Des lumières viennent s'implanter dans mes yeux, une odeur d'hôpital cette odeur que j'arrive pas à mettre un mot dessus. Mes yeux se ferment et s'ouvrent chaque secondes. Aucune notions du temps, aucun souvenir. Je ne vois rien, mon corps n'est pas en mouvement. Je n'entends rien. Ah si, une porte qui s'ouvre dans un brouhaha,puis un long silence avant ce bruit aiguë.
- Nous savons que tu es réveillé. La voix qui s'adresse à une personne est grave très grave. Un homme? Je n'en suis plus si sûre je n'es jamais entendu de voix auparavant. Je crois.
- Écoute un de mes docteurs et un agent vont rentrer dans la pièce. Ne fait aucun mouvement brusque sinon tu te blesseras. Poursuit-il.
La personne à qui il s'adresse à l'air dangereuse et nuisible. Je ne comprends pas ce que je fais là,si quelqu'un peu faire des mouvements brusques, pourquoi suis-je donc ici moi? J'essaye de prendre appuie pour me redresser mais je n'y parviens pas. Des sangles sont fermement posées sur mes poignets. Je retente, mais ça me fait mal et j'abandonne des marques rouges et bleus sont tous autour de mon poignet. Ai-je déjà essayé de libérer? Clic. J'ai l'impression que la porte dans la quelle je suis recroquevillé s'ouvre. Ayant pour seule vue le plafond lumineux , j'essaye de me tordre pour voir arriver un médecin en blouse blanche, maigre, au cheveux grisé. Et un agent de police? Avec une arme dans sa main qui me pointe. L'homme a un œil caché par un cache-œil. La voix s'adressé donc à moi. Mais qu'ai-je fais pour être considéré comme une personne néfaste et abominable ? Le docteur s'accapare d'une mini télécommande qui redresse l'engin sur le quel j'étais allongée. Je mire l'agent resserrer mes sangles tout en se méfiant de moi. Pourquoi? Je ne suis pas un monstre tout de même. Enfin je crois. Le docteur prends place à côté de moi, sur mon drap blanc maculé de traces marrons.
- Comment t'appelles-tu ? Me dit - il tout en examinant mes iris. La lumière qu'il passe dans mes deux yeux me fait extrêmement mal, mais je ne bouge pas, je ne dis rien. Je ne sais pas comment je m'appelle je n'ai jamais eu de prénom. Je crois. Moi, peu importe quel est mon prénom je suis perdu et déboussolé. Je veux rentrer. Où? Je ne sais pas. J'ai peur peur de tout. Cette pièce blanche, tellement blanche qu'elle donne un aspect lugubre, et ces personnes qui me regardent en attendant des réponses que moi même je ne connais pas. Le docteur griffonne quelques mots que j'arrive pas à lire je discerne juste des lettres. Je crois.
- Tu ne sais pas comment tu t'appelles? Dit-il l'air monotone.
Je veux sortir le son de ma bouche pour lui attester que non mais je n'y abouti pas. Alors je secou ma tête pour signer négatif. Le docteur a l'air fatigué on dirait même que ce n'est pas la première fois qu'il m'interroge. Il déchire un bout de papier blanc avec un stylo et me le dépose.
- Rebecca je vais ôter t'es sangles. Aucun mouvement brusque es-ce compris? Dit l'agent menaçant.
Je signe oui. Pourquoi ont-ils peur de moi comme ça? Je ne ferais même pas de mal à une simple mouche. Je crois. Et rebbeca c'est comme ça que je nome? Néant. Néant. Noir total.
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Des flammes qui flambent des arbres, le monde apocalyptique. Tout est rouge de sang, mon cœur me fait mal. Qu'en-ce cette chose que je ressens? Des corps empilés devant moi. De la tristesse? Non. De la satisfaction. Mais pourquoi? Des tables coupées en deux et des nuages de cendre. Des pleures. Des enfants nus s'échappant. Une ville détruite. Entièrement détruite. Et moi. Au milieu de tout ça les mains tremblante. Je n'essaye pas de calmer là situations où de rassurer les personnes. Non je suis là le regard avide sur ce qui se passe.Je sursaute en écarquillant les yeux. Un rêve, plutôt un cauchemar. Cela ne signifie rien parce que ça ne va pas me ramener mes souvenirs. J'ai besoin de réponses aux questions que je me pose. Malgré moi je n'ai aucune idée de qui je suis, et quelle faute ai-je commis pour en arriver là. J'ai passée du temps en essayant de rabiboché ma mémoire aprés la visite du docteur et de l'agent mais rien. C'est tellement vide que je me demande même si j'ai existé. Cela fait dix nuits que je me souviens de tout. Je sais que ca fait dix parce que j'ai comptée le nombre de fois où les lumières s'allumaient et s'éteignaient. Aujourd'hui c'est comme Le Jour. Aujourd'hui je vais pouvoir sortir de ma chambre et rencontrer une dame qui va me rappeler qui je suis. Je devrais avoir hâte, mais je n'en suis pas si sure après avoir mûrement réfléchis j'ai peur de ce que je risque de découvrir. Et après la semaine que je vais passer je vais pouvoir mener une vie normale d'après eux. Je vais aller dans ma famille et aller à l'école. Le docteur Honoris vient me détacher et c'est la première fois que je le vois sans l'agent Claude. Je lui fais mon plus grand sourire car pour une fois mes poignets sont enfin libres.
- Tu vas pouvoir aller aux toilettes et te laver seule maintenant plus besoin de Laurenne. Dit il en rassemblant mes draps.
En effet, même si Laurenne était la seule à ne pas me poser de question, voir à ne pas parler du tout, elle ne me fera plus ma toilette. Un point positif. Je répond à monsieur Honoris par un simple sourire car en effet je n'es pas retrouvé ma voix. Laurenne m'agrippe par le bras et m'aide à descendre du lit. Mes pieds nus sur le sol me fait une sensation étrange. Pour moi je n'ai jamais marché je crois. Et le contact d'un sol dur me fait bizarre. Je dois tenir en équilibre et passer un pied devant l'autre. Je ne sais pas comment je m'en souviens mais je le sais. Je vois pour la première fois que je suis vêtu d'une robe blanche qui arrive aux genoux. Mes jambes sont tapis de bleus et mes pieds sont enflés chose que je ne comprends pas. Laurenne me tend une béquille et je prends appuie à la fois sur elle et sur Laurenne. Pieds gauche,pieds droit. Tout doucement. Ce n'est pas douloureux, je pensais que ça aller me faire gémir de douleur au contraire. Pieds gauche, pieds droit. Nous avons du passé plusieurs porte automatique à contrôle par carte, et nous avons du marcher longtemps jusqu'à me ramener dans une chambre, une vrai cette fois. Cela m'a épuisé. En entrant j'ai pu découvrir un lit double, des murs tapissés de orange clair, un parquet en bois et quelques décorations sympathique. Je ne sais pas quel est mon style mais cette ambiance me plaît fortement. Laurenne part sans faire le moindre bruit. Je suis assise sur le lit qui m'a été attribué. Et je contemple. Tout ce qui est autour de moi, chaque détails. Juste en face de mon lit je remarque une petite porte ma curiosité s'éveille et me supplie d'aller l'ouvrir. Mais la fatigue l'emporte et m'assomme dans un profond sommeil qui me parut de courte durée. La dame que je devais voir se tient devant moi la main posée sur mon épaule. Ce qui me crispe parce que personne ne m'a jamais touché avec tant de délicatesse. Elle m'achemine un sourire tendre.
- Rebecca, il est tant qu'on commence viens. Dit-elle en penchant ma béquille pour que je puisse l'attraper et en m'affublant un ours en peluche d'une taille médiocre. Je suis cette dame aux traits fin sans rouspecter malgré le temps que m'est à fin d'arriver dans son bureau. La porte est grise avec inscrit " E. Corner".
Dans le bureau une odeur de désinfectant horrible me monte aux narines. Je connais cette odeur car je l'ai senti à de nombreuse reprises quand le docteur Honoris voulait voir mes hématomes. Je prends place tant bien que mal sur un des sièges rouge flash de son bureau tandis que elle se place derrière le meuble noir qui lui sert à écrire et poser son ordinateur. La femme blonde se retourne et attrape un dossier jaune. Il y est écrit "Rebecca" c'est le seul mot que j'arrive reconnaître car l'agent me l'avait écrit pour me souvenir de mon prénom.
- Je vais commencer par te parler un peu de toi puis je te poserai des questions tu répondras par oui ou non car malheureusement tu ne sais plus écrire non plus. Tu es d'accord?
Je signe positif de la tête.
- Je m'appelle Ellen Corner. Je suis psychologue et également reeducatrice mentale. Toi tu t'appelles Rebbeca Well. Tu as 16 ans et tu es de nationalité Américaine. Tu es née dans le Missouri, mais nous sommes à Washington. Ça va pour le moment? Dit- elle en souriant de ses dents blanchâtres.
Je signe oui. Non ça ne va pas tant d'informations sur moi cela fait beaucoup. Et comment sait t-elle tout ça d'ailleurs? La question me démange mais je n'ai aucun moyens de communication appart le oui ou le non.
- Tu es fille unique ça veut dire que tu n'as pas de frère ni de sœur. Ta couleur préféré est le orange et tu adores les bananes. Je vais m'arrêter là pour ta présentation. Il ne faudrait pas que je te brusque. Passons aux question.
Ellen pianote quelque mot sur son ordinateur puis revient à moi. C'est la personne la plus souriante que je n'ai jamais vu dans ma vie.
- Tu as mal quelque part dit-elle
Je signe non. Mes douleurs se sont calmés depuis deux jours.
- Te sens tu en sécurité?
Ma tête dit oui. Mais ce n'est pas le cas car je ne connais ni l'insécurité n'ai la sécurité.
- As-tu des souvenirs de avant ta venu ici?
Je signe... Des tas de personnes qui courent des avions lâchant des bombes qui virent au vert. Je ne comprends pas je ne sais pas ce que s'est. Mais je ne cours pas et je ne suis pas toute seule. Des jeunes comme moi sont avec moi. Je n'arrive pas à voir leur visage c'est flou. J'enlace une femme et semble ne pas vouloir la lâcher.
Mon corps s'anime au sol tout seul je bouge dans tous les sens et aperçois Ellen qui se fait disputer par le docteur Honoris je n'entends rien mais d'autre docteur me soulèvent et m'administre un sérum. Je vois plus rien seul le noir total encore.
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Mystery Tome 1 : Memories.
Mystery / Thriller"Du jour au lendemain ne plus avoir d'identité, de repère, de famille. Aucune notion du temps, aucun souvenirs. Un tas de question dans la tête, sans avoir une réponse finale. Qu'ai-je pu faire? Qui étais-je? J'espère le savoir avec le temps. "