Ma chère Eléa,
C'est dès le premier regard,
Que mon coeur trouva une raison de battre.
Mon âme est emplie d'espoir
Et mon amour pour toi ne cesse de croitre.Un signal au loin fut capté
Et mus par la curiosité,
Les hommes d'aujourd'hui ont creusé,
Pour replonger dans le passé.Les opérations furent délicates,
Ne sachant pas ce que nous allions trouver.
Peut être serait-ce de nature ingrate...
Qu'importe? Nous ne pouvions ici nous arrêter.La vérité fut loin de celle que nous avions imaginée.
Nous pensions finir dans une impasse,
Ou peut être même face à un énorme danger!
Mais, tu ne représentais guère une menace.Tu étais emprisonnée sous la glace,
Plongée dans ton profond sommeil.
Sans même te rendre compte que les années passent,
Tu es devenue une merveille.Il était temps de réveiller la belle au bois dormant.
J'aimais déjà me trouver en ta compagnie.
Il est possible que je sois devenu trop dépendant,
Sans toi je n'imaginais dès lors plus ma vie.Tu paraissais si fragile,
Au milieu de ce monde violent.
Petite âme sensible,
Pourtant raison de mes tourments.De la glace, tu es aujourd'hui libre.
Mais est-ce la liberté que tu souhaitais?
Peut-être n'avais tu qu'une raison de vivre,
Celle d'aimer Païkan pour l'éternité...Oh ma douce Éléa! Qu'ai-je fait?
A part séparer les plus beaux amants!
Pourras-tu un jour me pardonner
D'avoir brisé le plus grand amour de tous les temps ?Je t'ai fait réveiller dans un monde semblable à celui que tu as fui,
Deux pays s'affrontant sans être totalement violents.
Aujourd'hui ce sont les Etats-Unis et la Russie.
Nous avons peur de ce que pourrait causer le déclenchement.Pourvu qu'il n'advienne pas de guerre,
Le monde en serait fini.
Tout les deux en possession de l'arme nucléaire,
Aucun faux pas n'est admis.Que les hommes peuvent causer la misère!
Toujours un danger qui vous guette!
Ils pourraient même détruire la Terre,
Comme d'un coup de baguette.Eléa, mon amour, mon coeur,
Puisses tu un jour retrouver le bonheur!
Tandis que moi je me meurs,
Dans cet amour impossible venu d'ailleurs.Tu seras à jamais le soleil de mes jours,
Et la Lune de mes nuits.
Je t'aimerai toujours,
Comme il n'est pas permis.Ton malheureux Simon, je te demande pardon.
VOUS LISEZ
Barjavel, La Nuit Des Temps
PoetryUne petite poesie, ou lettre d'amour de Simon à Elea. (Avec contexte)