La septième lettre : Pensées en vrac

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Cher Niall,

Je t'écris dans le froid. Je suis littéralement congelée, mais je suis sous l'arbre où je t'ai vu pour la première fois. Je suis à l'endroit de notre rencontre, où je me suis pris un ballon de football dans la figure que voulait t'envoyer Louis. Je savais que j'aurais du m'éloigner mais je n'en avais fais qu'à ma tête et nous nous sommes rencontrés. Je suis revenue à cet endroit, croyant que cela pourrait me faire du bien, nous faire du bien, mais bien au contraire, je me suis gourée comme une conne. C'est endroit que je trouvais si beau auparavant, me paraissait si sombre comme si des démons se cachaient dans la pénombre en attendant que je sois distraite pour venir me tuer. Je deviens paranoïaque, je crois. En tout cas, revenir là a sûrement été la plus belle connerie de ma vie, tout comme t'aimer, parce que maintenant, je souffre encore plus qu'avant.

Niall, je ne sais pas si tu t'en rends seulement compte mais tu m'as laissé pire que tu m'as attrapé. Je suis encore plus maintenant que tu es parti, qu'avant ton entrée dans ma vie. Je suis encore plus mal, encore plus détruite, encore plus sombrant et si je n'arrive pas à te faire réagir à ses mots, je ne sais pas comment je vais faire alors. Il faut que tu me voies pleurer toutes les larmes de mon corps à nouveau pour que tu réalises que je suis vraiment mal, que je suis encore pire maintenant que tu n'es plus là comparé à ce que j'étais avant que tu ne sois là ? Il faut que je te l'écrive bleu sur blanc ? Je ne sais pas si c'est la bonne idée mais, je crois que je me suis cramée toute seule. Je me sens tellement mal depuis que tu n'es plus là et les souvenirs me tordent de l'intérieur, partout et nulle part en même temps. La douleur est là et elle n'est pas prête de s'en aller. La douleur, je ne sais même plus où elle se situe réellement tellement j'ai mal et tellement j'ai eu mal.

La douleur n'a pas vraiment de lieu, de maison. La douleur, elle est sans foyer. La douleur vit dans la rue et se trouve un endroit où vivre quelque temps avant de se casser parce qu'elle a trouvé mieux ailleurs et parfois, elle revient parce que l'autre endroit ne lui plaisait plus. Et ainsi de suite. Tu sais, Niall, la douleur est un putain de cercle vicieux à la con. Je sais que je suis vulgaire mais la douleur est une garce, la vie une pute, la dépendance une conasse et l'attachement une bouffonne. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je suis sûre que tu penses comme moi. Mais mes pensées sont noires, sombres et sont loin d'être très belles et je crois qu'apprendre que tu as les mêmes pensées que moi, que tu es tombé aussi bas que moi, que tu penses comme moi et le réalise, me tuerait. Je mourrais si tu venais à penser comme moi, à ne pas être heureux dans la vie que tu mènes parce que même si je te déteste d'être partit, je ne veux que ton bonheur.

Je me déteste de t'aimer. Je déteste de m'avoir aimé. Je te déteste de me faire t'aimer. Je déteste d'être partit. Je me déteste de t'avoir laissé partir sans rien faire. Je nous déteste, l'un autant que l'autre mais il y a une chose qui nous différencie, c'est que je t'aime. Tu dois le savoir, au moins un petit peu ou t'en douter, mais je ne m'aime pas, je ne me suis jamais aimée. Tu essayais tant bien que mal, de me faire comprendre que je ne suis pas si terrible que ça, pas si horrible, pas si venimeuse, pas si têtue, pas si bête, pas si moche mais rien n'entrait pas dans ma tête et ce n'est pas près de commencer maintenant. Je ne serais jamais prête.

Niall, je suppose que tu te souviens à quel j'étais têtue, je suis désolée de peut-être te décevoir en t'apprenant que ça n'a point changé. Je dirais même que ça c'est empiré encore plus ; comme si c'était possible, pas vrai ? Tu me répétais souvent que tu n'avais jamais connu quelqu'un de plus têtu que moi, que j'étais celle qui surpassait tout le monde dans ce domaine. Mais, est-ce qu'il n'y a que dans ce domaine que je puis dépasser quelqu'un à tes yeux ? Je ne crois pas, même en amour. Tu dois déjà avoir retrouver quelqu'un d'autre alors que je continue de tourner en rond et que je ne sais même plus pourquoi je t'écris encore, pourquoi je reste dans le froid alors que je pourrais me taper une pneumonie. C'est vrai, je m'en souviens, c'est parce que j'en ai terriblement besoin.

Dear Niall//n.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant