je suis entraîné, mieux que la dernière fois,je n'ai pas été blessé et dispensé cette fois-ci. Même si j'aiété beaucoup absent, je n'ai manqué presque que des cours dethéorie. C'est demain pourtant, je commence déjà à angoisser pourdemain après-midi, rien de tel qu'une soirée de labeur au bar pourme détendre un peu. Lorsque j'entre dans le bar, Jennifer est sur lepoint de partir. Elle salut.
-Bonsoir Trevor. Oh, et au fait, bonne chance et bon courage pourdemain !
-Merci. Ah moi aussi j'ai quelque chose à te dire avant que tu nepartes !
-Oui, je t'écoute.
-Si je réussi mes tests demain, ou si ce n'est que dans six semaines,j'aimerais t'inviter à dîner au restaurant pour te remercier detoutes les heures que tu as faite pour moi.
-Euh, d'accord. Un truc genre, toi, moi autour d'une table ?
-Toi, moi et Éric, je voudrais le remercier lui aussi, si j'ai réussià en arriver jusque là sans mourir de faim ou de froid, c'est grâceà lui.
-Pas de problème ! J'espère encore plus que tu vas réussir,maintenant. Ce n'est pas que j'aime mangé mais un bon restaurant nefait jamais de mal.
Ellepart en me faisant un grand et étincelant sourire avant de prendreses affaires pour quitter le bar et rentrer chez elle. Plus tard dansla soirée, je mets aussi Éric au courant de mon élan de générositéavant qu'il ne me laisse lamentablement tombé comme le stagiaireruiné que je suis. Cela me vaut quelques insistance mais je parvienstout de même à le convaincre de la potentialité de me laisser luipayer un repas au restaurant. Je profite de ces instants au bar, quisont les derniers avant que je ne commence à angoisser comme si mavie se jouait sur ces quelques épreuves. C'est déjà fini, j'aidéjà fini cette journée qui été la dernière avant que je nesois dans l'arène avec tous les autres candidats. Je me couche déjàstressé à propos de la journée de demain et même les messagesd'encouragements de Abigail n'y changent rien.
Jeme lève tout de même la boule au ventre aujourd'hui, le vendredi 21novembre. J'ai encore une dernière matinée de cours avant de passerla session de tests pour la seconde fois. Je suis prêt, je vais yaller, là maintenant, c'est bon, je vais passer ces tests et en plusde cela, je vais les réussir. Je sors de chez moi et me dirige versl'académie. J'ai maintenant l'habitude de ces lieues, de toutes lespetites manies que j'ai pris. Je me change et me rends en salle decours. À la fin du cours, notre instructeur nous fait un petitdiscours d'encouragement mais nous met plutôt la pression qu'autrechose.
-Bien, messieurs, avant que vous n'alliez à la cantine prendre undernier repas ici et vous empiffrez d'un tel point que vous sereztellement lourds que vous serez trop lent dans les épreuves detests, j'ai quelques mots à vous dire.
Ilprend une grande inspiration comme s'il avait utilisé tous l'airdisponible à proximité de ses voies aériennes durant sa dernièrephrase étonnement longue.
-Lors de la dernière session de tests, cinq d'entre vous ont réussiet sont donc aujourd'hui stagiaires dans des casernes de la ville. Cen'est pas un taux médiocre mais ce n'est pas l'une des meilleuressessions de l'académie de New-York. Il est vrai que le niveau esthaut mais il y aura encore plus de concurrence dès la prochainesession. Session qui ne se déroulera que l'année prochaine, ellecommencera mi-janvier. En plus, d'avoir un mois et demie de vacances,quand vous reviendrez vous asseoir dans ces rangs, vous aurez denouveau compagnons de jeu. En effet, il y a une nouvelle session duconcours début décembre, les trente premiers seront donc choisispour vous rejoindre ici, tout comme ça a été le cas avec vous. Ilest donc évident, qu'il voudrait mieux pour vous que vousréussissiez les tests cet après-midi. Mais toute fois si vouséchouez encore, vous aurez encore une dernière chance pour êtrepompier. Après cela vous, pardonnez-moi l'expression mais c'est lecas, vous dégagerez de l'académie. Donc je vous conseille de vousbouger cet après-midi et de tout exploser y compris les records. Surce messieurs, bonne chance, en espérant ne pas vous revoir. Du moinspas sur ces chaises.
VOUS LISEZ
164 [en pause]
General FictionQue faîtes vous lorsqu'il vous ait retiré le droit de faire la seule et unique chose que vous avez toujours su faire de votre vie ? Vous n'y avez jamais pensé. Moi non plus, ce qui est l'un de mes nombreux tords. J'ai tué encore et toujours des gens...