10 - Ad Astra

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Arthur, Perceval, Karadoc et Lancelot sont cachés dans des buissons, en pleine forêt.

Arthur : Bon, on fait quoi ? On attaque ?

Lancelot : On est tout de même pas encore certain de leur effectif.

Arthur : Les éclaireurs sont formels ! Un camp de bandits d'au moins une dizaine d'hommes.

Lancelot : Les éclaireurs, les éclaireurs... Ils étaient à moitié ivres quand ils sont venus nous faire leur rapport.

Arthur : Hé, je vous signale qu'ils sont sous votre commandement, les éclaireurs ! C'est de votre faute s'ils se sont pictés la ruche en revenant !

Lancelot : Hé ben... ils supportent mal l'anonymat... voilà tout.

Arthur : S'ils supportent pas l'anonymat, fallait pas les nommer éclaireurs !

Lancelot : J'y peux rien si nous sommes en manque de main d'œuvre !

Arthur : Hé ho, vous en voulez une dans votre pif de main d'œuvre ? C'est de votre faute, assumez un peu.

Lancelot : Non mais je ne me voile pas la face, sire ! Seulement...

Perceval : Surtout que ça sert à rien.

Lancelot : Comment ?

Perceval : Bah ouais. Se voiler la face, ça sert à que dalle. Sinon on ne voit plus rien. Sauf si on met des petits trous au niveau des yeux.

Karadoc : Remarquez, si jamais on est sur la plage et que y'a du vent... pour pas se prendre des petits grains de sable dans la bouche, c'est utile de se voiler la face.

Perceval : Ou alors les lépreux. S'ils veulent pas qu'on voit leur visage, ils peuvent se voiler la face.

Lancelot : Sire, rappelez-moi pourquoi ils sont venus avec nous...

Arthur : J'y peux rien si nous sommes en manque de main d'œuvre.

KAAMELOTT

Lancelot et Arthur jouent avec un bâton dans la boue pendant que Karadoc cueille des fraises.

Perceval : Sire !

Arthur : Ah bah c'est pas dommage !

Perceval : Je reviens du campement du seigneur Calegronant.

Arthur : Non mais ça, je suis au courant, c'est moi qui vous ai dit d'y aller... Bon et alors ?

Perceval : Ils ont reçu un pigeon avec un massage.

Arthur : Un message.

Lancelot : Remarquez, sans message, on s'en ficherait un peu...

Arthur : Et il dit quoi le message ?

Perceval : Le voici, sire. Je l'ai pris avec moi sinon je m'en serais pas souvenu.

Arthur : Ouais, vous avez bien fait... Pour une fois.

Lancelot : Faudrait penser à aller brûler un cierge pour l'occasion...

Arthur : Donc... apparemment, les bandits s'en vont en fin d'après-midi pour piller le sentier qui mène à la plage. Ils reviennent à la tombée de la nuit. C'est tout ? Il vous a rien dit d'autre ?

Lancelot : Un pigeon, sire.

Arthur : Ah bah oui, je suis con. Bon. On les attend à la tombée de la nuit ? Y'a des chances pour qu'ils aient les mains prises... On a l'effet de surprise...

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