Je me redresse en position assise en posant mes coudes sur mes genoux ce qui me donne une position légèrement voûtée.
Je me frotte les yeux et regarde la lumière tamisée du soleil à travers les branches qui constituent les murs de la cabane. Celui ci n'est pas encore coucher et ma montre indique 22h10.
Cela fais presque deux heures que je somnole en me ressassant les même questions en boucle. Bizarrement je me sens agréablement reposée, ces deux heures de repos on suffit à reporter la fatigue qui me tombait dessus.
Je passe ma main dans ma nuque et la fais craquer. Les feuilles sont peut être plus agréables lorsque l'on s'endor mais au réveille le sort est le même que sur le sable, la douleur est la même.
À ma gauche, replié sur le côté dans le coin de la cabane, Jackson dort paisiblement en émettant un léger ronflement.
De l'autre côté, à ma droite juste devant la sortie de la cabane, Thomas est allongé sur le dos les mains croisées derrière la tête. Il a les yeux grand ouvert et a le regard cloué au plafond. C'est une manie chez lui de fixer le ciel.
Sans détourner ses prunelles il me lance, pas trop fort pour ne pas réveiller Jackson mais juste assez pour que je l'entende :
"On va faire un tour"
Ce n'est pas une question pourtant il attend que je passe devant lui pour me suivre dehors.
Je m'étire rapidement les muscles avant de prendre la direction de l'ouest, Thomas à mes côtés.
On ne se parle pas mais c'est tout comme. Ce silence exprime plus que les mots alors on ne dit rien.
Thomas s'excuse sourdement pour la distance qu'il a mit entre nous pendant le tour dans les bois, et moi pour être resté sur mes idées et de ce fais ne pas avoir été vers lui. On marche sans rien ce dire et pourtant on vient de se pardonner mutuellement de ne pas avoir parler à l'autre de la journée de ce qui nous préoccupait.
On porte nos pas sur le sable mouillé jusqu'à aller mettre les pieds dans l'eau. On avait tous enlevé nos chaussures avant de rentrer dans la cabane, sûrement une vieille habitude, et ni l'un ni l'autre n'avait eu le courage de les remettre avant de partir, on était donc tous les deux pieds nus.
Thomas s'arrête pour remonter son bas de jean jusqu'au genoux et je fais de même avec la jambe que je n'ai pas découpée.
Thomas me lance un sourire en coin avec un regard mesquin et amusé à la fois.
"Il faudrait penser à changer de vêtement "
"Oui" Je lui réponds simplement avec un sourire que je ne cache pas tellement je suis heureuse de le retrouver.
On ne c'est pas engueuler, ni plus parler, on c'était juste éloigné depuis la forêt, une distance c'était installée entre nous. Notre "relation" avait été modifiée pendant quelques heures seulement mais je réalise maintenant à quel point Thomas est important en ce moment pour moi.
Je n'aurais pas pue tenir sans lui et je ne peux plus continuer sans lui. Il a été inconsciemment ma boué de sauvetage avec Jackson après le crash pour tenir le coup mentalement. C'est sûrement pour ça qu'on c'est rapproché si vite et qu'on c'est tout de suite bien entendue, c'était sois ça, sois on craquait.
Mais je me sens vraiment proche de Thomas, je me suis fortement attachée à lui et ce, peu importe ce qu'il est, ce qu'il sera, ce qu'on sera. En ce moment je suis bien avec lui et c'est ressiproque.
On continue notre route en rigolant car Thomas a réellement raison : il FAUT qu'on se change, on a passer 4 jours dans les même vêtements avec une seul douche, une construction de cabane, des expéditions en forêt et une vie sur la plage.
Je le pousse d'un cou d'épaule gentillet et il fait exactement ce que j'attendais : il est déséquilibré par la surprise, vassille et manque de tomber dans l'eau.
Thomas me lance un regard ahuri alors que j'explose littéralement de rire. Toute la pression disparaît d'un coup et Thomas rancunier comme il est, se venge en shootant dans l'eau pour m'arroser.
Les éclaboussures volent de partout et on fini quasiment trempé et plein de sable alors que le soleil commence à passer l'horizon.
On se dépêche de retourner à la cabane tout en continuant nos gamineries enfantiles qui nous font nous marrer. Je fini le chemin sur le dos de Thomas qui cour pendant que je fais l'avion. Ce tour nous a fais du bien, il nous a détendu, je crois qu'on s'abandonnera plus souvent et plus facilement après ce moment, on en avait besoins.
On fini par s'endormir d'épuisement presque collé l'un à l'autre.
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L'île Où On Oubli
AlteleUn crash Deux personnes aptes sur Trois survivants. Ils n'ont rien en commun, lui acteur, elle amnésique après le crash d'un avion. Ils se retrouvent coincés sur une île déserte où ils vont devoir apprendre à survivre. Ensemble ils vont redécouvri...