#CEIF Awards 2016 [Concours]

Texte 3- Il faut mourir

Une ville quelconque, une maison avec pas mal de voisinage, un couloir. On entend des bruits dans le fond. Une porte blanche, fermée, le son vient de derrière. On distingue des rires étranges, presque sadiques et des cris de rage, de colère.

« Ha ha ha ! Tu ne serais même pas capable de me contredire et tu penses pouvoir le faire ?! Quel abruti tu fais !

 Non ! Ferme-là ! Tu es insupportable ! J'en peux plus ! Arrête d'agir comme ça avec moi ! Je peux plus tenir...

 Mais tu ne peux pas me faire partir. Je suis en toi. Je suis une partie à part entière de ton âme . Tu me fais pitié avec ton faux espoir. Ha ha ! C'est ridicule. Tu n'arrives pas à me combattre chaque jour alors là ce projet est totalement stupide... et ahurissant !

 Tu me détruis de l'intérieur alors je le ferai aussi pour toi ! Tu es mauvais ! Tu agis mal et ça me retombe dessus ! Regarde ce que tu as fais !

 C'est tes yeux qui devrais voir autour de toi. Ouvres les et observes. C'est toi le monstre, tu n'as pas su les protéger. C'est toi qui a fais ça. C'est TOI le monstre.

 Non... Non... NON ! C'est ta faute ! Tu me manipules. Tu es pire que tous les psychopathes de cette terre !

 Tu ne peux pas lutter. Laisse toi envahir par la colère. Laisse-moi plus de place dans ton esprit. Rejoins moi.

 Surtout pas ! Je ne veux pas te ressembler ! Hors de question !

 Mais c'est déjà le cas. Ne sois pas idiot. C'est trop tard, tu n'as plus rien à part moi.

 Non... non... non... dit-il en sanglotant. Ce n'est pas moi. Je ne suis pas toi !Tu es la source de tous mes problèmes. Disparais !

 Si je disparais, toi aussi. Je serai toujours auprès de toi. Tu n'oserai pas... Tu ne vas pas prendre ce couteau tout de même. Sois raisonnable. Tu n'y arriveras pas, même avec toute la détermination au monde. Tu ne le feras as. Je sais tout de tes pensées... Imbécile. Tu sacrifierais ta vie pour moi ? Pour me tuer ?! Même en faisant ça tu ne me vaincras pas.

 Au moins je n'entendrai plus ta voix. Et je ne verrai pus ce massacre. Je te hais à jamais !

 Non ! Ne fais pas ça ! répond-il en opposant de la résistance.

 Ho que si. Adieux et à jamais articule-t-il sérieusement en finissant son œuvre avec sa main tremblante. Il faut mourir. »

La porte n'est plus totalement blanche. Une trace de main sanglante l'a salit le temps d'un dernier cri de douleur puis le silence. Et la paix...

Un voisin tente d'entrer mais sans succès. La police arrive, alertée par celui-ci. L'équipe de secours arrive. C'est trop tard. La scène est macabre, comparable à ce qu'on trouve dans les séries policières à l'américaine en beaucoup plus tâchée de sangs. Des corps sont dispersés dans la pièce, les expressions des morts sont effrayantes et effrayées. Sauf un. La main sur le cœur comme on pourrais le dire. La personne s'est poignardée, seule et a encore la main sur le couteau. Elle sourit et a l'air reposée malgré la couleur rouge du carrelage bleu auparavant.

Le bilan de l'enquête est surprenant et prenant. Les victimes sont toutes de la même famille.

Une des personnes a poignardé et massacré tout le monde pour ensuite se donner la mort avec la même arme et laisser la pièce teintée de son sang et du sang des siens. Aucun antécédent, à part peut-être un séjour dans un hôpital psychiatrique pour ''schizophrénie''. Mais pas de raison de garder le patient plus longtemps alors il retourne chez-lui, avec sa famille. Cette famille semblait vouloir laisser le patient plus longtemps dans l'asile, comme si elle avait peur mais il y a un refus du directeur qui considère le patient ''guéri''.

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