Chapitre 40

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Les cours pour la journée, étaient terminées. Je devais affronter mes parents. Ce qui ne m'enchantais guère vu le ton sur lequel mon père m'avait parlé au téléphone, je craignais de voir mes deux parents ligués contre moi. Je rentrais à reculons. J'avais repoussé le moment à son maximum. Même Stessy ressentait mon stress et n'en pouvait plus de me voir comme ça.

- Il faut bien que tu y passe un jour ou l'autre. avec un peu de chance; ils ne seront pas trop durs avec toi.

-Ouai, croisons les doigts mais je n'y crois pas de trop.

Je ne voulais pas affronter le moment fatidique tant attendu de la journée. Et ce que je craignais, arriva.

A peine, avais-je ouvert la porte d'entrée que deux pions en mode gros yeux m'attendaient de pied ferme.

Ma mère débutait les hostilités.

 - Assis-toi tout de suite. On a, à parler. On va être clair, une bonne fois pour toute. Tu as, une nouvelle fois, dépasser les bornes. Tu vas inventer quoi comme excuse cette fois-ci ? Apparemment, tu as fait le coup de la panne de réveil à ton père ! Tu imagines, une seule seconde, que l'on y croirait à ce baratin ? Tu nous les sortis des dizaines de fois ! Ton imagination n'est pas très développée.

Je levais les yeux au ciel. J'étais foutu.

 - C'est finis les sorties, les copains, le téléphone portable et tout le reste. On t'avait donné une dernière chance, que tu n'as pas su saisir. Maintenant tu ne peux t'en prendre qu'à toi même.

Mon père en rajoutait une couche. Lui, aussi entrait dans la danse. Une danse qui allait être mouvementée.

 - Oui, on a été plus que patient avec toi. On t'a laissé faire ce que tu voulais. Quand on voit le résultat, on aurait jamais du te faire confiance et de te laisser autant d'indépendance. C'est finis Léna. L'éducation cool cool c'est terminée. On va passer en mode strict et tu vas très vite regretté d'avoir mis fin à l'autre. En premier lieu, donnes nous ton téléphone portable. Tu le récupéreras quand on le décidera. Tu préviendras tes copains que ce n'est plus la peine, non plus, de venir te rendre une visite à la maison. On les renverra un par un.

Je ne pouvais même pas leur répondre, ils ne m'en laissaient pas l'occasion. Je me résignais à les écouter et à leur tendre mon téléphone.

 - A partir d'aujourd'hui, tu n'as plus le droit de traîner avec tes amis après les cours. Tu dois rentrer à la maison immédiatement. Tu n'as plus le droit d'aller à ton travail, non plus. Tu laisses trop des études de côté depuis que tu as commencé ce job.  Si tu veux réussir dans la vie et gagner correctement ta vie, il te faut ton diplôme en poche. Il ne peut en être autrement. C'est comme ça, la vie d'adulte.

 - Non !! Vous n'avez pas le droit. J'adore mon job.

 - Tu appelles-ça un vrai travail ?

 - Oui.

- Nous sommes tes parents. C'est à nous d'en juger si tu as le droit ou pas de travailler. Pour ton cas, s'est terminé. Dorénavant, tu te consacreras uniquement à tes études. Nous ne te payons pas une école qui nous coute une fortune, pour te voir finir comme simple serveuse dans un café minable de la Nouvelle-Orléans.

 - Pourquoi vous emballer comme ça? Ce n'est que deux cours bon sang ! Vous allez me faire croire que vous n'avez jamais séché de toute votre vie ? Tout le monde sèche un jour. Y'a pas mort d'homme. Il y a aussi beaucoup plus grave dans la vie.

Un amour différent...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant