Précédemment : Vivant leur quotidien, Rokoujou et Sezuni furent victimes d'un crash de météorite bien particulier. Cette dernière désintégra entièrement la maison des grands-parents, alors qu'ils sautaient depuis la véranda vers le jardin. Expulsés par le souffle, seul un silence mortel pesait désormais sur les ruines. Où étaient-ils passés ?
L'odeur de cramé commençait à envahir les alentours apparemment vide. Au fond du jardin, étendu sur le sommet d'une haie, quelqu'un tomba à plat ventre de là. La personne tenta de se relever, tremblante et se décida finalement à se retourner sur le dos, cette personne était Rokoujou. Etrangement, ses vêtements étaient entiers, seule une douleur au dos perdurait. Il ouvrit ses yeux lourds, son regard flou reprit de sa clarté. Il leva une main au ciel, les doigts écartés, regardant au travers de ceux-ci. Il tourna la paume vers lui et descendit sa main vers yeux, restant ainsi deux seconde il glissa vers son front, et se disait à haute voix :
« -C'était quoi ça ? Dans ma tête... ces choses... et puis... Sezuni. Je devrais vite part- »
Il ne put finir sa phrase que Sezuni tomba à son tour, juste derrière lui, depuis la même haie. Il se releva, constatant que les vêtements de Sezuni étaient intacts, tout comme son corps. Ce qu'il venait de vivre semblait avoir basculé son esprit. D'un naturel réfléchit et calculateur, il ne montra pas cette nature à cet instant et se mit à courir à toute vitesse, ne voulant qu'une chose, rentrer chez lui. Ce fut quelque seconde plus tard que Sezuni se releva à son tour, les yeux caché par ses longs cheveux noirs, affichant un sourire malicieux.
Rokoujou courait à toute allure, paniquant, son cerveau tournait à plein régime, faisant bousculer ses pensées :
« -Je me souviens. J'ai aperçu une météorite et j'ai dit à Sezuni d'aller sur la véranda, on a sauté vers le jardin, et le souffle de la météorite nous a envoyé dans la haie. Mon dos me fait encore mal, quelque chose nous a touché, mais quoi ? C'était chaud et doux à la fois, quelque chose venait envelopper mon cœur, une chaleur inconnue. J'ai changé, c'est sûr, mais qu'est-ce qui a changé ? Cette connaissance, ce danger. Je ne dois pas approcher Sezuni pour l'instant, je dois mettre les choses au clair dans ma tête.
Il arriva en une dizaine de minute, non loin de l'appartement de sa mère. De là où il était, il aperçu une silhouette depuis le balcon, personne ne devrait se trouver chez lui à cette heure, sa mère ne devrait pas être revenue et encore moins Sezuni. Cette personne là-haut, était un intrus. Son manque de sang froid lui fit crier :
« -Hé, vous là-bas, qu'est-ce que vous faite ? »
La silhouette le regarda et lui lança un large sourire avant de rentrer dans l'appartement. Ni une ni deux, Rokoujou se lança dans l'immeuble, montant jusqu'à l'appartement et découvrant que l'intrus avait disparut. Il avait laissé de son passage, juste une lettre, posé sur la table noire du salon. Rokoujou alla la prendre, il s'installa dans le canapé en cuir noir contre le mur, juste devant la table. Il lu le contenu de la lettre :
« -Cher Rokoujou, tu es sûrement étonné de tout ce qui t'arrive en ce moment, et pourtant ce n'est pas qu'une simple coïncidence. Tu as déjà dû remarquer que ta sœur n'était plus vraiment une alliée pour toi...
-Comme si elle l'avait déjà était. Se dit-il à lui-même puis continuant à lire.
-... Je suis là pour répondre à la plupart de tes questions, mais avant, sache ceci... »
Quinze minutes, ce fut le temps qu'il lui fallut afin d'avaler tout ce qu'on venait de lui raconter dans cette lettre. Il souffla un bon coup et posa la lettre sur la table, il s'allongea sur le canapé et fit le tri :
« -C'est dur à croire... pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est vrai, que c'est la pure réalité. Et ce produit, le Shinkei(=nerf), si ce qu'il nous a fait est vrai... Sezuni n'est pas vraiment à approcher en ce moment. Dans cinq minutes... ça arrivera. Et puis, j'ai l'impression que quelque chose m'échappe, personnellement, j'ai l'impression d'être perdu »
Il ferma les yeux, mais l'instant d'après, quelqu'un toqua à la porte d'entrée. Il se leva en sursaut, hésita un moment avant qu'on ne retoque. Il décida d'aller ouvrir. A peine eut-il entre-ouvert la porte que quelque chose lui passa à côté à toute vitesse. Il se retourna en refermant et disant avec une pointe d'assurance et pas mal d'inquiétude :
« -Eh bien, c'est à cette heure-ci que tu rentres... Sezuni.
-J'ai pas envie de parler, déchet.
-Tiens, t'as appris une nouvelle insulte.
-Je vais te tuer.
-Attend, attend, attend. Paniqua-t-il. On doit d'abord faire quelque chose avant.
-Ah oui ?! Disait-elle en se retournant avec cette expression furieuse. Qu'est-ce qui pourrait être plus important que ta mort imminente, insecte !
-T'as propre vie, idiote. Dans une minute, des météorites vont s'écraser ici. Si on se bat maintenant, on mourra à cause des météorites.
-Hum... qui me dit que ce n'est pas un piège ?!
-Je suis vraiment du genre à faire ce genre de piège évident ?!
-Hum... ... t'as raison allons sur le toit. »
Allant sur le balcon et prenant appuie sur la barrière qu'il y avait, ils se propulsèrent au sommet de l'immeuble de trois étages. Etant au deuxième, le saut ne fut pas grand, mais la force mis dans leur jambe à ce moment, n'était pas normal. Rokoujou le constata à lui-même :
« -Alors c'était vrai. J'ai pas vraiment pensé à testé depuis aussi.
-Alors, c'est où ? Demanda la sœur impatiente.
-Je sais pas, regarde un peu partout.
-Tch, quelle plaie.
-Je dois l'observer avant tout. Pensa-t-il. Si je ne connais pas sa nature, je serais en position de faiblesse. Hein ?! Pourquoi je pense ça ? Logiquement, je suis clairement plus fort qu'elle, alors pourquoi est-ce que je pense que je vais perdre ? Qu'est-ce qui pourrait causer ma défaite ? Je ne comprends pas... ... enfin bref, je peux gagner, je ne devrais pas me distraire comme ça.
-Eh, ce serait pas ça ?! Fit-elle remarquer en pointant du doigt le ciel. »
En direction de l'ancien emplacement de la résidence, derrière le bâtiment sur lequel ils se trouvaient, le ciel présentait une nuée de météorite. Une bonne dizaine se dirigeait dans leur direction. Rokoujou remarqua une chose, lui prouvant une fois de plus la vérité que dégageait la lettre de l'inconnu :
« -Je comprends, ça prend sens. Normalement, une météorite, en traversant l'atmosphère terrestre, devrait avoir une vitesse équivalente à une fusée et se décomposer un minimum. Or ces météorites, c'est comme si elle venait juste d'arrive à cette hauteur. Leur vitesse est minimale et elles sont entières, comme si...
-Bon, on s'en occupe et je m'occupe de toi. Lança Sezuni entrechoquant son poing droit dans son autre main.
-On va voir ça. »
C'était le moment de passer à l'action. De simples humains ne pouvaient pas se dresser face à cette chute mortelle de ces rochers de l'espace. Néanmoins, Sezuni et Rokoujou évaluaient aujourd'hui qu'ils étaient différents. Rokoujou dirigea la paume de sa main droite vers l'une des météorites encore à plusieurs kilomètres de là. Devant sa main vint une étincelle verte, puis laissa place après cela, une flamme verte formant une boule, l'air alentour suivait les tourbillons des flammes, comme si le vent pouvait se marier avec, formant un concentré de mouvement d'air. Une appellation de deux mots constitua son attaque :
« -Ventos Ball »
La boule verte fut propulsée en avant. Fendant l'air, elle alla rencontrer une météorite et de ses puissants vents craquela le rocher, pour finalement le pulvériser dans sa propre explosion.
« -Je vais en détruire un maximum d'ici, je suppose que tu attends qu'elles soient à proximité ?
-Je déteste quand tu devines ce que je pense.
-Haha.
-Tch, il est passé où ton rire bizarre ?
-Hein ?!
-Laisse tomber, ça arrive, fais gaffe. »
Cette fois-ci Rokoujou plaça ses deux paumes en avant, et ce n'était pas une boule qui se forma devant lui, mais une surface carré de même couleur et consistance. Pour la lancer il cria :
« -Asturyoko(=pression) »
Propulsé vers deux météorites, la surface gagnait en volume au fur et à mesure de sa course, touchant deux météorites dans son champ d'action, les deux furent détruits d'un seul coup.
« -C'est ça, voilà ce qui nous ai arrivé. Nous sommes devenus des détenteurs de flammes, utilisant une flamme avec un élément particulier parmi sept connus, j'utilise le vent. Qui sait ce dont est capable Sezuni, c'est ce que je recherche. On possède aussi un pouvoir spécial, le mien me permet, avec n'importe quel partie de mon corps, de transpercer n'importe quoi, c'est tout simplement : Percer. Je vais en détruire encore deux et je laisserais les cinq restantes à Sezuni. »
Il s'exécuta avec les mêmes attaques que précédemment. Deux météorites furent détruites, les cinq autres approchaient dangereusement d'eux. Il savait que sa sœur n'allait pas rester inactive, même face à ça, il fallait juste qu'elle bouge et utilise sa flamme, qu'elle serait-elle, parmi les sept que Rokoujou connait apparemment déjà ? La vitesse des roches avaient doublés entre temps, et Sezuni ne bougeait toujours pas. Ce fut au dernier moment qu'elle murmura :
« -Flipper Flash »
En un clin d'œil ce fut les cinq météorites qui éclatèrent et se consumèrent entre-elles. La seule chose qui avait changé avec Sezuni, ce fut sa position, elle était dos à tout cela, alors qu'elle était de face il y a une seconde. Rokoujou fut impressionné et même si cela semblait incompréhensible, il avait compris ce que cachait les pouvoirs de sa sœur, il les pensa, apeuré :
« -C'est pas possible. Cette combinaison. La flamme de la vitesse avec le pouvoir spécial : Flash. Comment je suis censé contrer ça moi ?! Comment ?! Je suis mort.
-Hé, arrête de rêvasser, regarde ce qui arrive. »
Il n'avait pas remarqué, que derrière ces dizaines de météorites, se cachait une autre dix fois plus grosse. La détruire avec leur simple attaque ne suffirait pas, ils le savaient, mais même face à cette adversité, Rokoujou releva le défi et informa Sezuni de ses intentions :
« -Sezuni, fait ce que tu veux, j'ai une idée pour abattre ce mastodonte.
-Si tu le dis, fais en sorte de pas crevé, parce que c'est à moi de te tuer.
-Je ne mourrais pas. »
Cette phrase sembla enrager Sezuni, elle plaqua violemment la tête de son frère au sol. Le choc se fit ressentir, des frissonnements parcouru tout son corps, une sorte de souvenir flou lui revint en tête, et cette phrase qu'il semblait sortir si souvent, il la disait au travers de la main de Sezuni qui tenait encore sa figure.
« -Je suis... ... je suis... je suis déjà mort, depuis longtemps.
-Je préfère ça, idiot. »
Sezuni lâcha son emprise de son frère qui se redressa assis, quant à elle, elle se prépara à attaquer de toutes ses forces. Tandis que la conscience de Rokoujou vacillait. Il perdait le sens de son propre jugement, son regard se dirigea vers le dernier danger qui les guettait. Ses yeux se vidèrent, il se releva.
Une fois la météorite géante à porté de coup Sezuni la chargea :
« -Hōdan(=boulet de canon) »
Elle avait chargé toutes ses flammes de vitesse en dessous de ses pieds, afin d'effectuer une poussé rapide et puissante contre la roche. Dans le même temps, Rokoujou devenait différent. Sezuni pu le voir du coin de l'œil et remarqua le teint pâle que commençait à prendre son frère, elle savait ce qu'il se passait, mais ne pouvait agir, sinon tout serait détruit, elle ne pouvait que lutter à cet instant. Chez Rokoujou, tout devint pâle, sa peau, ses cheveux devinrent blanc, ses yeux aussi, son souffle diminuait, son pouls disparu entièrement. Il susurra à peine quelque chose :
« - Double Blade Ventos(=double lame ventos) »
Ses deux bras se recouvrirent entièrement de flamme, et d'un coup sec, il effectua un mouvement de bas en haut avec ses bras. Ceci fut précédé de deux traînés de flammes vertes verticales, allant s'entrechoquer avec la météorite et la traversant comme du beurre. Elle fut coupée en trois puis explosa, se consumant dans son explosion. Sezuni atterrissait sur le toit et alla donner un violent coup de poing à son frère, le faisant revenir à la raison. Il venait de reprendre conscience de son état, ses cheveux, ses yeux, sa peau, son pouls redevinrent normal, néanmoins, Sezuni était furax et cria :
« -Si tu tiens tant que ça à mourir encore une fois, laisse-moi au moins l'honneur de le faire. Je fais te massacrer ! Rokoujou ! »
La bataille était inévitable.
Qui gagnera ? Sezuni était-elle dans son état normal ? Que se passait-il vraiment ? Tout cela dans le prochain chapitre
Pas de répit, les proches sont visés
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In the End : le livre sans fin
ParanormalEn 100 ans après J-C, une catastrophe s'était abattu sur Terre, un couple de l'ancien Japon fut sortis vivant de l'impossible, avec une nature toute nouvelle entre les mains. Leur corps n'était plus affecté par le temps. Ils eurent sept enfants. Dur...