Deuxième épisode
« Les flammes de la haine »
Joe sortait sous le porche, comme à son habitude, pour s'asseoir sur le perron et prendre l'air. La rue, vide devant lui, était d'un ennui mordant. Pourtant, l'homme à la chevelure grisonnante ne la voyait pas comme un point négatif. Incompris, Joe était apparemment trop bestial pour l'ancienne civilisation qui dominait le monde. Alors, quand presque la totalité de l'humanité avait muté en monstres comme dans un film de fiction, il ne s'en était pas plaint. Au diable les lois, au diable ces pourris de riches et leur imbécile de gendarmerie.
Maintenant, c'était chacun pour soi. Chacun ses lois, chacun ses règles. Au plus fort la meilleure pitance. Il s'était bien amusé de voir toute cette crétine de bourgeoisie réduite à néant. Un sourire aux lèvres, il repensait à ce petit groupe qu'ils avaient croisé. Un homme, deux femmes et un gamin. Le type avait une grande gueule. Du genre qui croit tout savoir, sans rien connaître. Un mec de bonne famille sans doute. Ce que les hommes du groupe détestaient par-dessus tout. Le gamin, d'environ 7 ans, c'était un poids lourd. Un enfant. Quoi de plus encombrant dans une fin du monde ? Tout comme son ami plus âgé, il avait été d'un inutile tragique. Finalement, il y avait ces deux filles. Une vingtaine d'années au moins, mais certainement pas encore la trentaine. Elles, elles, étaient quelque chose.
Le sourire de l'homme se gâcha en repensant à la plus vieille. Elle s'était enfuie. Il ne savait pas comment, mais elle y était parvenue. Serrant les lèvres sur sa clope, il repensa au trajet qu'ils avaient parcouru pour la retrouver. Ils n'avaient rien d'autre à faire et donc tout leur temps. Et ils étaient près du but. Joe pouvait presque sentir son odeur, finement imprimée dans ses souvenirs.
Alors qu'il était perdu dans ses pensées, un mouvement attira son attention. La nuit était tombée et la silhouette qui approchait était ombragée. Pourtant, à sa carrure, il reconnut l'un de ses hommes, parti chasser quelques heures plus tôt. Il ne dit rien, jusqu'à ce qu'il remarque le pas étrange qu'avait l'arrivant. Il fronça les sourcils.
« Mark ? Qu'est-ce que t'as vieux frère ? »
Il n'eut aucune réponse autre qu'un souffle rauque. Sceptique, il continuait de l'observer quand tout à coup, il fût si près que son visage fût visible. Reculant d'un coup, surprit, Joe échappa à l'étreinte de ses dents alors que les bras de ce qui naguère était Mark, se tendaient avidement vers lui. Un coup de feu retentit et la carcasse du revenant s'écroula sur le flanc. Joe échappa un juron alors qu'une bonne poignée d'hommes sortaient de la maison.
« Qu'est-ce qu'y a ? », demanda quelqu'un alors que d'un coup tous se figèrent devant le corps sans vie.
Le chef du groupe, reprenant haleine, posa un pied sur le cadavre avant de le retourner sur le dos d'un seul coup. Sur l'épaule du mort s'affichait fièrement la morsure d'une bête dont les détails étaient écœurants et, entre ses côtes, un coup de poignard était apparent. Malgré tout, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus éloquent sur la dépouille. À son cou pendait un vieux carton jauni avec des marques rouges. Nul doute qu'il devait s'agir du sang de Mark. Pourtant le pire dans toute cette histoire était le message que représentaient les symboles sanglants.
« Le premier... »
Alors que Joe sentait son sang bouillir dans ses veines, tout le monde - pour une fois - gardait le silence. La colère du chef éclata :
« Cette salope est dans le coin. Fouillez la zone. Trouvez là. C'est un ordre. »
Il avait aboyé sa phrase aussi sauvagement que Vita aurait pu le faire. Alors que tout le monde affichait une mine intéressée et un regard d'où brillait la méchanceté, tous se dispersèrent. Joe, resté seul sur les planches, marmonnait, furieux:
VOUS LISEZ
Dead Land
FanfictionDEAD LAND The Walking Dead Fanfic, saison un. Les morts se lèvent. Il y a près de 18 mois, le monde entier s'est effondré. L'humanité et sa grande épopée ont été réduites à néant en quelques semaines. Près de 7,3 milliards d'imbéciles jetés aux oub...