Entrainement.

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Keenan était venu me chercher avec une heure de retard, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Il n'avait pas été très bavard durant le trajet et ne l'était pas plus maintenant, alors que nous dinions. Je tentais de crever l'abcès.

» Lovely : Tu es bien silencieux ... Tout va bien ?

» Keenan : Oui, je ... c'était une longue journée.

» Lovely : Je croyais que tu étais immortel ?

» Keenan : Ça n'empêche pas que je ressente la fatigue de temps à autre.

Quelque chose dans son cou attira mon attention. Il avait une vilaine marque rouge, presque à vif. Et j'étais persuadé qu'il ne l'avait pas ce matin.

» Lovely : Qui t'as fais cette marque au cou ?

» Keenan : Lovely ... Je ne pense pas que ça puisse t'intéresser, de plus ... Je ne veux pas te faire paniquer.

» Lovely : Bien sur que ça m'intéresse ! Je me ... soucie de toi figure-toi ! J'ai promis de t'aider alors tu dois me dire la vérité, que t'es t-il arrivé ?

» Keenan : La reine est passée avant que je vienne te chercher. Disons que ... C'est une marque d'affection vois-tu ...

» Lovely : C'est elle qui t'as fais ça ?! Tu ne pouvais pas te défendre ?!

» Keenan : Je ne pouvais pas. Elle a un tel pouvoir qu'il n'y a que toi pour t'y confronter. Et puis, ce n'était pas le moment pour la bagarre. Ecoute ce n'est pas bien grave, certes c'est un peu douloureux mais ça passera d'ici demain. Je t'assure, mais ... merci.

Il m'avait remercié et je voyais bien qu'il était sincère. Pour la première fois, je pouvais voir en lui une certaine fragilité. Ça le rendait tellement plus ... normal et accessible. Je me levais et alla cherchais de l'alcool dans sa pharmacie, j'étais étonné qu'il ai tant de médicaments pour un immortel mais peu importe.

» Keenan : Que fais-tu ?

» Lovely : Ta blessure est à vif, il faut la désinfecter. Tu ne peux pas rester comme ça, fais moi confiance j'adore soigner les gens.

» Keenan : Mais je suis immortel tu sais ?

» Lovely : Oui, et pourtant ta peau ne cicatrise pas comme les indestructibles alors fais moi confiance. Ça brulera un peu sur le moment mais ça ira mieux après. Prêt ?

Il me regarda un long moment. J'étais absorbé par son regard brillant comme des diamants. Il émit un petit « oui » puis pencha la tête sur la droite pour me faciliter l'accès à sa blessure. Il serra les dents au contact de l'alcool et de la blessure mais se détendit une fois que j'eu finis de jouer à l'infirmière.

» Keenan : Merci. Tu es vraiment douée tu sais ...

» Lovely : En fait, ma sœur était un vrai garçon manqué étant petite, alors elle revenait toujours à la maison après des gamelles monumentales et comme ma mère était plus absorbé par l'écriture de son roman qu'autre chose, je jouais le rôle de l'infirmière et je soignais ses bobos. Heureusement qu'avec l'âge elle s'est calmée !

» Keenan : Oui j'imagine. Et ... ton père dans tout ça ?

» Lovely : Et bien il est mort lorsque j'avais 5 ans. Je n'ai pratiquement aucuns souvenirs, il ne reste que les photos. Je ne peux pas dire qu'il me manque puisque c'est comme si je ne l'avais jamais connu tu comprends ... Mais, je dois avouer qu'une présence masculine à la maison ne serait pas de trop de temps en temps.

Lovely white , un destin extraordinaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant