L'ombre et la poupée

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Cloé, une jeune fille surdouée et souffrant de graves crises d'angoisse allait tous les matins avec hâte étudier. Un jour, comme elle le faisait d'habitude, elle monta les vieux et larges escaliers menant à sa salle de cours. Mais ce jour- la, ce fut différent : la salle était vide. Elle parcourut les salles : rien, personne ne se trouvait ici. Elle sentit alors soudainement la peur la gagner, un frisson lui parcourut le dos. Elle se mit à courir en criant, comme si la mort était a ses trousses, et parcourut toutes les salles jusqu'à celle située au bout du couloir : la salle de sciences, abandonnée et interdite depuis qu'un professeur était y mystérieusement devenu fou avant de décéder d'un arrêt cardiaque. Cette salle remplie de vieux meubles et d'imposantes peintures était devenue la salle « hantée », tous les élèves pensaient que le fantôme du professeur s'y cachait. Cloé, n'arrivant plus à se contrôler, entra dans la pièce maudite et épuisée, s'écroula au sol, inanimée.

Quand elle se réveilla, la porte était refermée et elle ne parvint pas à l'ouvrir. Elle entendu un bruit puis cru voir un meuble bouger, elle couru donc se réfugier dans une armoire et la ferma de l'intérieur. Elle regarda se qui se passai pas le trou de la serrure d'où elle avait une vue sur une partie de la pièce. Cela allait faire une minute que les bruits avaient cessés quand soudainement, une ombre apparut, faisant des tours dans la pièce. Le temps aurait pu paraitre interminable si l'apparition ne s'en était pas allée. Cloé sortit prudemment de sa cachette et quelque chose attira son attention ; le bureau sur l'estrade n'était plus vide : il était posé dessus une cage à oiseaux qui contenait trois oiseaux couleur rouge sang aux yeux jaunes et posée au fond de la cage, une poupée qui regardait Cloé avec un sourire effrayant. Tout ceci n'était pas possible : un fantôme, une cage qui apparait... Et pourtant ! Tout semblait si réel ! « Suis-je en train de rêver ? », cette question commença à résonner dans sa tête. Jamais aucune autre question ne lui avait échappée, jusqu' à maintenant. Cela commença à la rendre folle, elle se mit à genoux en tenant sa tête et chercha une réponse. Son regard devint flou et elle ne vit rien d'autre que du noir. Un courant froid passa près d'elle, effleurant son bras. C'était l'ombre qui tournait autour d'elle en poussant un rire féroce et cruel. Sans pitié, cette chose aurait pu la faire souffrir ainsi pendant des heures si a un moment, les larmes n'étaient montée aux yeux de la jeune fille qui hurla, cria si fort et si longtemps que l'on aurait pus voir sa peur s'enfuir. L'ombre poussa un grognement avant de s'en aller dans un nuage gris qui ressemblait à un crane. Elle retrouva peu à peu sa vision quand elle entendit une voix étrange l'appeler. Elle se tourna et vit la poupée debout dans la cage qui répéta :

« Vite ! Ouvre la cage ! »

Sans réfléchir, la jeune fille ouvrit la cage par l'ouverture située en bas .Aussitôt, les oiseaux s'enfuirent dans la pièce. La poupée continua :

« Rentre à l'intérieur ! Vite ! »

La jeune fille exécuta l'ordre de la poupée, la pris dans ses mains et observa. Les lumières clignotèrent avant de s'éteindre. Aucun bruit ne parcourait la pièce. Les lampes se rallumèrent brusquement,faisant apparaitre une tête de mort en fumée devant la elle qui disparut ensuite. Un oiseau tomba à terre, de sa bouche sortait une fumée rougeâtre. Cloé leva la tête et aperçut un des deux oiseaux restants se faire transpercer par un pic fumant, puis vint le tour du troisième qui se fit envelopper par une fumée noire et l'on put voir sortir de ce nuage des plumes rouges provenant de son cadavre. La fumée se transforma en un squelette qui laissait une fumée noire et rouge sang sortir des trous qu'étaient ses yeux et sa bouche ; il portait une ceinture en cuir et il tenait à la main une longue hache tachée de nombreuses gouttelettes de sang. Il s'avança sans se presser vers Cloé, leva sa hache et l'abattit sur la cage.

Cloé se réveilla en sursaut. Elle se trouvait dans un endroit qui lui était très familier et entourée de personnes qui le sont tout autant : elle se trouvait dans sa chambre entourée de son père et de sa mère. Elle apprit que ses professeurs l'avait retrouvée évanouie dans la salle de science pendant que les autres élèves se trouvaient dans le parc de l'université où ils avaient étés convoqués par les professeurs.

Deux jours plus tard, Cloé retourna à l'université et prise d'une irrépressible curiosité, elle se rendit devant la porte de la salle de sciences. Il n'y avait ni ombre, ni cage, ni oiseaux, ni poupée. La sonnette indiquant le début des cours retentit. Avant de s'en aller, elle rejeta un coup d'œil dans la pièce puis parti. Son cœur se mit à battre plus vite : elle crut apercevoir posé sur le bureau de la salle de sciences une plume rouge...



L'ombre et la poupéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant