L'après-midi était torride. De la plage montaient les cris des enfants qui se baignaient dans de grandes gesticulations. L'odeur des crèmes à bronzer huilées sur les peaux sensibles pénétraient insidieusement la chambre laissée entrouverte. Elle tira les rideaux cossus donnant à la pièce une lumière feutrée puis se déshabilla avant de s'allonger à plat ventre sur le lit. Lui, debout, velu, des yeux globuleux glissa son maillot de bain sur ses pieds et d'un revers adroit le projeta sur l'oreiller. Elle s'en empara aussitôt mordant avec une rage simulée avant de le glisser dans ses seins. Il aimait ce simulacre de sauvagerie, ce caractère salace surtout quand elle le léchait de partout, feignant de le dévorer, lui écartelé soumis ouvert à cette douce torture. Les vacances c'était cela, se retrouver après une année de travail, le plaisir de profiter pleinement. Depuis une semaine qu'ils étaient dans ce petit hôtel sur la Côte bleue ils paressaient au soleil, alternant les baignades dans les calanques, le restaurant le soir sur le port et la sieste élément incontournable de la Provence. Brûlés toute la matinée d'un soleil qui les anéantissait sur le sable, après un brève collation le midi ils se réfugiaient dans leur chambre à l'abri de cette chaleur étouffante. Il la regarde s'étaler sur des draps à fleurs. D'une moiteur languide elle s'étire, féline, fait mine de ronronner comme pour être mieux cajolée, redresse ses fesses. Il savoure avec concupiscence les contours de sa callipyge qui s'offre à lui. Un jeu d'ombre et de lumière façonne avantageusement les formes arrondies de son corps donnant l'impression d'une pomme en suspension qu'un méchant bourdon s'apprêterait à butiner. Câline, elle passe sa main dans ses cheveux, le toise provocante, ses yeux dissimulés derrière sa chevelure ébouriffée. Attiré par cette cambrure des reins, bombée, saillante, séparée par une petite touffe il pose son index sur les contours épargnés par le soleil. Son doigt glisse sur cette peau, effleurant amoureusement sa dulcinée, espiègle il chatouille son petit trou, tourne autour puis délicatement pointe son doigt. Elle se trémousse, il se rapproche, écarte ces cuisses, embrasse ces rondeurs, frénétique mordille cette chair blanche. Surprise elle feint de se débattre poussant ses fesses sur ces lèvres en feu. Une parade de dérobade où les amants se débattent pour mieux se rapprocher. Enhardi il croque cette chair moelleuse, mordant à pleines dents ce fruit tant convoité. Elle gémit. Repu de tant de caresses buccales il se redresse et à genoux dans cet accouplement lubrique pose son phallus entre ces cuisses. Il se frotte de haut en bas, de bas en haut, s'éloigne, revient plus ferme, son sexe s'enflamme donnant à son prépuce un butinage fébrile hasardeux à la recherche du suc mielleux. Sans succès, il tâtonne, s'excite, écrase ses parties génitales qu'elle prend gourgandine à pleines mains. Elle sent contre elle cette vigueur. Sa nudité en émoi elle soupire des oui alanguis, une impatiente où le désir de s'ouvrir pleinement à son amant la livrerait entière à ses pulsions érotiques. Elle accélère le frottement ouvrant sa vulve suintante. Posée telle un Sphinx elle lui tend ses mains qu'il empoigne fermement. Comme dans un jeu de balançoire, se tenant par les mains il la tire à lui à l'arrière accentuant ainsi la pression sur les sexes. Plus il tire sur ce corps plus son essoufflement ressemble à un battement d'ailes dans lequel le méchant bourdon veut pénétrer cette pomme d'amour si juteuse livrée à un phallus bestial. Elle, se cabrant donne à son corps la forme d'une gondole, la tête relevée, elle oscille au rythme de son partenaire. Dans ce fragile équilibre rythmé par le balancement des coups de boutoir les amants sont prêts à se rejoindre. Il se recule, dresse sa verge raide comme un mât de misaine, prêt à harponner sa douce sirène. Elle écartes ses cuisses offrant des lèvres ardentes mouillées de plaisir. Il déguste des yeux cette partie rose, suave qui s'offre à lui. Exalté, n'y tenant plus, dans un élan fougueux il pourfend cette touffe de poils, cette fente derrière laquelle se dissimule la douce chaleur du vagin. A l'intérieur les deux sexes réunis se fondent, l'un dans l'autre, attirés puis repoussés dans une cadence effrénée. Des escarmouches d'amoureux entrecoupées, il la pénètre profondément avec toute sa raideur pour se retirer aussitôt. Elle, bée, croyant son sexe toy lui échapper se cambre outrageusement enfermant son jouet de plaisir dans ses fesses en chaleur. Une bousculade d'allers et retours, une étreinte jouissive où le plaisir éprouvé alterne avec cette pénétration. Un jeu de cache-cache dans lequel il va et vient, s'éloigne pour aussitôt la retrouver dans cette union libidineuse. Emporté dans son coït il accélère, exulte, crie, jure. Dans une ultime poussée lubrique son sexe se gonfle flirtant avec le clitoris de sa partenaire qui accélère la cadence. Frénétique elle pousse plus fort enfermant cette érection spongieuse qui envahit sa paroi génitale. Les amants s'enserrent les mains, des gouttes perlent sur leur corps inondé, sa mâchoire se crispe alors qu'elle ouvre sa bouche laissant échapper un halètement bénéfique, un spasme libératoire dans lequel l'orgasme s'empare de ses sens pendant que le flux éjaculatoire de son amant inonde sa vulve béante. Un soubresaut, des spasmes aphrodisiaques par intervalles secouent les corps électrifiés, une décharge plus forte que les précédentes, à l'unisson les amants en fusion s'affaissent assouvis, repus alors que le cri des enfants sur la plage s'étiole au pays de Morphée.
Matt_Tove
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Érotisme entre deux amants.
RomanceDécouvrez jusqu'où le sexe peut aller, suivez l'expérience sexuelle qui arrive entre deux amants.