Chapitre 2

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Je file à la salle de bain où je prends une petite douche. Ça me réveille en douceur, j'adore ça. Une fois que je suis sortie et que je me suis brossé les dents, je me retrouve en peignoir, devant le miroir. Je me rappelle de quand j'étais plus jeune, vers 12ans, quand je rêvais du moment où je serais assez grande pour me maquiller. Et maintenant que j'ai 16ans, je m'en fiche. Pour tout dire, j'ai déjà essayé de me mettre du crayon et tout ces trucs mais le résultat est toujours affreux. Alors je me contente d'un peu de mascara et de baume à lèvres parce que je passe mon temps à me mordre ces pauvres lèvres qui n'ont rien demandé. Par stress, je suppose. Au tour de mes cheveux maintenant. Ils sont bruns avec quelques mèches naturellement dorées, ondulés. Ils m'arrivent au milieu du dos ce qui fait qu'en hiver c'est merveilleux parce que ça rajoute un couche et ça c'est toujours bon à prendre ; mais en été, c'est une calamité ! Ils donnent chaud, collent à la peau, c'est insupportable. Je les attache en queue de cheval haute. Je marche tranquillement jusqu'à ma chambre sous les cris de ma mère qui me prient de bien vouloir me dépêcher. Alors bien sûr, je ralentis. Une fois arrivée à mon placard, je pioche un débardeur blanc et un jean noir simple. Une fois mis, je rajoute en guise de manteau une veste en jean et je met mes converses basses noires adorées. Cette tenue était vraiment géniale, super passe partout jusqu'à ce que je-ne-sais-qui décide de mettre les vêtements simples à la mode. Qui que ce soit, quel petit con. Je chope mon sac et quitte la chambre pour rejoindre ma mère à sa voiture, qui beugle encore. C'est incroyable cette façon qu'elle a de rester calme tout en hurlant depuis toute à l'heure. Je souhaite une bonne journée à ma sœur qui enfile ses petites ballerines et à notre beau père, qui l'aide en lui mettant son gilet rose pâle. Eh oui, ma sœur n'a pas d'autre choix que d'aimer le rose : ses vêtements, la décoration de sa chambre et même sa serviette de bain sont roses ! Bref. Je rentre dans l'audi A4 de la mère. Elle ne crie plus. C'est vrai que ça serait dommage de commencer la semaine avec une extinction de voix. Ça m'est arrivé une fois, et c'était génial. Pendant une semaine, aucun prof ne pouvait m'interroger. Personne ne le pouvait en fait, et tout le monde était obligé de me laisser dans ma bulle. Le bonheur. Bref, ma mère ne crie plus mais me fixe d'un air sévère autant de fois qu'elle le peut pendant le trajet. Comme si arriver à l'heure m'importait. Comme si ma vie la préoccupait.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 30, 2015 ⏰

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