Chapter 2.

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C h a p t e r 2.

Boxing is an unnatural act... Instead of running from the pain, like a same person would do, you step into it. 》- Eddie Dupris

| Point de vue Medina |

Violin de Amos Lee battait son plein alors que je me maquillais tranquillement dans ma chambre, jusqu'à ce que ma mère entre dans celle-ci, sans cogner. Une fois de plus.

- Ils arrivent bientôt, commença t-elle. Je tiens à ce que tu te tienne droite et que tu ailles te présenter au près des invités.
- J'ai compris, soufflai-je.

Elle juga ma robe d'un bref regard, puis replongea ses yeux vitreux d'un bleu ciel dans les miens.

- La robe, parfaite. Mais toi... tu devrais maigrir.

Je me crispa à ses mots, mais ne dis rien. Je ne tiens pas spécialement à mettre du gaz sur le feu et me risquer à créer une chicane avant même que la soirée commence. Pas cette fois.

- Dobro, dis-je tout simplement.

Elle me regarda encore quelques secondes, les lèvres pincées, puis tourna les talons. Je lâcha un soupire et continua de me maquiller. Une fois ma dernière couche de gloss mise, je me recula et me contempla de tout mon long dans le miroir. Soudain, toute envie d'aller en bas disparut. Ce que ma mère m'a dit tout à l'heure résonna comme un écho dans ma tête.
Tu devrais maigrir.
Tu devrais maigrir.
Tu devrais maigrir.
J'essuya une larme au bord de mon oeil, et finis par enlever ma robe noir. Je me dépêcha à trouver mon vieu corset minceur, puis l'enfila avant de remettre cette maudite robe.
Ça fera l'affaire.
Prenant une grande inspiration, j'ouvris la porte de ma chambre et la referma aussitôt derrière moi. Au rez-de-chaussée, une quarantaine de personnes tous autant superficielles et chics de la tête aux pieds placotaient entre eux. Papa parlait avec un collègue du travail dont le nom m'échappa. Je repèra ma mère sans trop de mal avec sa tignasse blonde non-loin du canapé en cuir blanc préféré de papa. Dans ses mains, une coupe de vin blanc était à moitié remplit. Je me dirigea vers elle, lançant des "Bonsoir" et des "Salam" à quelques invités qui remarquèrent ma présence. Arrivée à ses côtés, l'homme avec qui elle parlait quelque instant plus tôt me tendit sa main.

- Bonsoir jeune fille! Tu dois être Medina, n'est-ce pas?
- En chair et en os, souriais-je en serrant sa main.
- Comment ça va?
- Bien, merci.
- Super. Ta mère était sur le point de me dire que tu comptais suivre le parcours de ton père dans l'industrie Ibra&cie, plus tard?

Je mima un sourire. J'espère qu'il n'a pas remarqué à quel point celui-ci est aussi faux que le cul de Nikki Minaj. J'aurai aimée lui dire la véritée à ce type, comme quoi je n'avais accunement l'envie ni le désir de marcher dans les traces de mon géniteur. Si seulement ils s'avaient...
La réalité n'a pas sa place dans le cerle vicieux des mensonges 》 me rappelais-je.
J'haucha simplement la tête, et dis :

- Oui, en effet. C'est un rêve de petite fille que je compte bien réaliser bientôt.

Un rictus apparut sur ses lèvres.

- Parfait, dans ce cas. Je te souhaite les meilleures des chances dans ce que tu entreprendra prochainement.
- Merci, Monsieur...
- Jefferson. Danny Jefferson.

La sonnerie de mon téléphone portable coupa court à notre discussion. Sauvée par le gong! Je m'excusa au près de M.Jefferson et maman - qui au passage m'adressa un regard furieux - et déguerpis dans la cuisine, loin des dérangements.

- Allô?
- Coucou, soeurette! Ça va?

Layla, ma soeur aînée, était à l'autre bout du fil.

- Pas trop, non. C'est le jour J aujourd'hui.
- Oh, mince, j'avais oubliée. J'espère que je ne t'aie pas dérangée?
- En faite, j'était en pleine discussion avec un certain Danny Jefferson. Il était avec maman, aussi. Tu le connais?
- Merde! Évidement, Med, c'est l'homme le plus puissant et c'est lui qui est à la tête des plus hautes compagnies de l'État!
- Et tu crois que j'en aie quelque chose à faire de son pouvoir?, chuchotais-je afin que personne ne m'entende.
Après tout, je n'était pas bien loin du salon.
- Non, mais, molim te, ne déconne pas. Papa tient vraiment à faire bonne allure afin que Ibra&cie devient l'entreprise de vêtements la plus importante qu'on puisse connaître.
- Il peut tout aussi bien réaliser son rêve sans obliger sa deuxième fille à y intégrer aussi!, m'exlamais-je. J'ai des projets, moi aussi, continuai-je. Pour mon futur. Je dois faire quoi, selon toi? Laissez tomber mes propres rêves, juste pour rentre papa heureux? Non merci!
- Écoute, Medina...
- Laisse tomber, tu veux? Les invités attendent la fille du chef. Celle qui n'a toujours pas trahit sa famille.
- Med...

Je lui raccrocha au nez et rejoignit ma mère, essayant tant bien que mal de cacher ma frustration.

- Oh, te revoilà enfin.

Je lutta afin de ne pas rouler des yeux.

- Qui étais-ce? s'informa M.Jefferson.

Mais de quoi je me mêle?

- Le boulot. J'imagine que je leur manque, mentis-je. Mon boss m'a appelé, je dois retourner au travail. Encore désolé.
- Pas de problème, petite. À la prochaine.
- Oui, à bientôt Monsieur.

Je fila dans ma chambre, attrapa mon sac de sport et y mis tout ce dont j'avais de besoin. Si je reste une minute de plus dans cet endroit, je vais exploser. Je zippa ce dernier et le jeta en bas de ma fenêtre. J'attrapa au passage ma veste en cuir noir et sortis de ma chambre à coucher, puis enfin de la maison. Je fis un rapide tour de notre immense demeure, récupéra mon sac Adidas et partis vers La Salle. Encore quinze minutes et je vais pouvoir vider toute la haine que je retiens en moi depuis trop longtemps à mon goût.

S Ë AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant