California Dream (Avec Dylan O'Brien)

Chapitre IV

Cela fait 2 semaines que mon stage à commencé. Je m'éclate dans ce que je fais, c'est un réel bonheur de travailler avec tous ces gens, que ce soit la production, les techniciens ou les acteurs.
Quoi? Pardon ? Dylan qui? Je ne vois pas de qui vous me parlez...

Bon d'accord, plus sérieusement on ne s'adresse pas la parole et c'est pas plus mal. Je reste à ma place, il reste à la sienne et tout se passe pour le mieux. Bon je dois quand même avouer que la journée qui arrive m'angoisse un peu... En effet, nous devons tourner de nombreuses scène dans la chambre de Stiles et Anna n'est pas là, j'ai donc été affectée à ce plateau... Jusqu'ici, j'ai toujours réussi à esquiver les plateaux où se trouvait O'Brien où bien je m'arrangeais pour qu'Anna s'occupe de lui. Aujourd'hui, je crois que je n'y couperait pas. Mais après tout, je pense que Dylan sait être professionnel, à moi de l'être également.

Sur ces bonnes paroles, je monte dans la voiture de mon chauffeur et me rend sur le lieu de tournage. Tous sont déjà la, je me sers un café, salue rapidement les autres, allume une cigarette et me pose dans un coin. Je ne me sens pas d'humeur sociable aujourd'hui... J'ai vraiment la tête ailleurs.

"-Je te dérange?
-Oh Tyler, non pas du tout, tu vas bien?
-Ça va, je viens de tourner la scène de réconciliation avec Kira, c'était fun!
-J'imagine oui...
-Ouuuh toi ça va pas, j'me trompe?
-Si si ça va, c'est juste qu'on m'a affecté pour les scènes dans la chambre de Stiles cet après-midi...
-Oh, je vois... Écoute tu fais bien d'en parler, mais tu crois pas qu'il serait temps de vous parler ? C'est puéril vos querelles, vous n'avez même pas essayé de vous connaître.
-Peut être parce qu'on n'en a pas envie ! Je sais que c'est ton meilleur pote, je comprends. Mais il y a des gens qui ne sont pas fait pour s'entendre, c'est notre cas. C'est tout, c'est la vie !
-Mais tu ne veux pas au moins essayer?
-Non, c'est typiquement le genre de personne que je déteste. Hautain, prétentieux et nombriliste.
-On parle de moi?"

Dylan apparaît derrière nous. Tyler lève les yeux et les mains au ciel l'air désespéré.

"-Bien vu O'Brien.
-J'adore! T'as pas autre chose à faire que de parler de moi?
-On me pose des questions, j'y répond.
-C'est ça. En tout cas, tu as un don incroyable. Juger les gens dès le premier regard. Incroyable ! Ça s'applaudit tu trouves pas Tyler?
-Mec...
-Quoi t'es pas d'accord? Ô sainte Maud.
-Mais si tu savais comme je t'emmerde. Tu vaux pas mieux quoi moi O'Brien.
-Maud...
-Regarde toi dans une glace avant de parler pauvre cruche.
-Oh mais moi je peux m'y regarder ! Toi par contre je sais pas comment tu fais.
-BON LES GARS !, s'énerve Tyler, Vous avez pas autre chose à foutre que de vous chamailler comme des enfants ?
-J'y peux rien si ton pote n'a aucun respect pour les gens. Il a beau être canon, Dylan esquisse un sourire en coin, c'est un con finit. Pas étonnant qu'il se trouve pas de meuf depuis si longtemps. Personne ne veut de lui."

Le visage de Dylan se décompose, sa lèvre inférieure se met à trembler. Je ne saurais dire s'il va pleurer ou s'il est énervé...
Tyler se lève d'un coup

"-Là tu vas trop loin Maud."

Il s'approche de Dylan, l'agrippe par les épaules et l'emmène plus loin.
C'est à mon tour de lever les mains au ciel. C'est quoi leur problème ? On dirait qu'il y a mort d'homme. Faut se calmer hein...

Il est 15h lorsque je me rend sur le plateau. Je dois avouer qu'à l'envie n'est pas là. Surtout après ce qu'il s'est passé ce midi...
J'aide à installer le décor et le metteur en scène m'explique mon rôle.

"-C'est très simple, Stiles va arriver trempé et enlèvera sa veste et sa chemise pour les balancer au bout de sa chambre. Une fois la scène tournée, s'il faut la recommencer tu les lui rapportera et l'aidera à reboutonner sa chemise pour gagner du temps."
Génial...

Évidemment, la première prise est un échec. Me voilà donc partie chercher ses affaires. J'arrive vers lui, lui tendant sa chemise. À ma grande surprise, il l'enfile sans dire un mot ni même me regarder. Je l'aide à la boutonner. Mes yeux ne quitte plus son torse. Je suis attirée tel un aimant. Une fois le dernier bouton fait, j'ose un regard vers lui, ses yeux entrent en contact avec les miens. Je ne saurai décrire ce que j'y trouve. De la peine, du trouble et une pointe de colère... Il dévie son regard, le contact est rompu, je reprend mes esprits.

"-Tiens ta veste..."

Il la prend, toujours dans décrocher un mot.
Je me réinstalle sur mon siège. La prise suivante étant bonne, je suis libre pour quelques minutes. Je sors donc fumer une cigarette et prendre un peu l'air. Je ne sais pas ce qui m'arrive, ni pourquoi j'ai ressenti une aussi forte attraction pour Dylan, mais cela doit absolument ne plus arriver. C'est un con. Mais pourquoi l'ai-je senti si fragile tout à l'heure?

Une voix me fait sursauter.
"-Faut qu'on parle."