Awful distraction, but beautiful addiction.

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Comment vous dire que cela fait une heure et demie ou plus qui sait, que je suis allongée sur, ce qui me semble, un capot de voiture avec comme seul occupation fumer un joint et compter les étoiles. Hyper cliché. Je me suis toujours demandée comment serait la vie si on enlevait toutes ces personnes qui nous empêche d'avancer, oui je sais, je recommence à faire comme les autres filles. Arghh je vous jure que c'est pas facile d'essayer constamment de garder la tête haute. Ça vous est déjà arrivé de vous asseoir sur une chaise longue et de vous laisser aller avec une bonne bière et un joint. Juste pour admirer le sens que la vie prend quand on est complètement ailleurs niveau mental, mais au même endroit niveau physique. C'est la belle vie.
Essayez, vous verrez ça fait du bien.
- Cassie ! Qu'est-ce tu fous, bordel, on va arriver en retard à cause de toi, s'écria Jamie en rigolant.
Elle aussi, elle a prit un coup de pétard et maintenant, elle essaye tant bien que mal de faire parler son autorité mélangé dans l'effet du joint.
Je me redresse difficilement et me rends difficilement compte que descendre de cette voiture va me paraître compliqué après avoir fumé cinq ou six joints. Il fait déjà nuit ! Ça passe à une vitesse.
En descendant, j'évite d'écorcher le capot de cet engin, mais ça déclenche quand même cette sonnerie interminable et là, Jamie et moi, on s'en va en courant. Sympa, n'est-ce pas ? En grimpant sur une des briques du portail, Jamie arrive à s'en aller sans se retourner, quant à moi, c'est là que le problème se durcit. Les Securitas vont pas tarder et je vais me retrouver en cellule pour la millième fois. C'est juste au moment ou je commençais à me demander si ma mère allait payer ma caution par carte ou par chèque qu'une personne se jeta sur moi et m'extirpa dans un coin derrière les poubelles publiques.
- Non, mais ça va pas ! Qu'est-ce qui tourne pas rond dans ta cervelle de moineau ? D'ailleurs t'es qui ? m'écriai-je apeurée.
L'étranger me regarda et soupira. Il avait l'air bien bâti de vue d'oeil, il portait un t-shirt noir, un jean noir et des chaussures noirs. Tout compte fait je me demande si cette personne est une personne de confiance, bien que je ne le connaisse pas du tout.
Peut-être qu'en étant positive, j'arriverais à trouver un point positif dans l'affaire, il doit être fan de noir. Voilà. Je ne compte pas paniquer, car je suis complètement défoncée et que si cet inconnu avait voulu me faire du mal, il l'aurait déjà fait.
- Ne me remercies surtout pas, je viens de te sauver la vie, toxico girl.
- Et ? Ça ne veut rien dire, pis je suis pas une toxico girl, je fume c'est tout. Tu peux t'en aller maintenant, merci d'être venu, ris-je.
Il n'a vraiment pas l'air d'aimer mon sens de l'humour, bon c'est vrai que je pourrais peut-être sourire un peu mieux, dans le genre "hey, on passe la nuit ensemble si tu veux?" mais bien réfléchi, je ne veux pas. La dernière fois, le gars avec qui j'ai passé la nuit s'est avéré avoir le sida, enfin bien entendu, il me l'a dit avant que toute avance se fasse.
Les Securitas passèrent et l'inconnu me serra contre son torse pour ne pas qu'ils me voient. De quel droit il se permet de faire ça ?
Une fois tous partis, je me dégageai des bras de "monsieur le sauveur" et lui foutus une gifle.
D'ailleurs, il rigola de mon geste et alluma son téléphone ce qui éclaira son visage. Je crois l'avoir déjà vu quelque part, il m'a vraiment l'air familier.
- Je te connais.
Il se redressa et me regarda, puis afficha un petit sourire en coin de bouche. Je me forçai de regarder autre part sachant que seul le logo poubelle sur une des poubelles put me distraire.
- Je sais, d'ailleurs sans m'en venter, tout le monde me connaît.
- Tu t'appelles ?
- Rien qui pourrait t'intéresser.
-Tu te trompes, tu viens de m'escorter derrière des poubelles prétextant que tu m'as sauvé la vie, fis-je en souriant faussement.
- Toi, tu t'appelles comment ? J'ai entendu Cassidy tout à l'heure, c'est ton prénom ?
- Non. Tu nous espionnes ou ça se passe comment ?
- Je me promenai, puis vous avez fait un énorme boucan dans tout le quartier. Donc tu as dit que c'était quoi ton prénom ? Je ne risque de ne pas te revoir, alors au point ou on en est, fit-il.
Adossée contre le grillage, je recommençai à divaguer, les joints ça doit plus vraiment faire partie de ce que j'appelle ma distraction.
- Mon prénom, tout le monde s'enfout, alors appelles moi comme tu veux. J'ai pas fait exprès de faire sonner cette alarme, je fumai en étant allongée sur le capot de la voiture c'est tout. Ma pote et moi, on voulait s'incruster à ce concert là de ce groupe, mais on a pas de billets pis ce groupe est ringard, donc on s'est dit qu'on allait aller à une fête, enfin juste avant que je déclenche cette foutue alarme, expliquai-je en rigolant.
Il hocha la tête.
- Donc t'essayes de me faire comprendre que tu es différente de toutes ces autres filles ?
- On est pas toutes nées avec un papa et une maman qui nous aiment, donc commences pas à croire que tu me connais. Personne ne me connaît. Ces autres filles avec qui tous les gars passent leurs temps, c'est des filles qui savent pas quoi foutre, elles ne font que de se regarder dans le miroir. Donc non, je suis pas comme ça, aller tchao tu m'as soulé, ripostai-je en me barrant.
Il lui a fallu dix minutes pour me souler, je vous jure.
On se croirait dans une de ces séries télévisées ou le gars va tout faire pour retrouver cette fameuse fille et en tomber amoureux.

"Si tu savais ce qui t'attendais, Cassidy, tu ne serais pas aussi sure de toi."