Chapitre 3

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Chapitre 3.

Quand je me levai, une tenue était déposée sur mon lit. Ce fut une combinaison rouge.
Je l'enfilai, délicatement afin de ne pas abîmer le tissu si léger.
Je me brossai les cheveux et me les attacha.
Je m'attardai une fraction de seconde au hublot de ma salle de bain. Dehors la ville était toute animée. Le peuple du Rocher était en action tout le temps. Mais personne ne prenait le temps de lever les yeux et regarder la lumière qui jaillissait du soleil. Mon père avait menti. C'était de loin la plus belle lumière que j'avais vu, même à Shelton il n'existait pas la même, nul part n'existait sa semblable.
Les nombreux immeubles fait de verres brillait et rendait la ville étincelante. Je fus tirée de mes pensées quand une autre fille toqua à ma porte et me dit :
- Dépêche-toi, nous partons!


Incroyable. Oui ce fut le mot. Nous étions en haut d'une gigantesque salle où se déroulerait notre première épreuve.
Elle était repartie en 4 grandes pièces distinctes.
Au fond à droite se trouvait la scène. Elle contenait d'énormes machines et de grands câbles étaient rangés au-dessus de celle-ci, rien n'étaient vraiment distinct, la pénombre n'y arrangeant rien de ce côté ci. A y voir plus clair, il y avait sept salles, assez grandes pour les meubler vivement mais pourtant elles n'étaient équipées que par un ordinateur et les mêmes machines contenus  sur la scène.
A gauche il y avait un énorme salon rempli de canapés rouges. Un lustre de Crystal surplombait ce salon. Il était si imposant mais luxueux qu'on ne ce serait pas cru dans un simple centre de formation, mais bien dans un palais aux allures de réceptions divines.
Le soleil qui était entré par les fenêtres rempli la salle de toutes formes lumineuses grâce aux cristaux du lustre.

Devant se trouvait une bibliothèque si grande qu'on ne l'a cru pas concevable. Une bibliothèque où se trouvaient des milliers d'ouvrages conçu pour remplir nos têtes de connaissances. Je reconnu de suite l'efficacité de cette pièce. Des fauteuils et une bibliothèque qui vous tend les bras et vous dit " De toute manière, vous n'avez que cela à faire !"
La quatrième pièce était fermée. Personne ne savait pourquoi et personne n'osait demander. Je crois qu'il en était ainsi et je ne posai pas de question.
Nous descendirent nous assoir au salon.
La pièce où se trouvaient la scène et ces grandes machines était composée de 7 compartiments séparés les uns des autres. On pouvait ainsi faire passer une personne pour chaque groupe en même temps.

Simon et moi attendirent notre tour puisque nous étions parmi les derniers. Nous n'étions pas volontaires. Nous écoutions attentivement ce que les autres avaient à dire. Certains se vantaient d'être ici, d'autres avouaient de pas savoir que faire.
Puis vint mon tour.
Gavin m'appela. C'était lui qui supervisait ma présentation.
J'avançai dans la salle qui était assez étroite, laissant seulement entrevoir le public face à moi.
Une légère estrade permettait de surplomber la salle et de regarder tout ceux qui m'observaient. Gavin me dit :

- Je te mets ces capteurs, juste une assurance que tu ne mentes pas.
Ça ne va pas faire mal.

Je débutais alors ma présentation, commençant par décrire les années que j'avais vécu à Shelton, puis je parla de Sol et Gathe. Enfin de Simon et de la vie que nous avions eu jusqu'ici. Je ne mentais pas, instinctivement je savais que mes mots étaient crus, parfois bien lamentable à entendre tant je dénigrais le Rocher et l'épreuve de la Témérité. Seulement on ne me dit rien. C'était le seul moment où je devais dire qui j'étais et pourquoi j'étais cette personne. Et mentir sur le dégoût que j'éprouvais d'être ici ne me refroidit pas.
Je commença à parler de la vie à Shelton et de l'occupation des habitants, et une fraction de seconde après, ce que je voyais auparavant n'était qu'un vague souvenir qui s'éloignait.

Il fait très froid, dans ma petite robe de velours brune, je serre la chaleur qu'il reste encore dans mon corps et ose m'aventurer dehors. De tout petits flocons se déposent au sol, mais ils ne sont pas assez consistant pour créer une vrai couche de neige épaisse et disparaissent aussi vite qu'ils sont arrivés. Mon corps tremble, ma chair craint le froid, à onze ans mon corps est encore trop fragile pour combattre le vent glacial de Shelton, mais il le faut. Maman est parti il y a plus d'une heure chercher du bois et papa s'occupe de Gathe, il a attrapé froid.
Je cours donc pour ne pas perdre la chaleur de mon corps et finis dans le bois un peu plus loin que les usines.
Au loin je vois une silhouette, puis une autre. Je crains que ce soient des chasseurs alors je me cache derrière l'arbre le plus proche. Je ne suis pas très épaisse, personne ne peut m'apercevoir. Le vent glacial de neige ne pénètre pas ici, les arbres retiennent les flocons. Je décide de m'approcher. Je reconnais enfin la silhouette de ma mère, et celle d'un homme que je ne connais pas. Mais il ne vient pas d'ici. Il est habiller d'un uniforme bleu ciel et tiens une arme. Il me tourne le dos.
La suite se passe si vite que j'ai du mal à me rappeler la succession d'événement qui arrivent.
Ma mère se met à genoux et dit quelque chose mais je ne l'entends pas.
Un coup part. Je ne comprends pas d'où puis je regarde l'homme. Il tient son arme pointé sur ma mère. Elle s'effondre au sol.
Les larmes me noient les yeux et je ne vois plus rien.
Puis tout s'accélère, au moment où j'arrive derrière l'arbre, je porte ma combinaison rouge et mon corps est celui de la femme que je suis aujourd'hui.
Simon m'avait dit de me préparer mais je ne comprends pas ce qu'il faut que je fasse. Puis je pense à la qualité demandée; le sacrifice.
Dois-je me mettre entre ma mère et cet homme ? Je crois qu'il voudrait que je fasse cela. Mais je ne peux pas. Je me lève et attrape l'arme de l'homme devant moi. D'un geste brusque je le frappe au visage avec et il s'écrase au sol. Son sang coule et les tâches rouges finissent par s'enlever du sol blanc.
Puis je reviens à moi.
Les autres me regardent, ce qui m'avait paru une éternité, n'avait été qu'une fraction de seconde pour eux. Je continuai alors mon discours, comme si rien ne s'était passé, c'est ce qu'ils ont tous fait de toute façon.

Je me retournai, Gavin se trouvant face à moi. C'est la première fois que je le vois avec un air aussi inquiet.
Serais-ce moi qui le rendrais inquiète?
Je replace mes cheveux correctement.
Je le teste :

- Alors ? Est-ce que j'étais à la hauteur ?

- Tu ne devrais pas rester là.

- mais l'épreuve..?

- Très bien. Sors maintenant.

Je sors et Simon prend ma place.
Mais Gavin aussi. Il appelle Tom qui a fini sa liste et lui dit de venir à son poste.
Je me cache alors à la plus lointaine étagère de la bibliothèque. Je m'assois contre le mur, et petit à petit je tombe jusqu'au sol. Mes yeux fixent les livres qui m'entourent. Ce sont tous des livres de connaissances.
J'en prends un au hasard par peur qu'on me surprenne. Gavin arrive à son tour. Il passe ma rangée comme si je n'existais pas puis fait demi-tour et viens vers moi. Il n'ose pas s'assoir puis finir par le faire.
Il paraît hésiter à ouvrir la bouche. La referme. Puis se lance enfin :

- Village pauvre?

- Comment le sais-tu?

- Le premier jour, ta robe.

- Oh, oui.

- Lequel ?

- Tu ne le connaîtras pas, tu viens sûrement d'un de ses villages riches.

- Peut être. Alors, lequel?

- Shelton, dans le nord.

Son visage change et ses yeux deviennent plus sévères.
Il se lève et prend le livre que j'avais entre les mains.

- Rend le moi.

- On sait tout deux que tu n'en a pas besoin Tara.

Je ne partis par longtemps après lui, Simon devait avoir fini.
Quand j'arriverai dans le gros salon je vis Simon qui sortait tout juste de son épreuve. Je m'approche de lui mais il ne décrocha pas un mot.

- Alors, comment ça s'est passé?

- bien, je pense. Et toi ?

- Tu penses ? Tu ne lui as pas demandé?

- et toi Tara tu lui as demandé ?

- Oui, ça c'est bien passé.

- Tant mieux pour toi.
Je n'ajoutai rien. Son attitude m'énerva. Je décidai d'errer dans la bibliothèque jusqu'au moment où nous pourrions rentrer. Simon ne me parlais pas et je fis de même.
Qu'est-ce qu'il lui prenait ?
Mais j'avais d'autres choses à penser.
Pourquoi Gavin m'avais dit que je n'avais sois disant pas besoin de lire ce livre ? Je n'en ai aucune idée.
L'heure du dîner arriva, il était temps.
Je sorti de la grande bibliothèque et à ma surprise Simon m'adresse un grand sourire. Je lui rendis un de mes petits sourires, qu'il ne pense pas m'avoir esquivé encore une fois.
La soirée se passa sans grand changement.
Puis en rentrant dans ma chambre je trouvai un livre sur mon lit.
Sur la première de couverture était inscrite les initiales S.F.
À l'intérieur se trouvait un mot signée
d'un grand G majuscule. "Je pense que celui-là te conviendra mieux."

Alors que veut dire ce S.F ?
Et quel lien a le souvenir de Tara avec son apprentissage ?

Le chapitre 4 sera plus court mais concernera une partie très importante du livre alors lisez le bien !

Laissez des commentaires, bon ou mauvais tout est à prendre !
Merci de votre lecture et à bientôt
Xoxo

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