Chapitre 9

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Alexandre

On putain de merde...

« Dans 200 mètres, tournez à gauche. »

-Mais va te faire...

Je m'apprête à défoncer littéralement mon GPS quand j'entends un gémissement.

-Anastatia... ?

-Papa...papa...

Je m'arrête trente secondes et je sors de la voiture. J'ouvre la portière arrière et je me penche pour mieux la voir.

-Anastatia ?

Je la secoue légèrement.

Imbécile ! Amène-la à l'hôpital non !?

Ma putain de conscience a raison mais je n'ai pas envie. Elle n'a pas de papiers sur elle et la mère de Tommy travaille là-bas. Trop risqué.

Elle continu de gémir mais elle ne répond pas à mes appels. Je suis à dix minutes de chez moi. Je n'ai que cette solution.

Je remonte dans la voiture et dix minutes plus tard je suis devant chez moi.

Maintenant comment je vais passer devant mon père et la femme de ménage avec Anastatia dans les bras totalement inconsciente ? Ils vont me prendre pour un fou. Et mon père va gueuler. C'est sûr.

Comment ça se fait que l'avis de mon père compte ?

Parce qu'il va la virer et que tu ne veux pas qu'elle parte !

C'est vrai, je n'ai pas envie que mon père la foute dehors. Il fait nuit en plus. Mais je n'ai pas envie d'avoir des problèmes non plus...Je ne veux pas qu'il la débranche...

Je vais sûrement regretter mon choix un jour...

.

.

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Anastatia

J'ouvre difficilement les paupières.

Mais où suis-je !?

La pièce dans laquelle je suis est une chambre...de garçon. Les murs sont bleus et le mobilier est simple : une armoire, un bureau et un lit. La lumière du jour éblouie la chambre. Et bizarrement je me sens bien mais mon corps me fait atrocement mal. Un léger frisson me prend et j'ai légèrement froid. Je retire la couverture et je vois mon corps recouvert que de mes sous-vêtements. Les cheveux en bataille.

DE QUOI !? Et bah dis donc ma vieille, tu as perdu de temps ! Reste plus qu'à savoir chez qui tu te trouves !

Je replonge ma tête dans l'oreille où un parfum d'homme inonde mes narines. Je n'arrive même pas à m'inquiéter tant la douleur dans ma tête me fait mal. Je refais la liste des événements de ce matin :

Ø Je suis dans la chambre d'un gars

Ø En sous-vêtements

Ø Les cheveux en bataille

...

Oh non !!!!

Je me lève du lit en vitesse et je vérifie les draps. Aucunes traces de sang. Et là, la peur me tord le ventre. Même s'il y a cinq minutes j'étais complètement dans la douleur, là maintenant j'ai peur. Très peur.

L'impossible devient possibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant