Monsieur Le Président des USA

Chapitre 1

J'aime le café bien noir pour mieux étudier le soir, je préfère rester seul chez moi que de fréquenter des gens stupides qui préfèrent s'amuser à dormir, j'ai de la haine pour tous ces gens qui ont la passion de manipuler quelqu'un ou de le mettre à genoux devant tout le monde par plaisir et mépris mais surtout, je hais Tomlinson.

Comme vous l'aurez comprit, je suis toujours le mec au premier rang à avoir l'air ridicule d'écouter le cours alors que les autres de l'amphithéâtre foutent le boxon. Je suis celui qui n'a pas d'amis enfin, pas que je sache, et qui reste à la bibliothèque jusqu'à tard le soir. J'aime lire et ça semble ridicule de le dire parce qu'aujourd'hui, les gens aiment rencontrer du monde, faire la fête ou jouer aux jeux vidéos du moins, il me semble que les gens de mon âge font ça. Je me dis que je suis surement moins bête que les autres à privilégier mes études à m'amuser H24 mais des fois, je me demande si je fais le bon choix. Après tout, pourquoi je ne profiterai pas de la vie comme tous ces jeunes bourrés le soir ? Peut être que plus vieux, je m'en voudrais... Voilà ce qui m'amène à l'endroit bruyant où je me retrouve.

En sortant des cours à midi et par habitude, tout le monde s'est rendu à son casier mais le mien était joliment décoré par un dépliant d'une soirée d'un populaire à con qui voulait absolument me mettre la honte parce que je préfère rester chez moi qu'à sortir. Du coup, pour bien les faire chier et jouer (pour une fois) à leur petit jeu du « c'est moi le plus fort alors ta gueule et baisse la tête », j'ai prit mon courage à deux mains et j'ai franchit la porte de cette immense maison de bourges pour faire la fête (ou peut être pas après tout). Il est minuit passé, je ne suis là que depuis quelques minutes et la musique me casse déjà les pieds à être trop forte et de trop mauvais gout. Pourquoi aller à un endroit brancher le soir signifie toujours des musiques de DJ toute la nuit ?

J'ai toujours été à planifier ma vie pour chaque seconde que j'allais vivre et c'est comme un plaisir pour moi de tout prévoir mais à cause de Monsieur-le-leader-populairement-ridicule, je me retrouve là, à un endroit dont je n'aurai jamais mentionné dans mes plans, où je ne connais personne et où on peut seulement découvrir de nouvelles facettes de certaines personnes de l'université en buvant tranquillement de l'alcool. Ca n'a pas l'air si chiant d'être ici parce qu'à voir tous les gens dont je ne connais que l'image, je peux apprendre certaines choses comme le fait que beaucoup ont une copine que pour caresser leur joli petit cul ou que d'autres ne font que boire entre amis parce qu'ils n'ont pas de jolies petites filles dangereuses avec qui jouer . Je m'assois alors, en me disant que ça ne serait que pour quelques instants, dans l'immense canapé d'angle où tout le monde semble planer et je me surprends à tendre un peu l'oreille en posant mon regard un peu partout. Je suis curieux et c'est mauvais mais bref.

En étant curieux, j'arrive à apercevoir qu'à l'autre bout de la pièce, Monsieur-le-leader-populairement-ridicule et Madame-la-fille-la-plus-chiante-et-méprisante-que-je-connais se bécotent. Beurk ! Ya pas des hôtels pour se tripoter comme ça ? Même des chambres à l'étage au pire. Pfff. Il a bien changé ce connard qui était avec moi au collège, avant de trainer avec des gars qui ne passent leur temps qu'à fumer, boire et coucher.

Je me lève alors en me disant que cette soirée est bien plus stupide et inutile que je le pensais. Je sors ensuite rapidement de la pièce enfumée puis du jardin plein de bourrés qui rigolent sur le sol comme le genre de gens méprisants dans les films pour ados. Je me mets après à soupirer et, je n'attends pas une seconde de plus pour monter dans ma voiture toute merdique et à deux doigts de tomber en panne pour filer chez moi du moins, chez ma mère.


En poussant la porte, je supplie le ciel qu'elle dorme tranquillement dans la chambre mais en entendant un soupire brusque mais mécontent, je pousse un peu plus la planche en bois peint et me retrouve face à ma mère fatiguée et légèrement ridée sur son teint d'une couleur dorée mais légèrement pâle. Dans sa robe de chambre, elle se lève du canapé en croisant les bras pour me faire face mais je baisse les yeux. J'adore cette femme et je l'admire pour m'avoir mit au monde mais quand elle est là, dans mon dos, à toujours me dire quoi faire, ça m'irrite.

- Ta sœur m'a dit que tu étais allé en soirée. Mais qu'est ce qui t'est passé par la tête Harry ? Ce n'est pas ton genre d'aller là bas.

En soupirant parce que j'aime lui montrer que ça me saouler, qu'elle me contrôle, je relève la tête avant de lui répondre en dansant d'un pied à l'autre.

- Elle t'a vraiment dit ça ? Tu sais, c'était juste pour embêter ces connards.

En entendant « connard », elle fit une mine horrifiée.

- Harry, pas de gros mots dans ma maison !

Ca y est, j'ai plus l'impression d'avoir 21 ans. On dirait que j'ai 9 ans là, c'est horrible, j'aime pas ça. En fait, si vous connaissiez toute ma vie, ma mère aime de trop être sur mon dos comme elle le faisait à mon plus jeune âge. Ma sœur Gemma dit que c'est parce que papa est partit trop tôt et que du coup, c'est pour nous montrer que tout va bien et qu'elle gère la situation mais bon, je n'aime pas ça quand même.