Cher Niall,
Je crois que je vais commencer ainsi à chaque fois (c'est bien comme introduction, non ?).
J'ai toujours mal, sache-le. Je t'en veux toujours, sache-le aussi. Mon cœur n'arrive pas à supporter ton absence. Il est en manque de toi. Mon cerveau aussi, il est complètement déboussolé. Je suis en manque de toi, de tout ce qui te constitue. Je suis désolée de m'écarter du sujet de base de ma lettre, en réalité je ne suis pas désolée, mais on va faire tout comme, d'accord ?
Le sujet de la lettre, tu dois sûrement te demander lequel c'est.
Ce sont les souvenirs, parce que c'est tellement plus beau quand on les revit mais qu'ils ne te pincent pas le cœur.
Ne te souviens encore de notre rencontre ?
C'est quand même la base de notre relation, tu ne trouves pas ?
Personnellement, je m'en souviens parfaitement, comme si c'était hier. Aussi, une rencontre comme la notre, ne s'oublie pas et encore moins quand c'est toi que l'on rencontre.
J'étais assise, tranquillement dans l'herbe du parc près de chez moi. Je profitais du soleil, pour une fois qu'on en avait en Irlande. Je m'allongeais sur le sol, me servant de ma veste que je n'avais même pas enfilé comme d'un oreiller. Mes lunettes de soleil sur le nez, je m'étais mise un peu à l'ombre sous un arbre. J'étais enfuie dans mes pensées les plus profondes et tu sais autant que moi qu'il est dur de me faire décrocher à un tel moment. Je n'avais pas de très belles pensées, je te l'avoue enfin alors que nous ne sommes plus ensembles. Tu as sûrement oublié que tu m'avais posé pendant des mois, presque tous les jours, ce à quoi j'avais pensé ce jour-là et je ne t'avais jamais répondu ; je détournais le regard, je changeais de sujet, je partais, je fuyais, je haussais les épaules ou je ne répondais tout simplement pas et tu comprenais que tu n'aurais toujours pas ta réponse. Maintenant, je te le dis, c'était des pensées noires et sombres malgré qu'il fasse beau.
Tu avais toujours cru que mes pensées étaient en fonction du temps qu'il faisait, de la météo et de la façon dont je m'étais levée au matin. Mais tu avais tord, pas sur tout la ligne parce que si je me lève du mauvais pied le matin, je reste grognon pour le restant de la journée et je n'essaye pas de rendre la journée meilleure mais cela ne retire pas le fait que tu avais tord sur le lien entre la météo et mes pensées. Le temps qu'il fait à l'extérieur ne change rien du tout à mes pensées mais je te laissais le croire, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour que tu me foutes la paix quand j'avais des mauvaises pensées et qu'il faisait beau dehors. Puis, quand je n'arrivais pas à te mentir, je te disais que j'étais réglé sur le temps de l'Irlande mais je n'étais réglé sur rien du tout.
Je ne souriais pas et j'étais profondément dans mes pensées, enfuies dedans pour fuir le présent. Je m'étais carrément perdue dedans jusqu'à ce que j'entende un rire. Ce n'était pas vraiment n'importe quel rire, c'était le tien. Tu m'avais sortis de mes pensées, rien qu'en un seul rire alors que j'étais parti vraiment loin, vraiment ailleurs. Sur le coup, je t'avais détesté de tout mon être. Alors, j'ai cherché à quel visage pouvait appartenir un tel rire qui était, soit dit en passant, contagieux. Je t'ai tout d'abord vu de dos, et je croyais que tu cherchais aussi de qui venait ce rire mais quand tu as fais un demi-tour sur toi-même, j'ai remarqué que tu riais, que c'était à toi qu'appartenait ce putain de rire contagieux qui m'avait fait sortir de mes pensées et avait même réussit à étirer mes lèvres en un mince, timide et discret sourire qui était apparut sans même que je ne m'en rende compte.
Tu étais avec un de tes amis, je supposais, mais maintenant je sais que c'est l'un des membres de ton groupe. Il était beau mais mes yeux étaient focalisés sur toi. Ils ne regardaient que toi. Tu étais sûrement plongé dans un fou-rire parce qu'il avait duré une bonne dizaine de minutes. Ton ami, Louis, était en train de rire aussi, mais de toi. Il ne te l'avait jamais avoué et cela se voyait sûrement quand on était extérieur à la scène, mais il se foutait littéralement de ta gueule et c'était à cause de ton rire, je crois. Mais il n'était pas assez contagieux que pour que je puisse rire avec toi.
Je te fixais sans même m'en rendre compte. Tu avais des magnifiques yeux bleus, que j'avais comparés directement avec l'océan. Tes cheveux blonds étaient un peu en bataille et le soleil sur ta peau leur rendait une teinte plus vraie. Si tu ne m'avais jamais dis que tu te teintais les cheveux ou que je l'aurais appris par les fans, jamais je n'aurais pu m'en douter pour être franche. Tu étais beau, surtout quand tu riais et que tu souriais. Tu devais avoir mal à la mâchoire mais tu ne t'arrêtais pas pour autant. Mais tu es redevenu sérieux et la bulle, la transe, dans laquelle j'étais entrée –je dirais plutôt une contemplation- s'est évaporée dans mes mains. J'ai baissé la tête et je me suis recouchée sur l'herbe en évitant de regarder en ta direction. Tu ne m'avais pas encore remarqué.
J'étais presque totalement partie dans mes pensées, à nouveau, quand j'ai reçu quelque chose en plein dans la figure. Je grognais mais j'avais surtout mal au visage. Je me suis redressée et sur ma droite il y avait un ballon de football, un vrai, et sur ma gauche, tu es apparus en courant. Je ne te prêtais pas attention et je ne t'avais même pas remarqué avant que tu ne sois juste à côté de moi. Tu m'as sortis un « Ca va ? » inquiet alors que tu ne me connaissais même pas.
« Ca va ? » voilà la première chose que tu m'as dis. Comme si tu t'en souciais vraiment si j'allais bien ou pas. Mais je ne m'étais pas encore doutée que tu avais un cœur en or, que tu avais le cœur sur la main aussi. Je ne le savais pas et c'est dans tes yeux que j'ai vraiment lu –ou plutôt vu- que tu étais sincèrement inquiet pour moi. Tu as été la première personne à l'être de toute ma vie alors que, pourtant, tu n'étais qu'un simple inconnu.
C'est ainsi que l'on s'est rencontré. J'ai été la première à te voir. Mais tu as été le premier à t'inquiéter. Louis avait envoyé le ballon de football, trop sur le côté et trop fort et par le pur hasard des choses –même si j'en doute fort- il a atterrit en plein sur mon visage. Il devait sûrement y avoir la marque rouge de l'objet sphérique mais tu t'en foutais de là où il était arrivé. Tout ce qui comptait à tes yeux était que j'aille bien, que je n'ai pas eu trop mal. Habituellement, les gens s'excusent, lâchent un bref « ça va ? » et s'en vont cherchés le ballon en ne portant pas plus d'attention que cela à la personne touchée même si elle pleure toutes les larmes de son cœur ou qu'elle ne respire plus. Mais tu n'as jamais été comme les autres et je me sentais conne d'y avoir cru pendant quelques secondes, d'y avoir cru jusqu'à ce que tu m'adresses la parole parce que, c'est vrai, mais c'est presque si ce n'était pas marqué sur ton front –comme un tatouage- que tu n'es pas comme les autres, que tu as un cœur plus bon et plus gros.
Je me souviens de notre rencontre à cause d'un ballon de football. Tu t'en souvenais toi ? Je n'en suis pas si certaine que cela. Sache que je me souviens de tout, ou presque et que ce n'est que la première lettre de nos souvenirs que tu m'as recevoir ; si un jour seulement tu les lis.
-Jersey
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Musique ; Blue October - Hate Me
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Dear Niall//n.h
Fanfiction❝Je t'écrirais tous les soirs, Niall, jusqu'à l'épuisement. Je t'écrirais tous les soirs, pour t'oublier le jour et rêver de toi la nuit.❞ ©Copyright 2015 ©CrazyWildUnicorn [Book one in Dear] Dédié à Sarah (@Niall_My_Everything) Couverture réalisée...