Segment sans titre2

488 5 1
                                    

_Vous me flattez, mon cher. J'aicertainement eu ma part de beauté jadis, mais aujourd'hui j'aiabdiqué toute prétention. Lorsqu'une femme a cinq enfants en âgede se marier elle doit cesser de songer à ses propres charmes.


_D'autant que, dans ce cas, il est rarequ'il en reste beaucoup.


_Enfin, mon ami, il faut absolument quevous allez voir Mr.Bingley dès qu'il sera notre voisin.

_Je ne m'y engage nullement.


_Mais pensez un peu à vos enfant, etce que serait pour l'une d'elle un tel établissement ! SirWilliam et Lady Lucas ont résolu d'y aller uniquement pour cetteraison, car vous avez que, d'ordinaire, ils ne font jamais visite auxnouveau venus. Je vous le répète. Il est indispensable que vousalliez a Netherfield, sans quoi nous ne pourrions y aller nous-mêmes.


_Vous avez vraiment trop de scrupules,ma chère. Je suis persuadé que Mr.Bingley serait enchanté de vousvoir, et je pourrai bous confier quelques lignes pour l'assurer demon chaleureux consentement à son mariage avec celles de mes fillesqu'il voudra bien choisir. Je crois, toutefois, que je mettrai un moten faveur de ma petite Lizzy.


_Quelle idée ! Lizzy n'a rien deplus que les autres ; elle est beaucoup moins jolie que Jane etn'a pas la vivacité de Lydia.


_Certes, elles n'ont pas grand-chosepour recommander les unes ni les autres elles sont sottes etignorantes comme toutes les autres filles. Lizzy, pourtant, a un peuplus d'esprit que ses sœurs.


_Oh ! Mr.Bennet, parler ainsi deses propres filles !...Mais vous prenez toujours plaisir à mevexer ; vous n'avez aucun pitié pour mes pauvre nerfs !


_Vous vous trompez, ma chère!j'ai pourvos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilàplus de vingt ans que je vous entends parler d'eux avecconsidération.


_Ah ! Vous ne vous rendez pascompte de ce que je souffre !


_J'espère , cependant, que vousprendrez le dessus et que vous vivrez assez longtemps pour voir denombreux jeunes gens pourvus de quatre mille livres de rente venirs'installer dans le voisinage.


_Et quand il en viendrait vingt, àquoi cela servirait-il, puisque vous refusez de faire leursconnaissance ?


_Soyez sûre, ma chère, que lorsqu'ilsatteindront ce nombre, j'irai leur faire visite a tous.

Mr.Bennet était un si curieux mélange de vivacité, d'humeur sarcastique, de fantaisie et de réserve qu'une expérience de vingt-trois années n'avait pas suffi à sa femme pour lui comprendre son caractère. Mrs.Bennet elle-même avait nature moins compliquée : d'intelligence médiocre, peu cultivée et de caractère inégal, chaque fois qu'elle était de mauvaise humeur elle s'imaginait éprouver des malaises nerveux. Son grand souci dans l'existence était de marier ces filles et sa distraction la plus chère, les visites et les potins.


Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 09, 2015 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Orgueil et préjugésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant