Les tribulations d'une carotte râpée [Terminée]

Chapitre 30

Une vraie cow-girl

Du vert. A toute vitesse. Du vent dans la figure. Des sourires. La liberté. Du gris. A toute allure. Il se rapproche. Vite. Trop vite. La vue se brouille. Des cris. Ça hurle. On frotte du polystyrène. Les oreilles sifflent. Le vent écrase. Le cœur se propulse hors de la poitrine. Il convulse. Seul. Seul. Seul.

Noémie hurla en se réveillant.

Un cauchemar. C'était seulement un cauchemar.

Maggie entra dans la chambre.

Noémie – Ce n'est rien. J'ai seulement fait un mauvais rêve.

Maggie – C'doit être à cause d'la fatigue. On s'est couché tard...

Noémie – N'empêche que c'était une super soirée.

Maggie – Oui, c'tait très chouette.

Noémie – Quelle heure est-il ?

Maggie – L'heure d's'lever pour aller prendre un bon p'tit dej' avant une bonn'journée.

Sa tante la laissa et la jeune fille sortit du lit. Elle s'habilla d'une petite robe marron, d'une veste rouge et de ses bottes de cowboy.

Elle songea à hier soir. Shawn... Ses pas de danses miraculeux. Ses lèvres si douces. Ses mains tendres. Son odeur irrésistible. Ses mots comme du velours. Sa voix s'élevant pour toucher les étoiles.

Le cœur de Noémie tournoya sur lui même et s'envola enrobé de bonheur.

Maggie – Tiens. Avale mes bons pancakes !

Elle semblait troublée et légèrement mal à l'aise alors que sa nièce prenait, avec appétit, son déjeuner.

Maggie – No', faut que j'te dise quelque chose...

Noémie – Moui ? Quoi donch ? Répondit-elle la bouche pleine.

Maggie – Je voulais qu'tu saches que j't'aime.

Noémie – Oh ! Mais moi aussi je t'aime !

Elle la prit dans ses bras.

Maggie – Quoi qu'il arrive j't'aime. Ok ? Et Fred aussi.

Noémie – Fred ? Qu'est ce qu'il vient faire dans cette conversation ?

Maggie – Lui... Lui et moi...Sommes ensembles.

Noémie – Aaaaah !Enfin !

Maggie – Tu le savais déjà ?

Noémie – Oui, enfin non... Je vous suspectais quoi. Mais je suis trop heureuse de l'entendre de ta bouche !

Maggie – Alors voilà, sache qu'on t'aim'quoi qu'il arriv'.

Noémie – D'accord. Je dois aller au chalet.

Maggie – Non non on part ensemble. Tu t'souviens ? Ils nous rejoignent là bas.

Noémie – Ah oui c'est vrai. Et bien en voiture alors !

Sur place c'était l'effervescence. Sous un ciel azur découvert, toute la région avait décidé de pointer son minois sur ces grands champs aménagés. Il y en avait pour tous les goûts. Les vachers se mélangeaient au fermières, les cow-boys qui faisaient les durs fumaient appuyés contre les barrières des corrals, les acheteurs de chevaux admiraient les montures qui piétinaient dans la poussière maintenues par les palefreniers. Et plusieurs centaines de visiteurs déambulaient entre tout ce beau monde.