Un meurtre à l'asile psychiatrique

127 4 3
                                    

Dans trois jours, cela va faire 4 ans que je suis placé dans un asile psychiatrique. Je me souviens de mes jours où j'étais normal. Je me souviens aussi des voies qui sont apparues peu à peu dans ma tête, celle qui a fini par prendre contrôle de mon corps.

C'était un matin comme un autre, j'avais pris l'autobus avec mon ami, Philippe m'attendait au fond et m'avait fait de la place. Le prochain arrêt était celui d'Élizabeth. Cela faisait environ 2 ans que nous trainions tous ensemble. En 5 minutes, nous étions arrivés à son arrêt. Je me déplaçai d'un banc, je savais qu'elle préférait être à côté de moi.

— Éli! On est au fond.

Sourire aux lèvres elle vint me rejoindre. Je ne me souviens plus de quoi on avait parlé, je me souviens que Phil n'avait pas hésité à faire son clown pour fâcher Éli. J'étais morte de rire au fond de mon banc en tenant ma chère amie pour pas qu'elle lui saute à la gorge. Enfin, arriver nous étions partis à nos cours. Moi et Éli on avait des sciences, Phil avait des maths, je crois, je me souviens d'avoir dit à Éli que ce soir je voulais lui montrer une photo que j'avais vue sur le NET. Je n'ai jamais pu lui montrer, c'était la dernière journée normale que j'avais eue...

Les matières sur les masses volumiques n'étaient pas un sujet qui me passionnait. Soudain sans crier gare je commençais à voir floue. Je levai la main pour demander d'aller boire de l'eau.

— Monsieur, je crois que je vais être malade, pourrai-je aller boire un peu d'eau?

— Bien sûr, mais fais vite.

— Monsieur, je peux aller avec elle pour être sûr qu'elle ne tombe pas.

Je reconnaissais cette voie entre mille. Je n'avais même pas écouté le professeur, je savais qu'il l'autoriserait, ça coute, être élève modèle je marchais plus ma tête tourna. Mes genoux fracassèrent le sol de plein fouet. La tête entre les mains j'avais l'impression que l'on venait de m'enfoncer des pieux de chaque côté de la tête. Heureusement pour moi ça avait duré quelques secondes.

— Méghanne est-ce que ça va?

— Je crois bien que oui.

Un gout métallique me prit dans la bouche. Mes oreilles bouchas est une voix commença à me parler. Une fois de plus, je prie ma tête entre mes mains, cette douleur était insupportable, la voix n'était pas claire elle voulait me parler, mais je ne comprenais rien. J'espérais que tout ça ne soit qu'un rêve, mais ce n'était pas le cas. La douleur persistait, mais je devais l'ignoré et retourné en cours, je ne pouvais pas me permette de manqué un seul cours à ce temps-ci de l'année.

— Méghanne, tu m'avertis si cette voie persiste?

— Je te le promets.

Cette voie ne me lâchait pas, elle persistait. Mais au moins maintenant, j'en comprenais quelques mots

— Méghanne... Kate... asile... 3 semaines...

J'en déduis que j'avais une chanson en tête et ces maux n'étaient qu'une mauvaise nuit.

Les cours étaient enfin finis, c'était plutôt silencieux le soir dans notre bus.

— On se parle sur Facebook.

— Évidemment chère amie.

Arrivé chez moi je décida de me faire un simple sandwich pour attendre mon souper. Première bouché et mes genoux retourna au sol mais cette fois, mon corps suivi.

Le meurtre à l'asile psychiatriqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant