Avant la quinzième lettre

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Niall tira une latte de son cylindre. Il expira la fumée qui atterrit sur le visage de la femme à la chevelure de jais qui lui servait de petite amie. Il avait finit par lui demander de le rejoindre. Ils avaient bien besoin de parler et c'était pourquoi elle était arrivée sur le territoire irlandais depuis plus de quatre heures et que cela faisait presque une heure qu'ils se trouvaient sur la terrasse de la maison familiale des Horan. Harika le regardait tantôt droit dans les yeux tantôt du coin de l'œil alors qu'elle pianotait encore sur le clavier de son cellulaire.

Niall et Harika étaient totalement seuls, même dans la maison, il n'y avait pas un chat. Les parents du blondinet était partit avec leur autre fils, sa femme et leur petit-fils pour une balade au par cet une journée totalement dehors sous la demande assez soudaine du cadet des deux frères. Il avait voulu être seul avec sa petite-amie pour pouvoir parler tranquillement avec elle et que si elle venait à hausser la voix, sa famille n'entendrait pas ses mots et Théo n'aurait pas non plus son sommeil dérangé s'il venait à être tellement fatigué qu'il ferait nue sieste dans l'après-midi. Il avait tout préparé et avait même cherché ces mots du moment où la femme lui avait dit qu'elle avait sa place et toutes les autres informations secondaires jusqu'à présent mais pourtant, aucune parole n'était encore sortie de la bouche de l'irlandais.

Niall tira une nouvelle taffe et l'expira encore une fois vers le visage de celle qu'il est censé aimé. Il voulait la faire réagir et elle cligna plusieurs fois des paupières. Elle releva les yeux de son téléphone pour regarder le jeune homme en face d'elle avec froideur, incompréhension, dureté mais aussi avec un peu de dégoût et d'amertume dans le fond du regard. Il ne réagit pas. En réalité, il en avait rien foutre de ce qu'elle pouvait bien penser de lui et de ce qu'elle pouvait bien ressentir pour lui. Il avait plus l'impression que c'était une amie et maintenant une ennemie plutôt que sa petite-amie. Il avait la sensation qu'elle n'avait eu de sentiment pour lui –hormis quand il l'envoyait au septième ciel- et qu'elle était avec lui par intérêt. Il s'en doutait un peu depuis le début mais il en avait presque la certitude à présent. Il lui manquait juste les preuves.

-Tu es avec moi pour quoi ? Demanda-t-il brisant le silence entre eux.

Il prit une nouvelle latte de sa clope en la regardant droit dans les yeux. Elle leva les sourcils, étonnée par la question dont la réponse lui semblait des plus naturelles et des plus normales. Elle était avec lui parce qu'elle l'aimait, du moins elle essayait de s'en convaincre et de s'en accommoder. Elle voulait y croire pour que cela puisse paraître vrai et réel aux yeux d'autrui mais elle avait de plus en plus l'impression que son petit jeu, son petit manège était en train de tomber à l'eau et elle prenait peur. Si Niall rompait avec elle, c'était presque si ce n'était pas la fin du monde. Il était en train de la conduire à l'apogée de sa carrière et elle avait absolument besoin de lui pour cela. Sans lui, elle serait sûrement encore en train de faire les petits magazines et les petites marques plutôt que les grandes marques et les plus grands défilés. Elle avait besoin de sa célébrité pour en avoir une rien qu'à elle.

-Parce que je t'aime tiens, répondit-elle en ne sachant pas contenir le rire nerveux qui lui échappa des lèvres.

Harika avait l'air bien conne maintenant qu'elle s'était faite démasquée comme une merde. Niall ne riait pas quant à lui alors que la jeune femme avait encore ce rire nerveux aux lèvres et un rictus en coin. Elle avait du mal à le contenir encore alors qu'il était déjà sortit. Elle essayait de s'arrêter mais c'était vraiment plus facile à dire qu'à faire, surtout en ayant le regard froid et perçant du jeune blond sur elle. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration pour se reprendre comme il le fallait. Pendant ce temps, le blond continuait encore de la regarder mais avec plus de mépris et moins de tendresse. Elle réprima une grimace mais cela ne suffit pas à détendre le jeune homme.

Dear Jersey//n.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant