Ton père doit se retourner dans sa tombe...

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Point de vue de Janna :

Je suis assise sur le banc de la salle de boxe avec Jibril, en attendant qu'Alya finisse son entraînement.

Ahmed : Un !
Alya frappe le sac de frappe.
Ahmed : Un, deux !
Elle enchaîne avec deux coups au sac.
Ahmed : Voilà, c'est mieux. Encore un fois, un !
Alya envoie un coup. Ahmed, frustré, s'exclame : Frappe plus fort, Alya !

Jibril se lève brusquement et s'adresse à Ahmed, furieux.
Jibril : Arrête de crier sur ma sœur !
Il court vers Ahmed et lui donne un coup de pied.

Moi : Jibril, reviens ici !

Ahmed rit et dit à Alya : Ce gamin a du caractère. Si ton père te voyait, il serait fier.

Rouge de colère, Alya monte sur le ring et se tourne vers Jamal.
Alya : Jamal, monte !
Jamal regarde Ahmed, hésitant.
Jamal : Je ne veux pas me battre contre une fille.

Ahmed : Fais ce qu'elle dit !
Il enfile ses gants et monte sur le ring.

Alya, déchaînée, frappe Jamal sans relâche. Il ne réagit pas. Elle s'arrête, agacée.
Alya : Qu'est-ce que tu attends pour frapper ?

Elle lui lance des coups en criant : Frappe-moi, vas-y, tape !

Jamal : Je ne frappe pas les filles.

Alya, furieuse, lui assène un coup à l'entrejambe, puis un uppercut qui l'envoie au sol. Ahmed observe la scène avec un sourire satisfait.

Alya, enragée, enlève ses gants, les jette et se dirige vers les vestiaires.

Ahmed, en imitant Jamal, se moque : « Moi, je ne tape pas les filles. Eh bien, elle t'a mis KO, cette fille ! »

Jibril rigole, et moi, je m'approche d'Ahmed pour lui parler.
Moi : Ce que tu as dit à Alya n'était pas approprié.

Ahmed : Tu vas me dire comment faire mon travail maintenant ?

Moi : Ce n'est pas ce que je voulais dire, mais...

Ahmed : Mais quoi ?

Moi : Ce n'était pas juste.

Jibril : T'es un idiot ! (Il lui fait un doigt d'honneur.) Si tu parles encore comme ça à ma sœur, je te le ferai payer.

Moi : Jibril !

Je le prends par la main et le tire vers les vestiaires. Il fait un geste menaçant vers Ahmed, et les autres dans la salle se mettent à rire.

Jibril : Si quelqu'un fait du mal à ma sœur, je m'en occupe aussi.

Les rires redoublent. Je me dirige vers les vestiaires et trouve Alya assise sur un banc, essoufflée et sans larmes, ayant du mal à respirer.
Moi : Alya... ?

Je m'assois à côté d'elle, lui prends la main et commence à pleurer.
Moi : Tu sais que ce n'est pas vrai ce que dit Ahmed, n'est-ce pas ? Papa aurait été très fier de toi.

Alya : Ne mentionne pas Papa !

Jibril : Pourquoi vous criez ? Tout le monde ici vous entend !

Je lâche la main d'Alya, pose ma tête dans mes mains et pleure davantage, me reprochant encore d'être responsable de la mort de Papa.

Jibril : Alya, tu es méchante. Je ne te défends plus jamais.

Alya : Janna, désolée, je suis juste en colère. Ce n'est pas ce que je voulais dire.

J'essuie mes larmes, prends Jibril par la main et nous rentrons chez nous.

À la maison, je fais un bisou à ma mère, prépare le goûter pour Jibril, le dépose devant la télévision et vais dans ma chambre.

Alya arrive quinze minutes plus tard. Avant que je sorte, je lui dis :
Moi : Je sais que c'est de ma faute si Amar et Papa sont morts. Tu n'avais pas besoin de me le rappeler.

Alya : Arrête de dire des bêtises, je vais m'énerver !

Moi : D'accord, je sors.

Elle me prend par le bras et me force à m'asseoir sur mon lit.

Elle fait les cent pas dans la chambre, se prend la tête dans les mains et reprend :
Alya : Écoute-moi bien, Janna, parce que je ne rigole pas avec ça ! Ce n'est pas de ta faute, OK ? C'est arrivé parce que c'était le destin, et c'est tout.

Je hoche la tête, intimidée par son ton.
Alya : Je veux que tu me regardes dans les yeux et que tu me dises que tu as compris.

Moi : Oui.

Alya : Ça ne sonne pas convaincant.

Moi : Oui, j'ai compris. Maintenant, peux-tu me lâcher ?

Je me lève et sors de la chambre. En passant devant la chambre de ma mère, j'entends des pleurs. La porte est entrouverte, et je vois ma mère en larmes.

Moi : Maman, qu'est-ce qui se passe ? Je n'aime pas te voir pleurer, ça me fait mal.

Elle : Rien, ma chérie.

... : Je n'y crois pas trop.

Alya a entendu aussi. Elle entre et demande :
Alya : Maman, dis-nous ce qui ne va pas. On est grandes, on peut gérer.

Maman : C'est juste... je viens de recevoir un autre refus pour un emploi, et si je ne trouve pas de travail, on risque de perdre la maison et la DAS pourrait nous séparer. (Elle pleure.) J'ai peur de vous perdre.

Alya : On va s'en sortir, tu ne nous perdras pas.

Moi : Oui, on ne te perdra pas.

Nous nous faisons un gros câlin. Jibril arrive et s'exclame :
Jibril : Ah, alors comme ça, vous faites des câlins sans moi ? Je ne fais plus partie de la famille, c'est ça ?

Je vais le prendre et lui fais des guilis.

Moi : Ah ouais, tu ne fais plus partie de la famille ? On va voir ça !

Je continue à le taquiner.

Jibril : Hahaha, d'accord, arrête ! Je ne le referai plus, haha !

On sonne à la porte. Alya va ouvrir.

Point de vue d'Alya :

J'ouvre la porte.

... : Bonjour, j'aimerais parler à votre mère. Est-elle là ?

Alya : Et vous êtes... ?

... : La DAS.

Chronique De Janna Et Alya: Elle Boxeuse Et Moi Footballeuse [Reprise]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant