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Ilfaisait beau en ce dernier jour de mars, le soleil commençait àréchauffer le climat et donnait ses couleurs bleue profond et verteà la mer. Les arbres commençaient timidement à reverdir et onpouvait entendre des oiseaux gazouiller. La côte prenait des tonsocres et blancs plus lumineux et invitait aux promenades à présentqu'il faisait moins froid. Luca entra après son déjeuner àl'extérieur en passant par la porte de la maison. Camille étaitaussi revenue et elle leva le nez du journal qu'elle lisait.

Vous êtes en photo dans le journal, Monsieur, vous avez vu ? lui dit-elle en lui tendant le quotidien.

Ah oui ? J'espère que je suis à mon avantage ! plaisanta Luca en lisant l'article.

Il avait été pris en train de serrer la main du maire, au milieu de la foule. Un sous-titre légendait « M Le Maire et le P.D.G d'Oméga ne sont pas restés indifférents aux talents des jeunes prodiges ». Il parcouru l'article et jeta un œil sur l'auteur, un homme, il repensa à Charlène. Il faudrait la rappeler, l'enquête n'avait rien révélé de particulier, et il avait envie de leur laisser une autre chance.

Pas trop mauvais, ma foi, vous ne trouvez pas ?

J'ai connu mieux, mais sur du papier journal ce n'est jamais fameux.

C'est vrai. Bon, et bien j'attendrais pour nous diversifier dans le mannequinat !

J'approuve ! sourit Camille

Vous pourriez aussi me trouver les 2 derniers exemplaires de « L'Echo de la méditerranée » ?

Heu... oui je pense

Merci, à tout à l'heure.

A tout à l'heure.

Luca posa son imperméable, s'assit à son bureau et prépara lesdocuments qu'il allait transmettre au cabinet Rossini. Il mit un peud'ordre sur son bureau et se replongea dans le rapport qui l'avaitpoussé à prendre ce rendez-vous. Il avait à peine commencé que lestandard de son bureau sonna, Luca décrocha.

Votre rendez-vous Monsieur, Cabinet Rossini.

Faites entrer, merci.

Il réajusta sa cravate et sa veste avant de se lever pour accueillir son futur interlocuteur. Il contournait le grand bureau noir quand la porte s'ouvrit. Luca avança et s'arrêta net. Comme rarement dans sa vie, il resta interdit quelques secondes, incapable de parler, incapable de réfléchir, son cœur manqua un battement et ses mains devinrent légèrement moites. Il était comme hypnotisé par un visage à la peau claire, aux yeux bleus océan frangés de longs cils, et encadré de longs cheveux blonds. Il continua à détailler la silhouette, de taille moyenne, à l'allure souple et sûre qui avançait vers lui sans se presser. Ni trop mince, ni trop ronde, une démarche décidée, un port de tête élégant, Luca ne trouva rien à redire. Rien, si ce n'est qu'il ne s'attendait pas à cela.

Mila Rossini, se présenta la jeune femme arrivée devant lui, enchantée M. Valentini.

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