Chapitre 1
À Bridgewall, la vie semble un mystère.
Patrick Colson se mit à songer calmement. Il pensa longuement à sa femme Susan et leur seule et unique fille de seize ans, Léa, tout en buvant sa tasse de thé. Cet homme qu’on appréciait tant avait un regard innocent et un physique qui ne laissait guère pensait qu’il avait la quarantaine. On avait plaisir à le contempler. Malheureusement, personne ne savait ce qu’il a vécu de malsain pendant sa jeunesse, même pas sa famille. Pendant son jeune âge ses parents lui ont révélé un secret, qu’il n’avait pas envie de partager et qui le hantait constamment. Mais, sa personnalité et son caractère ne laissaient pas place au doute puisqu’il était d’une générosité grandiose et d’une patience sans limite. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, Patrick dirigeait une entreprise de confection qui était un peu loin de chez lui, c’est pour cela qu’on le voyait rarement à Bridgewall, le quartier où il réside. Mme Colson, quant à elle, était une charmante femme au foyer qui ne cachait aucun secret. En effet, elle disait toujours que sa raison de vivre était sa famille, et qu’elle devait s’en occupait de tout cœur malgré les problèmes de la vie. Ayant comme passe-temps la cuisine, elle était très connue à Bridgewall grâce à ses plats exquis et soigneusement raffinés. Mais, il n’empêche qu’elle devienne névrosée quand quelqu’un ne goutte pas à sa nourriture, puisqu’elle y passe un temps fou. Le fruit de cette liaison a donné naissance à une fille, Léa. Cette jeune adolescente était belle et très aimable. Elle avait assez d’amis pour son âge, mais contrairement à ses parents, elle n’aimait pas vivre en banlieue, et précisément à Bridgewall qui s’avère être un quartier calme et silencieux. Patrick paya l’addition avant de quitter le café nommé le Pavillon, qui se trouvait à mi-chemin de chez lui, il scruta du regard les environs car il savait qu’il n’y reviendrait pas de sitôt, puis monta sur sa grande voiture noire en direction de Bridgewall. Il se plaisait drôlement dans cet endroit qu’il fréquentait souvent ; d’ailleurs c’est ici qu’il rencontra sa femme, Susan. Il se remémore à chaque fois ce souvenir en venant au Pavillon.
Ce fût par une belle journée d’hiver où Patrick avait décroché péniblement un contrat avec l’une des sociétés les plus cotées, et pour fêter cette occasion, il décida de s’offrir une bière. En arrivant sur place, il s’assit dans sa table habituelle toute en souriant, fit signe de main au garçon qui ne tarda pas à le servir en le félicitant, Patrick se sentait d’une excellente humeur. Il passa l’après-midi à lire le journal paisiblement en examinant les bourses des valeurs. Quelques minutes plus tard, il entendit pleurait dans la table à côté, une élégante femme. Cette dernière tenait une lettre entre ses mains, ses cheveux étaient tirés en un chignon serré et elle avait l’air très accablée. Patrick se leva et tenta sa chance en voulant la secourir et en partageant sa peine. Il lui donna un mouchoir, et l’entendit se plaindre tout en sanglotant. À peine il voulait articuler, qu’elle lui coupât la parole. Mais, il sût après la gravité de son sort. Quand elle se réveilla le matin, elle trouva une lettre posée sur sa table de chevet qui indiquait toute sorte de plainte à propos de son caractère. En fin de compte, son mari la délaissait. Elle l’appela deux semaines plus tard pour officialiser le divorce. Patrick et Susan se rencontraient entre-temps pour discuter et échanger de leurs nouvelles, jusqu’à ce qu’il lui demandât de l’épouser, elle approuva volontiers, avec une ample gaieté. Puis, ils eurent un enfant ensemble l’année qui suit.
Après de longs embouteillages, la file des voitures se remit en mouvement et Mr Colson continua sa route toute en se plaisant à regarder défiler toutes sortes de paysage avec un air joyeux. En effet, il adorait vivre près de la verdure pour sentir l’air frais. Heureusement pour lui que c’est la saison d’été, et que la beauté de la nature sera souvent présente. En chemin, Patrick se souvint de la nouvelle qui devait annoncer à sa famille, celle qui répandra la zizanie dans les plans familiaux. Il devint aussitôt contrarié. Mais, il savait qu’il n’avait guère le choix malgré plusieurs réflexions sur le sujet. Tout en roulant sur sa voiture, il contempla un instant, sur sa droite, un grand écriteau sec qui a vieilli au fil des années, celui qui indiquait l’entrée de la banlieue résidentielle, puis, avança un peu plus loin pour pouvoir stationner devant sa belle demeure. Bridgewall, comme tout le monde pouvait le constater, était un endroit paisible qui accueillait des gens de différentes progénitures ; des retraités qui avaient réussi leur vie et ne pensait qu’à profiter de leur existence avant de rendre leur dernier souffle, des adultes qui travaillaient assidûment pour combler leurs enfants en répondant à une partie de leurs exigences et des jeunes qui trouvaient du plaisir à vivre dans une banlieue, du moins c’était ce qu’ils faisaient savoir au voisinage. Patrick descendit de sa voiture, et rejoignit sa femme qui l’attendait impatiemment. Il parcourut leur grand jardin garnit de fleurs à travers de belles dalles grises, avant de pouvoir l’embrassait en entrant, puis après avoir accroché sa redingote noire, il lui fit part de la mauvaise nouvelle qui l’embrouillait durant tout le trajet. Elle réfuta, cria, riposta et chercha des arguments pour convaincre son bien-aimé, mais en vain. Après de longs discours polémiques, elle céda, mais décida de bouder. Il s’agissait du voyage qu’ils avaient planifié pendant des mois, malheureusement comme Patrick avait un empêchement, il a été annulé. Ce dernier ne pouvait pas en profiter vu qu’il avait des réunions durant la même date, et devait obligatoirement y assister pour modifier quelques protocoles. Il pensa d’abord à sa fille qui sera sans doutes terriblement attristée, elle qui n’attendait que ce voyage vu qu’elle s’ennuyait abondamment en se plaignant à fur et à mesure de la vie dans ce quartier qu’elle définissait de monotone et d’ennuyeux. Le soir, Léa rejoignit ses parents à table, et en sachant la désagréable nouvelle, elle décida de ne plus adresser à son père la parole pour le moment, et comme Mme Colson fit de même, un silence envahit la maison pendant de longues minutes, on entendait que le bruit des ustensiles de cuisine notamment le couteau qui avait servi à partager la délicieuse dinde grillée. Après avoir terminée sa part, Léa se leva violemment, et pleura un grand coup avant de sortir de chez elle ; descendit les marches en vitesse comme si un voleur lui courait derrière. Malheureusement, elle n’avait pas supporté la nouvelle. Connaissant les causes de son acte, ses parents la laissaient déguerpir afin de s’exhaler. En fermant la porte du logis, Mr Colson reçut un appel, il vérifia le numéro, hocha la tête inconsciemment, puis répondit en douce toute en fuyant l’endroit où Susan était présente, il s’éclipsa dans sa chambre à pas précipités. Mme Colson quant à elle, débarrassa la table toute en jetant un coup d’œil de temps à autre par la large fenêtre à carreaux pour observait sa fille ; et en allant chercher une éponge neuve dans la salle à côté, un énorme bruit retentit à Bridgewall, réveillant tout le voisinage. Patrick sortit en courant, et glissa aveuglement à cause de l’éponge que sa femme avait laissée trainer en courant, elle qui avait eu aussitôt conscience que sa fille était dehors ; il se leva en vitesse puis sortit de sa demeure.
Mme Patterson, une vieille femme aux cheveux ridée parcourut vivement sa terrasse extérieure pour alimenter sa curiosité, elle sauta difficilement par-dessus la clôture blanche car elle avait par malheur oublié sa clé, puis, s’approcha plus près de la foule qu’elle vit au coin de la rue. Grand choque pour la dame âgée en voyant du sang parsemé dans sa banlieue qu’elle pensait paisible. Tout le monde écarquillait des yeux, à peine ils voulaient croire ce qui s’est arrivé puis, des hurlements résonnèrent de partout. Un homme profita de cet évènement tragique où tout le rassemblement déviait le regard, surgit des larges buissons, marcha agilement avec une confiance en soi et entra par effraction dans la maison des Patterson. Il franchit la porte, et fouilla minutieusement chaque coin de la maison. Quelques minutes plus tard, il en sortit exaspérer, il ne détenait aucun objet entre ses mains, mais il avait quand même une conclusion en tête. Il se dirigea rapidement vers Patrick l’air de rien, puis lui chuchota longuement dans l’oreille. Mr Colson répondit, agacé :
- Je commence à penser que notre père nous a rien laissé…dire que pendant toutes ses années...
- Peut-être qu’il ne faut pas baisser les bras, tu te rends compte si quelqu’un tombe dessus, répliqua la voix.
Il acquiesça, puis l’ombre se dissimula irritée par le résultat inattendu. Patrick, tourmenté, se dirigea vers la foule pour y jeter un coup d’œil, il remarqua que les voisins commençaient à s’apitoyer sur le sort de la vieille dame. L’incident en effet, fut un choc. Tout le monde s’interrogeait sans cesse qui en voudrait à son animal domestique, et que même si c’était un accident involontaire, pourquoi fuir? Mme Patterson pleurait dans son coin en remuant sans arrêt ses mains et ses jambes par peur et par stupéfaction. Un des voisins se porta volontaire lorsqu’il vit l’animal en train de cracher du sang, il avait des taches rouges et ses pupilles étaient dilatées. Il décida d’embarquer Mme Patterson dans sa voiture pour emmener le chat au vétérinaire le plus proche. Mme Colson encore touchée par cet événement émouvant, tenait sa fille près d’elle, en la grondant à chaque fois qu’elle plaidait son acte. Tant dis que Mr Colson retourna chez lui l’air crispé, profita du moment que sa femme était dehors pour appeler son frère et réprimander son geste. Pourtant, Patrick savait bien qu’il ne l’avait pas fait exprès et qu’il s’était aussitôt déguisé en courant d’air pour ne pas s’attirer l’attention. La nuit était longue à Bridgewall, le voisinage avait du mal à dormir après cet horrible imprévu, mais une à une, les lampes de chaque maison s’éteignirent laissant place au doute et au mystère.
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Le mystère rôde à Bridgewall
Teen FictionEssayant vainement d'échapper à son enfance malsaine, Patrick Collen, un homme énigmatique dont le passé le suit partout, vit à Bridgewall, une banlieue qui normalement paisible, enchaîne aussitôt plusieurs événements mystérieux lors de sa présence.