dieux vides

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je n'ai jamais cherché d'amour
la haine naissait en moi
quel fardeaux lourd
avais-je la foi ?

puis, tout à coup
je fus pris de vertiges
tout devint flou
la fleur que l'on coupait de sa tige

éprit de tremblements
mon cœur se brisait
j'étais mort depuis déjà cent ans
je n'avais point de sérénité

pourquoi devais-je aimer ?
vous disiez que la vie était illusoire
alors que faites-vous donc là
je vais vous faire voir

vos dieux n'ont point de repère ici
vos yeux d'aigles
ne voyent pas la colère qu'elle vît
vous enfreignez les règles

et puis, je me meurs
dans ce monde de barbares
est-ce l'heure ?
tout le monde rêvait d'être avare

le feu ardent me châtie
je brûle dans cette fournaise
l'enfer m'enferme
et j'hurle mon amour de braise

je ne l'accepterai jamais
tuant des milliers de soldats
c'est l'amour meurtrier
et il vous abattra

ô pauvres vies face à la mort
dans ce champ de ruines
n'avez-vous aucuns remords ?
elle lisait ces lignes

je vous observe
depuis mon tombeau
faites donc une trêve
j'ai plongé la tête dans l'eau

je vais faire un vœu
pour les choses immondes
j'implore donc vos dieux
pour qu'ils guérissent ce monde.

cephalalgieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant