chap. I : Help me...

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« Comme un alcoolique qui sombre dans l'Alcool du Whisky, Moi, je sombre dans la Cock Musique !»

Samedi, 03 décembre 1997

- Mais merde ! Julia, je te parle !

On venait de retirer l'écouteur d'une de mes oreilles et bousculé l'épaule droite, ce qui me provoqua un sursaut suivit d'un frisson dans tout le corps.

- Pardon, je suis désolée... Je ne t'ai pas entendu, tu disais ?

Je retirais alors mon deuxième écouteur et les laissai pendouiller contre mon sweat à capuche noir.

-Je te disais de te préparer, car je reçois des hommes dans peu de temps. Donc dépêches-toi !-

- Mais pourquoi dois-je me préparer ? Je ne veux pas voir ces hommes !

Ma joue sentit très rapidement sa main se cogner contre elle et je finis renversé au sol. 

-Ces hommes me payent pour le travail que tu accomplis pour moi, alors tu as intérêt à faire tout ce qu'ils te demandent ! Est-ce bien claire !?

Je savais pertinemment que je ne devais pas lui répondre, ni le contredire, sinon mon autre joue allait souffrir.

Il sortit de la pièce sans bruit et je me relevais avec difficulté. Je retira mon sweat à capuche, pour le remplacer par un chemisier blanc, court et muni d'un affreux décolleté, plongeant sur le peu de poitrine que Dieu m'avait offert jusqu'à maintenant et je remplaça mon slim rouge par un leggins noir, me collant à la peau et mettant en valeur mes fesses.

- Tu t'es enfin décidée ! Ce n'est pas trop tôt.

- Oui. Je suis désolée. Que dois-je faire ce soir ?

Il s'était rapproché de moi et caressait ma joue tout en me susurrant perversement au creux de l'oreille.

- Allons, tu n'auras qu'à juste faire ce qu'ils te demandent et te vendre un peux plus que d'habitude. C'est tout. Il n'y a rien de bien compliqué.

Je me dégoûte ! Obligé de me vendre à des hommes. Ou plutôt à des porcs, en manque de sexe, venant en chercher sur des pauvres filles comme moi. Ces pauvres filles qui se sont retrouvées à la rue. Retrouvées par ses hommes qui, justement, nous vendent à ces porcs ! C'est un cercle vicieux.

Il se desserra de moi et je tombais lourdement au sol, une fois de plus. L'envie de me vendre à ces hommes ne me prend pas une seule fois, depuis que je suis ici. Cela doit faire prêt de deux ans que je me vends, pour à peine de quoi me payer un cadi plein, pour une semaine. Mais je suis quand même obligée de le faire, si je ne veux pas me retrouver à la rue, comme au tout début.

- Je compte sur toi. Ne me déçois pas !

Il finit par sortir pour de bon et j'attendais que mes bourreaux pour cette nuit à venir, facent leur entrée. Je m'assieds sur le lit, peux confortable et je regardais les minutes défiler devant mes yeux brumeux.

La porte ce remit à grincer et deux hommes rentrairent. Le premier homme paraissait plus colosse et âgé que le deuxième. Le deuxième avait une expression perdue et désolée sur son visage. Je ne savais que dire et les laissaient m'approcher.

- Elle parait douce, celle-ci ! Je vais m'en faire à cœur joie de m'amuser avec elle.

Sans que je m'y attende, il m'attrapa par le bras et tordit celui-ci, pour me relever en me collant contre lui.

- Lâchez-moi !

J'essayais de me débattre et de récupérer mon bras, mais rien à faire, il le resserrait plus fort.

- Me serais-je trompé ? Serait-elle plutôt tigresse, que douce ?

- Arrêtez !

Je continuais de me débattre, mais il glissait, maintenant, ses mains sur mon chemisier et cherchait à le déboutonner. L'autre homme ne bougeait pas et quand je le regardais avec des appels au secours, il fuyait mon regard de façon perdue et désolée.

- Sois mignonne et laisses-toi faire. Sinon, je vais devoir exercer les moyens durs... Je serais embêté de devoir le faire !

Sa voix était si perverse. On aurait dit un chasseur, devenu fou, en pleine chasse et ayant trouvé sa proie ! Et malheureusement pour moi, j'étais la proie. Je me débattais encore et lui crachais au visage, mais en échange je gagnais son poing dans mon ventre et une accumulation de sang s'emparant de ma bouche

- Tu ne me laisse plus vraiment le choix. Je dois donc y aller avec les moyens durs.

Il me mit un coup de genoux dans la jambe et me bouscula au sol. Par la suite, il se jeta sur moi et arracha l'ouverture de mon chemisier de ses propres mains. Je continuais de me débattre sous lui, mais ses mains glissaient sur mes cuisses et il se cramponnait à mon leggins. Je sentis qu'il se déchirait de plus en plus ce qui ne me faisait hurler plus fort de terreur !

Je voyais l'autre homme commencer à paniquer sous mes hurlements et mes gesticulatoln, afin de me débattre du premier homme, entrain de, si je puis dire, me violer.

Alors que le premier homme, me frappant plus fort à chaque fois, avait dépassé le stade de l'ouverture de son jean et fut sur le point d'avoir accès à mon intimité, il se figea ! Je sentis qu'il ne bougeait plus, alors je stoppais mes cris aussitôt. Pourtant, je me remis à paniquer plus fort, quand je le sentis retomber lourdement sur moi, en perdant sa tête dans mon cou. J'essayais de comprendre la situation et je remarquais du sang s'accumuler sur l'arrière de son crâne.

J'asseyais de me débattre, sous le cadavre lourd de ce pervers, quand je vis le deuxième homme se tenir au-dessus de moi, avec le reste d'une bouteille éclaté dans la main. Il m'aida à pousser le corps, pour me libérer, puis inspecta le pouls de l'inconscient avant de s'occuper du mien. Je me mis de nouveau à me débattre, quand il posa sa main contre la peau de mon cou. Il attrapa mes poignets rapidement, à son tour, en les resserrant plus fort, à chaque fois qu'il me demandait de me calmer.

- Je ne te veux aucun mal. Arrête s'il te plait ! Je vais t'aider. Calme-toi Julia ! S'il te plait arrête d'hurler...

Ma tête commençait à tourner et ma raison à divaguer. Je me sentais tomber dans les pommes doucement, dus à mon accumulation de stresse beaucoup trop intense et je sentais que mes yeux n'allaient plus tarder à me lâcher.

- Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon nom ? Qui êtes-vous ?

- Calme-toi Julia !

- Qui... Qui êtes-vous ?

- Je suis Mor...

Je ne pus entendre que le début de son prénom, avant de m'évanouir complètement.

Le RhinoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant