Chapitre 1. : Le reveil

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Ce sifflement emplit mes oreilles, je n'entends rien d'autre que ce bourdonnement qui m'opresse le crâne.

Mes yeux sont ouverts mais je ne vois rien. La lumière m'aveugle, puis petit à petit le ciel et les nuages ce dessinent dans mon champ de vision.

Je mets un petit moment à réaliser que je suis allongée sur le sable mouillé à fixer droit devant moi.

Je me relève avec difficulté en position assise. J'inspecte mon corps automatiquement comme s'il ne m'appartenait pas.

Je ne sens rien qui me fasse vraiment mal. Aucune fracture ou chose de la sorte, rien de grave à part peu être la tâche de sang à travers mon jean déchiré sur mon mollet gauche.

J'approche ma main comme si je ne l'a contrôlais pas. J'élargie le troue dans mon pantalon et toujours dans un état second, retire mon gilet et l'attache le plus serré possible autour de la plaie.

Je me lève et essaie de garder l'équilibre sur mes deux pieds qui s'enfoncent dans le sol mou.

Le bourdonnement qui me vrille le crâne commence à s'atténuer et j'observe la scène autour de moi avec un voile blanc devant les yeux.

Je suis sur une plage qui ce prolonge en face de moi et part en arc de cercle ce qui fait que je n'en voie pas le bout. L'eau vient me lècher les pieds sur ma gauche au rythme du ressac et à moins de 10 mètres sur ma droite une dune de sable s'élève.

Au sol devant moi, étendu sur le sable ou dans l'eau, des débris de toute sorte et... des corps.

Je m'avance vers le plus proche de moi, un homme d'une quarantaine d'années en uniforme bleu et blanc. Je palpe son cou et ne sens rien, je ferme ses yeux qui fixent le vide comme si je n'avais pas possession de mon corps.

Je ramasse sur le sable un morceau de plastique à moitié fondu sur le bout et trace une croix noire sur son torse.

Je me lève machinalement et me dirige vers le corp d'à côté, une femme. Je ré-exucute la même opération puis trace une croix de plastique noire sur sa poitrine.

J'enchaîne les corps inanimés et, sans vie.

J'extirpe un corp de l'eau. C'est celui d'un petit garçon d'une dizaine d'années. Il respire fébrilement, mais il respire. Pour la première fois depuis que je me suis réveillée je prend conscience que j'execute des mouvements. Je réalise à moitié que je suis quelqu'un.

Sans sortir tout à fais de mon état second je traîne le petit garçon sur le sable sec. Je lui immobilise l'épaule avec un tissus à moitié calciné et lui bande la main gauche brûler au second degrés avec un tissu humidifié en essayant qu'il soit le moin possible en contact avec sa peau.

Je laisse le petit corp toujours inèrtes au pied de la dune et me dirige vers un autre corps.

J'enchaîne les corps, les yeux que je ferme, les croix sur les torses. J'execute ces mêmes gestes encore et encore sans me rendre totalement compte de ce que je fais.

Tous mes muscles sont andolories par l'effort mais je continue. Excepté le petit garçon je n'est remontée qu'un seul autre homme encore vivant près de la dune. Il ne porte presque plus de vêtement et est très sévèrement brûlé. Ses chaires sont à vifs et je ne sais pas comment il fait pour toujours être en vie.

Je ne sais pas combien de temps je suis passé de corps en corps à chercher inconsciemment des survivants, 2heures peut être même 3.

Je peine de plus en plus à continuer ma fouille. Malgré toute ma volonté dont j'ignore la motivation, mes mouvements sont de plus en plus lents.

Je trasse une croix sur le torse d'une petite fille de cinq ans coincée sous un débris. De l'autre côté de celui ci je vois le corp d'un jeune homme de vingt ans environ dont la poitrine se soulève à rythmes très lent mais régulier.

C'est un jeune homme aux cheveux qui tirent sur le blond et avec, il faut l'avouer de trais beau trais de visage bien qu'un peu enfantin.

Le garçon a le bras coincé sous le débris mais il n'y a pas de trace de saignement. Je prend une grose pierre près de moi que je pousse sous le debris après l'avoir soulevée avec grande difficulté.

A bout de souffle, je vérifie que le debris sois à peu près stable sur la pierre puis prend le garçon sous les aisselles et l'extirpe de sous le debris.

J'examine son bras gauche qui doit sûrement être fracturé. Je lui déchiré la chemise grise qu'il porte pour lui faire une écharpe. Sur son flan j'observe une brûlure superficiel.

Je remonte le corp endormi du jeune homme avec celui des deux autres. Puis tombe littéralement de fatigue.

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