Partie unique

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Un léger filet de sang s'échappa de ma bouche suite au coup que je venais de recevoir. Mes jambes me lâchèrent et mon corps s'étala lamentablement au sol. L'homme qui se trouvait en face de moi sortit un couteau de la poche de son manteau et me le planta plusieurs fois au niveau du torse puis il s'enfuit emportant avec lui l'arme et me laissant là dans une mare de sang qui s'agrandissait au fur et à mesure. Je sentais peu à peu la vie m'abandonner, mes yeux se fermaient seuls, je ne parvenais plus à bouger le moindre de mes membres. J'étais fichu, je le savais. C'est alors qu'une lumière blanche m'aveugla, je vis une ombre s'approcher de moi, cette ombre me parlait, mais je ne pouvais pas lui répondre. Je sentis qu'on me soulevait, qu'on m'emmenait quelque part, comme rassuré j'arrêtai de lutter et laissa mes yeux se fermer. Lorsque je les rouvris j'étais dans une pièce blanche, cette pièce sentait mauvais, des bruits de machines perturbaient le silence, machines auxquelles j'étais relié. J'étais à l'hôpital, il n'y a aucun doute là-dessus. La porte s'ouvrit alors sur un jeune homme vêtu d'une blouse blanche, il était de taille moyenne, avait les cheveux noirs de jais, portait des lunettes et avait les yeux bleus...des lentilles sans doute. Il était...canon...

- Vous êtes enfin réveillé à ce que je vois...comment vous sentez-vous ?
- J'ai...je ne sens...plus...
- Vos membres sont engourdis c'est normal que vous ne les sentiez pas.

- Qu'est...ce qu'il s'est...passé ?

- Vous avez été poignardé plusieurs fois.
- Oh...
- Vous savez...quand je vous ai vu dans cette ruelle, allongé dans cette mare de sang...j'ai bien cru que vous n'alliez pas survivre...mais vous êtes fort...votre mère avait raison.
- Vous...êtes...merci...de m'avoir...sauvé la vie.
- Mais je vous en prie...et puis c'est un peu mon travail non ?


Après plusieurs explications j'appris que deux semaines s'étaient écoulées, que ceux qui m'avaient fait ça avaient été arrêté grâce à une caméra de surveillance. Ma mère arriva en début d'après-midi, elle me serra dans ses bras doucement pour ne pas me faire mal. Elle avait les larmes aux yeux et ces derniers étaient rouge signe qu'elle avait déjà pleuré auparavant.
La journée passa rapidement et j'avais déjà plus de faciliter à m'exprimer, je commençais aussi à retrouver un peu la sensation de mes différents membres. Ma mère regarda l'heure et décida qu'il était temps de rentrer à la maison me promettant qu'elle reviendrait demain matin avec mon plat préféré car ceux de l'hôpital étaient de mauvaise qualité. Elle fut rapidement remplacée par le médecin de ce matin.


- Alors comment vous sentez-vous désormais ?
- Beaucoup mieux, merci.
- Sentez-vous à nouveau vos membres ?
- Légèrement, mais je ne peux toujours pas les bouger.
- Hmm, vu votre progression je dirai que lorsque vous vous réveillerez demain vous les sentirez à nouveau !
- Tant mieux, j'aimerai vraiment aller faire mes besoins sans que ma mère ne m'aide ou quelqu'un d'autres d'ailleurs...
- Je comprends parfaitement votre ressenti, je pense que je serai pareil à votre place mais il n'empêche que vous devez prendre votre douche.
- Ma...douche...vous allez...
- Oh voyons nous sommes deux hommes il n'y a pas de raison d'être gêné n'est-ce pas ?
- C'est que...
- J'ai l'habitude vous savez...
- C'est gênant...
- Mais vous n'avez pas le choix alors maintenant....asseyez-vous dans ce fauteuil.


Je laisse un soupire s'échapper de ma bouche et avec l'aide de ce médecin je m'installe dans ce fameux fauteuil. Il me conduit ensuite dans la salle de bain et veille à fermer la porte derrière-nous pour ainsi empêcher une situation encore plus gênante qu'elle ne l'est.

Someone call the doctorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant