11. Ses yeux d'amoureux

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Il paya le resto, en même temps c'était chose normale. Face à face, je galérais à manger mon repas, lui s'esclaffait sans retenu.

Après avoir déjeuné, nous sommes retournés près de la gare. Il y avait un parc non loin de là. C'était un de ces parcs intimes, où quasiment personne ne venait. Il avait trouvé le lieu approprié pour qu'on soit au calme, sans être dérangés.

S'asseyant sur un des bancs, il me regardait de ses yeux amoureux. Je lui faisais de l'effet, ça se lisait sur son visage. Je le sentais timide et cette attitude me caractérisait également. Il me proposa un massage des épaules ce que je ne refusais pas. En me retournant, il souriait toujours autant. Depuis ce matin, il avait tenté de me toucher le ventre mais je ne voulais pas, je n'aimais pas qu'on le touche. Chaque fois que j'exprimais mon refus, il faisait semblant de bouder, il était mignon. Finalement, je le laissai le toucher et il prit un malin plaisir à me le chatouiller. Je riais à gorge déployée.

Et d'un coup, il reprit son sérieux et me chuchota à l'oreille, en continuant à le caresser, « y aura mes futurs enfants dedans »... Je me sentis à la fois flattée et gênée par ses propos. Je n'avais pas l'habitude.

Son regard était plongé dans le mien. Il m'effleura la joue, avança mon visage contre le sien et m'embrassa d'abord d'une extrême douceur puis langoureusement. C'était magique, j'en avais des papillons dans le ventre.

Lèvres contre lèvres, cœur contre cœur. Je me sentais tellement bien à ses côtés. Il avait réussi à m'apaiser, à ne plus me faire poser de questions. Dans ses bras, c'était comme si le temps s'arrêtait, je ne voulais pas le laisser partir, je ne voulais pas le quitter. Je n'osais pas lui dire de mots tendres, la timidité était encore trop présente.

2 heures plus tard, les gens commençaient à affluer dans le parc et bien sûr à s'asseoir juste devant nous. J'en étais rouge de honte, je n'osais quasiment plus rien : de simples baisers sur la joue, je ne pouvais pas plus.

L'horloge de l'église, tout près, sonna déjà 16 heures. Il devait partir et rien que d'y penser cela me fendait le cœur. Nous partîmes main dans la main et il en profita pour me toucher les fesses à un moment. Je pris cela à la rigolade et lui fis quelques réflexions avant de déposer un dernier baiser sur ses lèvres et de repartir chez moi...

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant