17. C'est terminé

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Restant immobile sur le banc du quai, j'attendais que son train démarre. Il semblait déjà si loin de moi. Ses sourires et ses signes de la main me donnèrent du baume au cœur. J'avais peur, peur de ses pensées et surtout qu'il ne se lasse. Jamais, je ne m'en étais autant voulue, mais après tout ce n'était qu'une étape de ma première fois.

Une fois à la maison, j'attendais toujours, impatiemment, l'un de ses messages. Il se faisait attendre. C'était comme s'il était de plus en plus secret, de plus en plus distant. Je ne voulais pas, je ne voulais pas le perdre : il m'était vitale.

La semaine prochaine, nous devions remettre cela. Les quelques jours passèrent extrêmement lentement : il était sans cesse occupé à aider son père dans diverses tâches. Je n'osais pas lui imposer un jour en particulier de peur qu'il ne s'énerve...

Le jeudi aurait été parfait si seulement il n'avait pas déjà prévu quelque chose et me prévenir le jour même. Quelque part, je me méfiais de cette sortie : le savoir être avec un pote et deux filles me faisait m'interroger. Toute la journée, aucunes nouvelles ne me parvinrent et le pire dans tout cela, c'est qu'il ne répondit pas à mon « je t'aime ». Je tremblais, j'avais la gorge nouée par l'appréhension, je sentais que mon cœur pouvait lâcher à tout moment car je n'étais pas prête... Pas prête à faire face à une éventuelle rupture. Je lui avais tant donné et j'avais tant reçu...

Depuis quelques temps, je ne savais être heureuse : le stress, la pression de la rentrée, l'acharnement d'Anthony à mon égard. Je ne supportais plus rien mettant en péril mon couple... Mais je ne savais comment contrer les états d'âmes qui je savais risquer d'abréger tout espoir de bonheur.

Mes amies tentaient de me réconforter mais c'était peine perdue.

Cette nuit-là, je dormis très mal, me réveillant à n'importe quelle heure. Je regardais tout le temps mon portable et à chaque fois la même sensation m'envahissait : le soulagement.

Vers 9 heures, mes doutes prirent une importance considérable. J'avais un message, non pas un message d'amour, non c'était bien plus poignant que ça... Il disait :

« Bon Mary, je suis désolé mais nous deux c'est terminé. J'en ai marre de cette relation et de cette distance : on ne se voit jamais et ça te met dans un état pitoyable, désolé... » Un simple sms, il n'était même pas fichu de me larguer par téléphone... Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne pas avoir attendu... ?

Il disait m'aimer...


Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant