Un mois s'est passé depuis que je suis arrivée et que j'ai tout avoué à Antoine.
Un mois que Tiago prend de mes nouvelles toutes les semaines, mais il ne veut toujours pas me dire pourquoi il est là bas et puis j'ai abandonné l'idée d'aller le rejoindre directement après être partie de Madrid. Au fil des appels, il est plus calme, il prend plus le temps de m'écouter, de me faire confiance, il est changé.
Ça fait 15 jours que je suis partie de chez Antoine. Je ne le remercierai jamais assez, il a été adorable, il m'a changé les idées et il n'a surtout rien dit à personne, du moins je l'espère. On s'est beaucoup rapprochés pendant ces deux semaines, je tiens à lui maintenant, c'est comme mon meilleur ami, mon confident.
Je dois retourner aujourd'hui à Madrid pour enlever les derniers fils de mes points de sutures.
Je dois encore faire cette routine incessante qu'est avion, train, taxi et plus si affinités.
Routine qui ne s'arrête pas même si je suis en trêve hivernale.
Bref, trêve de racontage de vie (Je sais pas si ça se dit).
Je décide de m'arrêter au parc derrière sa maison, histoire de prendre l'air. Et oui, parce qu'il a un parc énorme derrière sa maison, je le rejoindrai plus tard. Je me souviens qu'on a joué au foot malgré mon atèle et que je l'ai battu, ce fut le moment de fierté international.
Il n'est pas chez lui, il doit être à l'entrainement. Tant pis, je l'attendrais.
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- Etirez-vous et vous pourrez aller au vestiaires.
Dans deux jours on joue contre Almería, ça fera deux semaines que Silvana est partie de chez moi.
- Alors Anto' elle reviens quand Silvana ?
Antoine: Je sais pas quand elle veut pourquoi ?
Koke: Non comme ça.
Toute l'équipe la connait maintenant parce que je l'ai emmenée à mes entrainements et elle a tout de suite été adoptée par l'équipe.
On se douche rapidement puis partons en direction de nos voitures pour rentrer chez nous. J'ai pas envie de rentrer et de me retrouver tout seul, des fois je me demande pourquoi j'ai acheté une aussi grosse maison.
Je cherche mes clés pour ouvrir la maison et des mains se posent sur mes yeux, ça m'a fait peur.
- Devine qui c'est ?
Je reconnaît directement cette voix avec le fort accent portugais, j'enlève ses mains puis me retourner vers elle.
Antoine: Hey ! Mais ça fait longtemps !, dis-je en la prenant dans mes bras.
Elle répond à mon étreinte en riant.
Silvana: T'a été long ! J'ai cru que j'allais jamais revenir !
Antoine: Aller rentres ! Tu vas pas rester dehors, dis-je en lui faisant signe d'entrer.
Elle part directement en haut mettre ses sacs dans sa chambre. Elle a pas perdu ses habitudes. Elle revient quelques instants plus tard.
Antoine: Qu'est-ce que tu fais là ?
Silvana: Je dois enlever ça, dit-elle en agitant sa main gauche et en montrant son bandage.
J'acquiesce, c'est vrai j'avais oublié qu'elle s'était coupé.
Antoine: Tu veux que je t'emmène ?
Silvana: Non non ça va aller merci, dit-elle en souriant puis partant vers la baffe pour mettre de la musique.
Plus ça va plus j'adore sa joie de vivre, sa pêche, sa bonne humeur, son sourire, ses yeux.
Silvana: Ça a été ton entrainement ?
Antoine: La routine quoi.
Je regarde ses bras, ses bleus ont disparus.
Silvana: Qu'est-ce qu'il y a t'a l'air tout triste !, dit-elle en me prenant dans ses bras. Tu sais je peux toujours repartir.
Antoine: C'est rien, dis-je en lui souriant. Au fait je t'ai toujours pas racheté tes Louboutins ?
Elle souffle puis me regarde, sérieuse.
Silvana: Tu sais t'es pas obligé. J'en ai d'autres.
Antoine: Non mais de toutes façons je ne demandais pas ton accord, on va faire les magasins. T'a pas le choix.
Une lueur apparaît dans son regard et de la gêne aussi.
Silvana: Mais je-
Antoine: Prépares toi on part dans une demi-heure.
Elle parait surprise. D'habitude c'est tout le temps elle qui aime bien faire les surprises maintenant ça va changer. Tout va changer.
