Hunter

Monstre des mers

J'aurais dû crier ou lui faire un signe de la main mais je ne pouvais que rester immobile, terrorisé . Le silence s'installa dans mon esprit, je contemplais l'énorme monstre se ruer sur elle. Je ne sais plus ce que je dois faire, la sauver ou me sauver ? Tout ça c'est de ma faute. Des dizaines de personnes vont finir déchiquetés par ma stupidité. Tant pis, elle m'avait prévenue. Je cours de toutes mes forces vers elle, je tombe presque à cause de toute les turbulences du bateau. Je ne sais pas ce que je peux faire pour la sauver mais j'y vais quand même ; je n'ai même pas pris d'arme pour exécuter ce monstre des mers.
Ses yeux globuleux et ses écailles jaunes me donnent des frissons, il fait peut être la taille d'une voiture.
Maintenant presque tout les monstres se projettent sur le navire essayant d'attraper une proie. Je suis terrifié à l'idée de me retrouver dans l'énorme mâchoire remplis de dents pointues, comment vais je pouvoir combattre une telle créature avec seule force, le courage ?
J'essaie de me projeter sur la créature, vers son oeil. J'espère pouvoir déchausser cette grosse bille dans le seul but de l'éloigner de la blonde ; juste le temps de pouvoir aller chercher une arme qui pourrait peut être le tuer.
Heureusement dans son vol, je me projette vers son oeil gauche et je frappe le plus fort possible. Mon poing transperce la pupille beaucoup plus facilement que je l'aurais imaginé. Le poisson essayé désespérément de retourner dans l'eau mais il est coincé car il ne peut plus s'orienter d'un seul oeil. Je prend un malin plaisir à le voir agoniser. La blonde me regardait, blasée.
- Tu n'aurais pas dû risquer ta vie juste pour un poisson, dit elle avec un calme surprenant alors qu'autour de nous tout le monde se faisaient exécuter.
Je reste bouche bée face à sa nonchalance.
- Sérieusement, tu n'a pas remarqué que seul ceux qui ont peur se font attaquer ?
- Comment tu peux en être sûr ? Il allait te dévorer !
Elle soupire comme si elle faisait face à un gamin de cinq ans.
- Écoute, je connais ces poissons, je l'ai lu dans un bouquin.
- Tu as risqué ta vie, parce que tu faisais confiance à un putain de livre ? Je lui hurlait presque sur la face.
- Calme toi ! Tu n'aurais jamais dû faire l'insolent en touchant cette eau, regarde autour de toi. De nombreuses personnes vont perdre la vie à cause de toi, alors n'essaye pas de me mettre la faute !
Je réfléchis à sa réflexion, j'ai eut être du mal à l'avouer mais elle avait raison. C'était ironique que nous papotions tranquillement alors que quelque minutes plus tôt, j'avais tuer un monstre ( le premier être que je n'ai jamais exécuté) et que le navire hurlait de peur.
J'avais presque envie de rigoler.
Et oui, c'est moi qui me marre pour les sujets les plus horribles et tabous.
Étrangement, les animaux se calmaient et de plus en plus de passagers retrouvaient leurs calmes ; apparemment quelqu'un nous avait écouté et en avait fait par aux autres. Tant mieux, peut être que ma conscience torturé serai soulagée, même si je viens d'assassiner la moitié des participants. Pendant que tout le monde était caché par terre, agonisant, nous entendons des long pas frénétique.