L'île Où On Oubli

Chapitre 8.

Je me réveille en sueur. Le jour est à peine levé et le feu est mort. Je me redresse d'un bon en m'apersevant que je suis seul.

Les marques dans le sable montre l'emplacement où Thomas à dormis tout proche de moi, vraiment très proche, mais il n'y est plus.

Sa couverture est posé sur moi et je sens presque son parfum. Je scrute la plage d'un regard paniqué. Je suis envahi par cette panique que je ne peux pas contrôler.

Tout d'un coup je le vois arriver, son corp élancé, ses cheveux blonds dans le vent et un sourire plaqué sur le visage.

Le stress et la panique redescendes en moin d'une seconde et des larmes de soulagement viennent effleurer ma rétine.

Une fois Thomas proche son sourire se fige, et d'un air apeuré il s'avance vers moi.

"Qu'est ce qu'il y a? Qu'est ce qui se passe?"

"Rien tu m'as juste foutu la peur de ma vie" je dis avec un sourire, les larmes qui coulent sur mes joues et en lui lançant la couverture que je n'avais pas pu lâcher tellement ma main était crispée.

"Je suis vraiment désolé, je voulais te faire une surprise, j'avais repéré l'arbre hier et du coup ... voilà " et il me tend une grosse boule qui tient à peine dans ses mains, recouverte d'une couche de fibre marron clair : une noix de coco.

"Quoi... Co- comment t'as fais!?" Je lui demande les yeux exorbités devant le fruit.

"J'ai bien galéré à vrai dire mais ça en vaut la peine je pense " m'avoue t- il avec un sourire en coin.

"Tu l'as décroché avec quoi, t'as du prendre un temps fou ?!" Je lui dis en lui prenant la noix des mains.

Thomas me met sous le nez une sorte de hache faite maison fait avec un bout de plastique tranchant en guise de lame relié à un manche avec du scotch et de la ficelle.

Je lève la tête pour le regarder et un sourire communicatif illumine nos visages. Thomas perce la noix avec sa hachette et on se partage le jus.

Après presque cinq minutes d'acharnement à deux sur la coque du fruit, Thomas arrive à l'ouvrir en deux.

On prend un morceau chaqun et on le mange en guise de petit déjeuner assis sur l'arbre mort tout en parlant de tout et de rien.

On passe plus d'une demis heure à mastiquer notre noix de coco car on s'est comme inventé un jeu avec Thomas. On essaie de s'imaginer ma vie, à quoi elle peut ressembler. Ce jeu nous permet de prendre notre temps pour déguster notre petit déjeuner.

Ça peut paraître étrange mais après le choc du début, je n'ai pas du tout de mal à en parler. Je m'invente moi même des vies extraordinaires, voir grotesques mais qui peuvent toutes être réalistes.

Je sait qu'on parle de moi, mais c'est comme si mon subconscient ne voulait pas réaliser qu'il s'agit de moi.

Thomas se prend au jeu et on débat longuement sur des aspects de la vie qu'on trouve important à nos yeux.

Ce "jeu" permet de détendre l'atmosphère, de nous faire un sujet de conversation mais surtout d'apprendre à nous connaître l'un l'autre et de découvrir les valeurs de l'autre, ce qui est vraiment important pour lui, ce qui nous en apprend beaucoup sur la personne.

On apprend à connaître l'autre non par rapport à ses goûts, ses fréquentations, son style... Ce genre de choses futiles, mais par rapport à ce qu'il est vraiment, ce qu'il défend.

Et je trouve que Thomas est vraiment quelqu'un de bien dans tout les domaines, on s'entend réellement bien, de mon point de vue en tout cas.

J'aime bien parler et être avec lui, et je crois que c'est ressiproque.