Texte 5- Je suis le meilleur

34 5 1
                                    

La lumière du soleil s'assombrit en douceur, annonçant ainsi le début de la soirée. Les ombres dansent dans le ciel, au gré du vent léger, laissant mon imagination les transformer en sorcières effrayantes. Il n'y a qu'elles qui me font peur, en me rappelant mon enfance. A l'époque, je n'avais peur que du noir, maintenant, seule mon enfance occupe la place de démon de mes nuits.

Je détourne le regard de ces choses qui me rappellent tellement de souvenirs. Mes yeux se posent sur ma voiture noire, une impala 1967, garée devant un vieil immeuble où se trouve un petit bar. Je l'ouvre et roule en direction de mon studio. J'ai eu les informations que je voulais grâce aux policiers de la ville qui parlent de leurs enquêtes. Ils ne savent plus travailler maintenant...j'ai déjà deviné qui est le tueur.

Je me gare devant chez moi et rentre dans mon petit sanctuaire. Mes bibliothèques sont pleines à craquer de souvenirs. Je me souviens de chaque histoire pour chaque chose entreposée là. Elles composent toutes la fierté que j'ai d'être la personne que je suis. Je suis le meilleur.

Je m'affale dans mon divan et regarde les actualités à la télévision. Un tueur en série s'amuse à torturer ses victimes de manière horrible, parait-il, et les tue. Il choisit ses victimes en fonction de leur beauté, de leur physique et d'un certain critère de personnalité. Elles seraient toutes blondes, grandes aux seins refaits et auraient un certains goût pour la danse exotique. Je sais absolument tout sur son mode opératoire. Il commence le soir, traque sa victime jusqu'à très tard et ensuite, il la tue. Ce qui l'intéresse, c'est la peur de sa victime. Pour le moment, il tue ses victimes dans les parages, et je crois savoir qui sera sa prochaine proie. Non loin du bar où je me trouvais tout à l'heure se trouve un club de streap-tease. Il est fortement envisageable que ce type se pointe là-bas dans ce soir ou les soirs suivants.

Je prépare mes affaires et vais me garer devant le club. Lorsque j'arrive devant la porte, j'aperçois des femmes en train de faire le trottoir en se servant de leurs atouts. Je ne m'arrête pas quand l'une d'entre elles m'accoste et frotte sa généreuse poitrine contre mon épaule.

- Excusez-moi, je suis assez pressé.

- Pauvre type ! Je vais faire faillite s'ils sont tous comme toi.

J'entre en me disant que quoiqu'il advienne, elle a déjà fait faillite puisqu'elle en est à ce stade.

Je renifle alors l'odeur de sang. Elle est reconnaissable entre toutes. Elle me laisse toujours un gout amer ou parfois sucré. Mes papilles sont toujours en effervescence à proximité du sang.

Je regarde en direction de la provenance du sang et vois un homme un peu enveloppé et assez petit. Il porte une vieille veste en jean trouée et déchirée. Il vêt un short hawaïen et des sandales noires. Des cheveux gris parsèment sa tête brune.

C'est lui que je cherche.

- Salut chéri ! Je peux t'aider ?

Je me tourne et vois une femme habillée d'un pagne et d'un soutien-gorge fait avec de fausses noix de coco. Personnellement, je trouve ça pathétique d'être intéressé par ce type de femmes.

- Je...cherche une jolie blonde aux formes assez généreuses. Simulais-je alors.

- On en a une mon chou, mais un client l'a déjà demande.

- Je vais attendre alors. Qui l'a demandé ? Je vais m'arranger avec lui.

- L'homme là-bas, avec une veste en jean.

- Merci.

Je m'éloigne rapidement et me rapproche de l'homme qui m'a été désigné. Je le suis alors qu'il va vers une porte.

- Bonsoir ! Je peux vous demander une chose ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Est-ce que vous êtes doué en mécanique ?

- Heu...oui, pourquoi ?

- Vous pourriez m'aider ? J'ai cherché de l'aide partout mais c'était trop cher...je vous payerai, ne vous en faites pas.

- Je vais voir ce que je peux faire.

- Suivez-moi.

Nous sortons du club et nous dirigeons vers mon impala garée un peu plus en retrait. J'ouvre le capot et indique au type de prendre ma caisse à outils dans mon coffre.

- Mais ... y à pas de caisse à outils. S'exclame-t-il avant que je ne lui colle un uppercut pour l'assommer.

- Très juste. Dis-je en mettant le corps dans mon coffre.

Comme à chaque fois que j'obtiens ce que je veux, je me rends à la campagne, dans un endroit isolé où se trouve une vieille maison abandonnée.

Lorsque j'y suis, je charge le corps dans une brouette et vais jusque dans la maison. Là-bas, tout est prêt pour mes venues. Chaque instrument est à sa place ; dans une pièce sombre.

Le corps retombe lourdement sur le sol. J'attache les poings de ma victime et m'éloigne de cette dernière. Je la réveille d'un sceau d'eau dans la tête.

- Qui es-tu ?

- Tu poses les mauvaises questions...

- Réponds ! Hurla l'homme.

- Tu n'es pas en me sure de demander quoi que ce soit ?

Je lui plantais alors une lame dans l'épaule et le regardais hurler à pleins poumons. Je me mis à inciser sa peau sur son visage, ses bras et ses jambes. Son visage rougissait de douleur et de colère. Il était impuissant, il était à moi.

De temps à autre, je lui arrachais un ongle ou deux, et bientôt quand il n'y en resta plus, j'attaquais ceux des orteils. La joie envahissait mon cœur lorsque je voyais ses muscles bandés à cause de la souffrance qu'il endurait. Puis, je me disais que pour une personne aussi médiocre que lui, je ne devais pas trop perdre mon temps. Il ne méritait pas que m'occupe autant de lui.

J'allais donc chercher une hache et je vis au regard de l'homme qu'il espérait la mort la pus rapide possible après cette torture, mais qu'il redoutait que je n'aille loin dans mon "jeu".

Mais ce n'en est pas un.

Je lui fis une énorme entaille sur le front et le laissais vider de son sang. Quand tout fut terminé,, je coupais l'une de ses mains et lui enlevais un de ses œil avec une cuillère. Voilà ce que je garderai de lui. Personne ne trouvera son corps parce que je suis le meilleur.

Qui chercherait l'assassin des assassins ?

Si vous désirez encourager cet(te) auteur(e), votez et/ou mettez un commentaire positif ! Vous pouvez mettre des commentaires constructifs, mais pas de diffamation s'il vous plaît !

-Notez que les textes devront rester anonymes jusqu'à la fin de l'épreuve-

#CEIF Awards 2016 [Concours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant