J'étais assise sur une table. Les minutes me paraissaient comme des heures. Il était supposé être là depuis déjà longtemps. J'étais sûr qu'il aurait pu m'appeler pour m'avertir de son retard, mais il ne l'a pas fait. Le café commençait à être vide et personne ne disait l'avoir vu. Je me tournais vers la fenêtre devenant un peu inquiète. Oui, j'avais cette peur. Cette peur qui est un pressentiment négatif qui voulait dire beaucoup pour moi. Je ne savais pas quoi faire. Il ne répondait pas à son téléphone ni à ses messages. J'ai peur. Beaucoup même. Cette peur qui nous fait comprendre que tout va de travers. Cette peur qui nous montre à quel point, on tient à la personne qu'on aime. J'étais dans mes pensées quand tout à coup, mon téléphone sonna. C'était une voix. Une voix stressante. On me demandait de venir parce que quelque chose vient d'arriver. Sans y penser, je prends un taxi.
Dans le taxi, je pleurais énormément. Mes pensées retournaient au moment où on s'est rencontré. C'était au mois d'avril. Le jour du poisson d'avril. Il aimait bien faire des blagues. Il avait composé mon numéro par hasard pour me jouer un tour, mais sa blague n'avait pas fonctionné. Il m'avait rapeller, car il disait qu'il trouvait ma voix adorable au téléphone et qu'on devrait se rencontrer. J'avais accepté et j'avoue que c'était le meilleur choix que je n'avais jamais fait jusqu'à maintenant. Deux jours plus tard, on s'est enfin rencontré. Il m'avait amené au zoo. Drôle d'endroit pour une première rencontre, mais c'était génial. Il était génial. Il s'en foutait d'être célèbre quand il était avec moi. Il était tout simplement lui. Seulement Louis Tomlinson. Depuis ce jour-là, on ne se quitte plus, malgré ses tournées et ses voyages. Il était toujours là pour moi, pour nous. Dans le taxi, le trajet me semblait horrible et très long.
Enfin, j'étais arrivée. L'hôpital me semblait immense. L'allée était sans fin. Les longs couloirs me semblaient comme un grand labyrinthe. Je marche. Je marche. Je marche. Mes larmes coulent sans arrêt. Liam, Zayn, Niall et Harry m'attendaient tous devant la porte de sa chambre. Ils m'avaient prise dans leur bras. Ils m'ont dit qu'une voiture avait percuté celle de Louis et qu'il était dans un cas critique.
Je pleurais tellement. Ma gorge était serrée. La vie me paraissait injuste. Il aimait la vie plus que personne d'autre. J'allais m'effondrer quand Liam me prit dans ses bras.
Moi : C'est de ma faute. Si je ne lui avais pas dit de venir, si je ne lui avais pas demandé de me voir parce qu'il me manquait, si j'avais pu voir ce qui allait se passer...
Liam : Il y a trop de si dans tes phrases. Tu devrais penser aux choses positives comme le fait qu'il pourrait s'en sortir ou les bons moments que vous aviez passés ensemble.
Moi : Je ne peux même pas imaginer ma vie sans lui.
Zayn : On le sait. Lui non plus, il n'imagine pas sa vie sans toi.
Niall : Il t'aime vraiment. On ne l'a jamais vu aussi heureux qu'avec toi.
Harry : On sera là avec toi. Ne t'inquiète pas. Il survivra.
Après cette petite discussion, j'étais rentrée dans sa chambre. Il était dans un coma. Je priais pour qu'il s'en sorte. Moi qui n'étais pas croyante, je voulais simplement qu'il soit là avec nous.
Les jours passèrent et toujours rien. Les jours devaient des semaines et toujours rien non plus. Je dormais dans sa chambre. Je lui tenais toujours la main. Les garçons aussi venaient tous les jours. Je priais sans cesse. J'y croyais. Je le voulais. J'avais foi en sa guérison. Je n’avais perdu aucun espoir.
Un mardi, si je m'en souviens bien, il avait enfin ouvert les yeux. Il me voyait à ses côtés lui tenant la main. Je pleurais de joie. Il essayait de me consoler. Il me disait qu'il était là maintenant, que je n'avais plus rien à craindre, que je lui manquais même dans son coma et qu'il m'aimait énormément. Ces paroles me rendaient encore plus sensible. Pendant des semaines, j'ai dû endurer et imaginer ma vie sans lui. Il était parfait même sur un lit d'hôpital.
Après quelques minutes, le médecin est rentré et m'a demandé de sortir pour évaluer son état. Pendant ce temps, j'étais allée pour avertir les boys que Louis s'était réveillé.
Une heure après, le médecin était venu nous voir tous dans la chambre de Louis.
Le médecin : J'ai une mauvaise nouvelle. Louis ne pourra vivre qu'encore quelques heures en raison...
Sa voix commençait à diminuer. Je n'en pouvais plus d'entendre ce qu'il disait. Non. Pas mon Louis, mon loulou, mon amour. Pourquoi lui? Je pourrais donner ma vie pour lui pour qu'il puisse vivre. Je le voulais et je le ferais s’il le faut. Je me suis finalement évanouie.
En me réveillant quelques minutes plus tard, je voyais Louis à genoux avec le peu d'énergie qu'il lui restait. Il me disait :
Je te veux pour toujours et à jamais. Pour le meilleur et comme aujourd'hui, le pire. Je ne peux pas vieillir avec toi comme prévu, mais tu pourrais vivre pour nous deux. Je me rappelle de notre rencontre comme les doigts de ma main. Tu étais magnifique et depuis ce jour-là, je savais que tu étais celle que j'ai toujours voulue. Je sais qu'on a parlé d'avoir des enfants, mais tu pourrais toujours en adopter et les élever comme si j'étais encore là. Je vais toujours t'aimer, peu importe l'endroit d'où je serais. Veux-tu m'épouser?
Je disais oui sans hésitation. Je pleurais. Je l'aimais.
Les garçons ont apporté un notaire et des bagues de mariage qu’ils ont prises du couple dans la chambre voisine. On prononçait chacun nos vœux de mariage. Au moment où le notaire nous déclarait mari et femme, les bips commençaient à se faire lents et sa voix devenait de plus en plus faible.
Ces derniers mots furent :
Même si je ne serai plus là, rappelle-toi s'en s'il te plait. Je t'aimerai pour toujours et à jamais.
Les bips ne font plus qu'un seul. Un seul et long bip. Celui qui me gâchait la vie. Mes larmes ne finissaient plus. Ma vie était finie. Je ne pouvais pas vivre sans lui. Mon amour pour lui était éternel et le sera pour toujours.
*Retour au présent. 15 ans après son décès. *
Moi : Voici l'histoire de mon vécu avec ton père. La seule raison qui me retenait de commettre une grosse erreur était toi, mon chéri. J'avais découvert que j'étais enceinte de ton père un mois après sa mort. Tu es tout à fait sa copie conforme. Ah!
Une larme finit par couler sur ma joue.
Louis Jr : Ne pleure pas, maman. Je t'aime, je serais toujours là comme papa l'a été pour toi.