Valentin ou la vie d'un père à 17 ans

"Elle me pris mes lunettes"

  M – Valentin... Tu t'imagines père déjà. Tu sais, c'est du plein-temps, regarde tu es grand et pourtant tu as toujours besoin de moi et de ton père. Réfléchissez bien, vous vous engagez à vie si vous le gardez. Vous ne pourrez pas baisser les bras en cours de routes. Mais je serai toujours là.

Je ne répondis rien, je finis par m'endormir sur elle. Je vous avoue que ma mère était une bonne partie de ma vie. Même si j'avais honte d'elle parfois, comme tout le monde, je savais qu'elle serait toujours là. Je me réveillais vers 23 heures, j'avais des messages de Quentin et d'Anne-Victoire

Quentin – Alors tu la plaquer ?
Anne-Victoire – Faut vraiment qu'on parle Val.

Je ne savais pas trop quoi répondre à Anne-Victoire, mais je savais déjà que j'allais bien me lâcher sur Quentin.

Moi à Quentin – Mais Merde t'a pas compris, je l'aime, je ne vais pas la plaquer. Elle est enceinte oui, mais au moins je serai fier d'être père. Toi je n'imagine pas si tu as mis une fille enceinte, tu l'aurais quitté. Mais gars, imagine-toi, ta mère trimer toute seule pour que tu puisses manger, car ton père ce serait barrer car il n'était pas capable d'assumer.
Mais je suis fier, de ne pas être un mec comme ça. Peux être que j'ai 17 ans, que je n'ai pas la masse d'amis, que je suis souvent tout seul dans mon coin, que je peux paraître bizarre. Mais au moins j'ai ma fierté avec moi, et je pensais que tu l'avais aussi mais je crois que non. Sur ce, j'en ai marre que tu sois comme ça, prend un peu de maturité.

Il ne me répondit pas, remarque j'étais content. Après je répondis à Anne-Victoire que je pouvais passer chez elle demain si elle voulait, c'était oui. Je n'allais pas lui dire que j'avais parlé à ma mère, juste pour éviter les histoires. De toute façon si elle avorte, ma mère n'aurait pas eu besoin d'être au courant.

Je me réveillai, puis j'allais chez Anne-Victoire. Je sonnai, Anne-Victoire ouvrit et me sauta dans les bras.

Moi : Ça va ?
A-V : Viens on va dans ma chambre
Moi : D'accord.
A-V : Bon Valentin. J'ai décidé de garder le bébé au final. Même si tu ne veux pas, j'assumerai toute seule.
J'étais agréablement surpris qu'elle me dise ça. Tellement que je ne disais rien.
Moi : Je serai là, je voulais le garder enfaîte.
A-V : Mais tu m'as dit que...
Moi : Juste pour te faire croire que moi aussi...
A-V : Valentin !
Moi : Désolé, je ne voulais pas que tu te sentes mal ou coupable.
A-V : D'accord.
Moi : On va au Châtelet.
A-V : Oui !

C'était un peu notre quartier préférer de Paris, toujours une bonne ambiance, puis il y a Beaubourg notre musée favori, c'était un peu long mais pas grave. On s'assit devant Beaubourg, comme d'habitude.

Moi : Tu es vraiment sûre.
A-V : Oui, Valentin je n'ai pas décidé ça en 5 minutes.
Moi : Et tu les parents ?
A-V : rien à foutre ! Je serai heureuse.
Moi : Foutre ? Anne-Victoire, je t'avais jamais entendu dire de nom de type familier !
A-V : T'est con.
Moi : Je rigole ma petite femme !
A-V : Femme ?
Moi : Future maman !
A-V : J'ai l'impression de prendre 10 ans quand tu dis ça !
Moi : Je t'avoue que moi aussi.

On était assis là à parler en regardant Beaubourg. Il commença à pleuvoir, je regardais Anne-Victoire, elle me prit mes lunettes.

A-V : Tu vois quoi.
Moi : ma vie parfaite.
A-V : Y a quoi dans ta vie parfaite.
Moi : ma femme, et un enfant, et je suis heureux.
A-V : la femme c'est moi.
Moi : Oui, ça te fait quoi de te dire que tu vas devenir maman.
A-V : Bizarre, mais je suis heureuse.
Moi : Si je n'étais pas là, tu aurais fait quoi ?
A-V : J'aurai fait toute seule en pensant à toi. Je t'en aurais voulu. Beaucoup.
Moi : Tu comptes le dire à taire les parents.
A-V : Quand je ne pourrai plus avorter, tu le connais pour eux les ados enceintes sont des filles de cités, mal élever qui non pas eut l'éducation souhaitée pour le faire avant le mariage.
Moi : Tu sais, j'en ai parlé à ma mère...
A-V :...