Le réveil sonne. Le petit Aurélien se lève et enfile ses pantoufles à tête de lion. Il descend les escaliers à toite allure. Le gentil bonhomme entre dans la cuisine et dépose un léger baiser sur la joue de sa mamman adorée.
Aujourd'hui est un grand jour, on est le premier dimanche du mois de mai.Aurélien avale avec une vitesse phénoménale son bol de chocolat chaud et mange sa tartine de miel comme un affamé. La mère essuie la bouche de son enfant tout en délicatesse et sourit de voir les grimaces de ce clown. Ce dernier saute de la chaise et sa génitrice lui demande d'aller se préparer. Elle range le pot de miel dans le placard et nettoie la table qui colle.
En haut, dans la chambre bleue du garçon, celui-ci s'habille. Il porte une belle chemise blanche boutonnée. En difficulté pour mettre son élégant pantalon, il appelle sa mère à l'aide et celle-ci monte aussitôt. Une fois le costume mis, pour la première fois, Aurélien a le droit de porter le noeud papillon que son père ne met plus. Il est fier devant la glace tandis que Madame la mère d'Aurélien lui brosse ses cheveux bruns. Les boucles du petit coiffées et noeud papillon serré au cou, la mère s'enferme dans la salle de bain et se prépare à son tour. Du maquillage discret pour ne pas attirer l'oeil, une magnifique robe noire pour éviter qu'on ne voit sa culotte rose et un peu de parfum. Elle dépose enfin, en tant que touche finale, un collier de perles blanchâtres sur sa poitrine à moitié découverte. Bien entendu elle accrode ce bijou avec les boucles d'oreilles de même couleur. Ça y est, elle fin prête et vraiment ravissante. Quand son fils la voit sortir de la pièce, il est émerveillé et heureux d'avoir une mère si belle et respendissante.
C'est l'heure de partir. Avant de fermer la porte, la mère prend un bouquet de fleurs. Le voyage en voiture se fait dans le silence complet. Aurélien regarde par la fenêtre les oiseaux, peut-être des hirondelles, fendre le ciel à coups d'ailes. la mère se gare sur un vate parking : toutes les places sont libres. Tous les deux descendent de l'automobile et marchent. Aurélien s'arrête ; une larme coule sur sa joue. Il pose le bouquet de tulipes violettes sur une des tombes du cimetière et dit : "Joyeux anniversaire papa."
