- Mademoiselle Ramos, vous vous rendez bien compte que l'on ne peut pas vous laisser partir selon votre bien vouloir.
Ça fait une demi-heure que je suis ici, face au directeur de l'établissement qui, ne fait que de me répéter le même discours.
J'acquiesce en signe que j'ai compris, je n'ai pas encore parlé depuis le début de l'entretien.
Je ne fais que bouger la tête à la fin de chacune de ses phrases.
- Et ce n'est pas en faisant une grève de la faim ou en ne respectant pas les membres du personnel que vous sortirez de chez nous.
Silvana: C'est pas en ne m'écoutant pas non plus que vous arriverez à me faire rester.
- Votre insolence n'est pas acceptable.
Silvana: Les cons c'est pas acceptable non plus dans cet établissement, dis-je en me levant de ma chaise. Sur ce, bonne journée, dis-je en partant.
Je claque la porte, énervée.
Des dizaines de paires d'yeux se posent sur moi, je déteste ça, je me sens gênée et baisse la tête jusqu'à l'ascenseur.
J'entre puis appuie sur le bouton du deuxième étage, celui de ma chambre.
Mais un homme arrive juste à temps avant que les portes ne se ferment.
Il me sourit, je lui réponds poliment.
- C'est vous qui venez de sortir du bureau de M. Lauria ?
Silvana: Si vous voulez parler du soi-disant "chirurgien" qui ne fout rien de ses journées à part critiquer ses patients alors oui c'est moi, dis-je en souriant.
Il rit à ma réponse.
- Je pensais pas que mon père était autant aimé par les patients, dit-il en riant.
Silvana: Oh je suis vraiment désolée, je voulais pas je-je suis vraiment désolée, dis-je gênée et essayant de me rattraper.
- Je peux te tutoyer ?
Je lui fais signe que oui.
- T'es pas la seule à détester mon père et je suis l'un des premiers.
Silvana: Pour-
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, ça signifie que je suis arrivée.
Je sors donc mais je sens qu'il me suit.
- Je peux juste savoir ton prénom ?
Je me retourne vers lui puis le regarde en fronçant les sourcils.
Il me veut quoi lui ? Il croit qu'il va m'acheter avec ses belles paroles ?
Et je continue ma route jusqu'à ma chambre.
____________________- J'ai envie de toi là, dit-il en m'embrassant le cou.
Silvana: Non, dis-je en poussant sa tête.
Il me regarde sans comprendre puis remet ses lèvres au même endroit.
Silvana: Putain mais tu sais ce que ça veut dire NON ?!, dis-je en me décalant.
Je vois la colère monter en lui mais je m'en fiche je ne veux pas me plier à ses désirs.
Tiago: T'es sérieuse là ?!, dit-il en essayant de prendre mes bras.
Silvana: Si c'est pour me frapper la porte c'est par là, dis-je en lui montrant la sortie.
Il ne bouge pas du lit, je me mets alors debout, je ne veut pas rester à côté de lui.
Tiago: Oh rebelle je vois, dit-il en me rejoignant.