« Nous sommes chacun notre propre démon, et nous faisons de ce monde un enfer. »
150 km/h c'était la vitesse à laquelle nous roulions. Si mes calculs s'avérait bon, dans exactement 36minutes nous serrons arriver, je l'avais même parié avec Cameron, le perdant devrait un service quelconque à l'autre. J'ai toujours eu des facilités en math, ce qui étonnaient la pluparts des gens, vu mes autres résultats à l'université.
- Parles moi de toi s'il te plait, tu ne m'as jamais vraiment parlé de toi, de tes gouts, tes passes temps, tes amis, tes petits amis...
- Il, il n'y a pas grand-chose à dire, je ne faisais pas partie de ces filles que tout le monde regarde, que tout le monde aime. Invisible, ouais, je pense que ce mot devait être le synonyme de Joy, il me définissait bien.
- Je ne les comprends pas, tu es mystérieuse, intrigante, tu me donnes envie d'apprendre à te connaitre, de creuser ta personnalité.
Non je n'étais pas vraiment comme toutes ces filles de LA. J'aimais, regarder les étoiles, les crêpes au caramel au beurre salé, m'allonger dans les hautes herbes, le bruit de la mer, marcher pied nu dans le sable mouillé, la douce mélodie des oiseaux au réveil, les raclettes en hiver, chanter, les clins d'œil des arcs en ciel, les poules de Porto de Galinhas ... Et de toute façon je n'ai jamais été très douée pour communiquer (affectueusement) avec les autres.
2340 secondes après nous avions atteint notre destination, je l'avais presque emporté, 3 minutes de retard qui était d'ailleurs dû à notre arrêt à la station-service sur la 210.
- Je te l'avais dit ma belle, tu n'avais aucune chance ! me dit-il, un sourire aux lèvres
- Ouais ouais c'est ça, j'aurais gagné si tu n'avais pas fait le plein ! De toute façon t'es un gros tricheur. ronchonnais-je
- Ohhh t'es vraiment adorable quand tu fais la tête
C'est con, je ne le connaissais pas depuis longtemps, mais ce gros sac me faisait craqué.
- Sale gosse, rigolais-je
Il me poussa et nous partîmes en rigolant vers la maison d'Amber. Je sonnais à la porte, le bruit des claquements de chaussure s'amplifiait. La porte finit par s'ouvrir.
- SALUUUUUUT MA BELLE
- Quesque, quesque tu fous là ?
- Sympathique l'accueil merci
- Oui quesque tu fais là, pourquoi tu n'es pas déjà dans mes bras ?
Je la serrais fort, je ne voulais plus la lâcher. C'est qu'elle m'avait manqué cette peste ! Nous discutâmes pendant un bon bout de temps, être avec elle m'apaisait, on rigolait bien mais je ne pouvais m'empêcher de penser au moment où je devrais repartir. Je ne la reverrais certainement jamais, elle m'était pourtant indispensable.
Nous nous installâmes au salon, Amber emmena quelque bière et de quoi manger. Et nous jouâmes à bo2 pendant un petit bout de temps, Cam maniai le jeu avec professionnalisme, il avait dû faire ça toute son enfance. Ensuite nous décidâmes d'allé nous balader, comme à la bonne époque. Nous prîmes chacun un penny.
- LET'S GOOO , s'exclama Cameron
Le brun n'était jamais monté sur un skate, ce qui s'avérait d'ailleurs assez comique, il se cassa la figure à mainte reprise. Les plages de Beverly Hills étaient noires de monde. Amber pouffa de rire. Je la regardai avec incompréhension. Elle me montra du doigt la voiture à ma gauche, c'était un gros 4x4 et elle avait écrit =16 à la suite de 4x4. Je ne sais pas où elle avait trouvé son marqueur mais elle connaissait toujours ses tables, point positif.
- Oh tu me fatigue, rigolais-je
Le son de sa voix s'atténua
- Et enfaite il est plutôt pas mal ton Cameron, (elle roula des yeux), c'est qui pour toi ?
- Euh oui, c'est un.. ami, bafouillais-je
- Bh oui bien sûr, je vois bien comment il te regarde, elle partit un sourire accroché au visage
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L'heure des au revoir arriva, elle me prit dans ses bras et me chuchota à l'oreille :
- Joy, j'aimerais savoir ce que tu deviens, on s'inquiétait tous, j'ai juste reçu un petit « je pars, je t'aime » tu n'avais pas le droit de me faire ça, merde.
- Je n'avais pas le choix, désolé...
- Ne me refais plus jamais ça.
- Oui pro... promis
Ça me brisais le cœur de devoir mentir à ce point, mais c'était pour son bien. Je me battrais pour elle. Et je reviendrais.
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Singular
FanfictionRun run run away. Je suis parti, j'ai tout quitté, tout lâché. Et je les ai rencontrés. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans eux, en faite je leur doit tout, je lui doit tout.