Fini l'alcool, fini la drogue, fini les gangs, fini les filles, maintenant je suis posé. J'ai enfin quitté cet établissement de merde, j'ai laissé Amaro, qui croit en moi, qui croit que j'ai vraiment changé. Je pense que c'est bien le seul. On verra bien ce que Silvana pense de moi. Je ne sais pas dans quel hôpital elle est, il y en a une quinzaine ici. Je rappelle le soi disant "ami" de Silvana.
- Allô ?
Tiago:Vous êtes où ?
- Ah-euh t'es arrivé ?
Tiago:Bah ouais t'a cru quoi que j'allais trainer avant d'aller la voir, dis-je en m'énervant.
- Bah je sais pas je te prévenais juste, et puis on sait jamais.
Tiago: D'où tu critiques ? Silvana elle t'a parlée de moi ? Putain j'aurais jamais dû lui faire confiance, dis-je en raccrochant.
C'est qui ce gars je le connait pas, et j'ai l'impression qu'il sait trop de trucs sur moi et ça ne peut pas durer.
Je pensais vraiment avoir changé mais là les vieux démons qui sont en moi n'en peuvent plus, ils n'en peuvent plus de faire le Tiago gentil et qui laisse tout passer.
Mais ça m'énerve encore plus parce que j'ai l'impression que tout ce que j'ai fait depuis un mois s'écroule. J'ai l'impression d'avoir fait tout ces efforts pour une fille superficielle qui croit que je vais me plier à ses désirs et qui raconte tout au premier venu.
Sauf qu'elle oublie une chose, elle perdra toujours face à moi. Preuve, elle a oublié d'enlever sa géolocalisation, je l'ai trouvée.
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Je n'ose pas rentrer, me manifester, montrer que je suis ici. Je reste ici comme un con derrière la fenêtre de sa chambre en train de la regarder rire avec un gars que je ne connait même pas mais qu'elle a l'air de bien connaître, elle. Ça fait déjà 5 minutes que je suis ici à rester passif.
Tiago: Désolé de gâcher votre moment, dis-je en entrant.
Silvana me regarde en fronçant les sourcils, elle n'a pas trop l'air de comprendre qui je suis et même ce qu'il se passe.
Tiago: Tu ne me reconnais pas ?, dis-je en m'approchant d'elle.
Elle me fait signe que non. Ça ne me fait rien, j'ai l'impression de ne plus avoir de sentiments à part de la haine et de la colère. Je ne ressens rien, même pas de la pitié pour elle.
Tiago: Et puis t'es qui toi ?, dis-je avec une pointe de colère dans ma voix.
Je suis sûr que c'est à cause de lui qu'elle se retrouve ici, et qu'elle ne me reconnaît pas.
Silvana: C'est plutôt à moi de te demander ça, dit-elle calme. Et calme-toi s'il te plait.
Je veux l'écouter mais je ne sais pas, je n'ai pas envie.
Tiago: Tu peux nous laisser seuls s'il te plait ?, dis-je en m'approchant de la porte.
Silvana lui fait signe que oui et il sort. Je ferme les rideaux histoire de garder un peu d'intimité. Je m'asseoit sur la chaise que son "ami" occupait il y a quelques minutes.
Elle me dévisage, me regarde de la tête au pieds, je déteste ça.
Tiago: Amor, c'est moi Tiago, dis-je en lui prenant la main et en essayant de paraître doux.
Mais elle la retire.
Silvana: Qui me dit que tu ne mens pas ?, dit-elle méfiante.
Elle commence à me prendre les nerfs mais je veux me calmer, lui montrer que j'ai changé.
Tiago: Et tu le crois l'autre ?!, dis-je énervé. Elle sursaute suite au ton de ma voix.
Silvana: Mais je ne te reconnais pas tu peux comprendre ! Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je me retrouve ici. On me décris mon copain comme un gars attentionné et tout mais là je doute, sérieusement.
J'en peux plus, je lui prends violemment le bras et serre pour ne pas qu'elle se retire de mon emprise.
Silvana: Lâche-moi s'il te plait ! dit-elle en me mettant des coups avec sa main libre.
Mais je serre plus fort et ses coups ne me font rien, elle n'a pas de force.
Tiago: Tu me ferais un minimum confiance tout se passerai bien, crachais-je.
Silvana: Lâche-moi, dit-elle la voix tremblante.
Je la regarde puis me rend compte de mon erreur, je la lâche rapidement lui laissant des traces violettes puis sort de la chambre en cliquant la porte.
Quel con, pourquoi j'ai fait ça ? Je me passe la main dans les cheveux, de rage, tout en crachant la fumée de la cigarette.
Elle ne va plus me faire confiance après ça et ça va tout changer.
Putain, et dire que tous ces efforts que j'ai fait par amour partent en fumée en quelques secondes. L'amour, j'ai l'impression de ne plus connaître la signification de ce mot.
Mais en tout cas c'est des conneries et je n'ai plus le temps pour ça.
Silvana ne le mérite pas.
Mais ça ne change rien, Silvana reste la mienne. La mienne et celle à personne d'autre.
