Le bohème (Boyxboy, Larry Stylinson→ français)

Chapitre douze

Aujourd'hui.

Un mot, qui seul ne désignait au fond pas grand-chose. Mais qui résonnait dans la tête de Louis et de Harry depuis qu'ils s'étaient réveillés dans les bras l'un de l'autre, comme ils l'avaient fait lors des quelques derniers jours. 

Aujourd'hui.

Cette journée était lourde de sens pour Harry autant que pour Louis. L'un voulait rester et l'autre ne voulait pas que celui-ci s'éloigne. Ça aurait pu être simple. Mais cette fois-ci, ça ne le serait pas. 

Aujourd'hui. 

Il aurait voulu que cette journée demeure du domaine de «la semaine prochaine», du futur, d'une éventualité, d'un problème à venir. Tout, mais pas le présent. Malheureusement, ce n'est pas de cette façon que fonctionne le temps. On ne l'influence pas. Ils nous influence. Jamais le contraire.

Aujourd'hui.

Ce mot, ils le maudissaient tout deux en silence, ne voulant pas faire souffrir l'autre, même si c'était presque inévitable. Même si c'était déjà le cas.

C'était aujourd'hui qu'Harry allait quitter Doncaster.

C'était aujourd'hui qu'arrivait la fin qu'ils avaient tenter d'ignorer. 

C'était aujourd'hui qu'ils allaient apprendre que le temps finit toujours par nous rattraper, qu'on le veuille ou non.

La veille, Harry avait fini de ramasser et ranger ses quelques possession en compagnie de Louis. Les deux ne s'étaient pas lâchés de la journée, voulant s'assurer de profiter autant que possible de ce que l'autre avait à leur offrir.

Harry avait reçu un autre appel du garage qui lui avait donné un rendez-vous pour aller récupérer sa voiture, et depuis les deux s'étaient efforcés de ne pas compter les heures, mais sans réel succès. Ils s'étaient tout deux surpris à réaliser malgré eux la triste opération. Malheureusement pour eux, les heures s'étaient trop rapidement écoulées.

Certes, ils passèrent une bonne journée, mais elle avait été teintée d'une pointe de nostalgie. Le soir, quand ils avaient été s'étendre dans le lit, Louis ne pu s'empêcher de penser à comment il allait être froid le jour suivant.

Ils avaient passé la nuit collés l'un à l'autre, encore plus proches que les quelques nuits précédentes, bien que ce soit difficilement possible. Ils voulaient profiter de ce qui était probablement leur dernière nuit ensemble. Le réveil quant à lui avait été plutôt doux, plutôt similaire à ceux qui l'avaient précédé.

En ce moment, ils étaient installés dans le salon, sur le canapé. Harry était simplement assis avec un bras autour de Louis, qui lui était installé en boule, les bras autour de ses jambes et appuyé sur Harry. Ils étaient là, en silence depuis déjà un certain temps, et ce fut Louis qui brisa ce silence.

«Tu as dit que tu voulais partir à quelle heure?