Hunger Games : Other world

Chapitre 13 :

Juste après que la musique soit finie, un petit pib mélodieux descend vers Peeta. La lumière du feu reflète le voile du parachute ainsi que les mèches blondes de Peeta. Il ouvre le petit coffret et dispose son contenu sur sa jambe, le voir se détendre au toucher de sa jambe me rassure.

Merci Haymitch de lui avoir envoyer cette pommade.

Il redescend de sa branche sans faire attention aux autres et à moi-même. Il sort de son sac à dos, un sac de couchage et une corde qu'il enroule autour de ses jambes pour ne pas tomber. Après quelques minutes qui me paraissent une éternité, il n'y a plus aucun mouvement dans les arbres ni au sol. Seul les flammes du feu de camp dansent avec les morceaux de bois. Le silence de la forêt est paisible, la pleine lune éclaire un peu plus les alentours. Je perçois enfin la beauté des lieux qui paraît un peu plus féerique. Il ne manque plus que le doux chant de ma mère pour me faire endormir.
À la pensée de ma mère, mon coeur se serre. Cela longtemps que je n'ai pas pensé à elle ni à mes frères. Il me manque terriblement. Sur ce moment, j'ai envie de tout quitter pour les rejoindre mais je me rappelle que je ne suis pas ici pour rien.
Je mets mon sac à dos sur l'épaule et je quitte mon poste de garde. Je m'éloigne un peu du camp sans me retourner.
Au sol, je trouve deux grosse bûche que je prends dans mes bras et je retourne vers l'arbre.
Je dispose les bûches dans le feu qui commençait à s'éteindre. Puis je retourne m'asseoir près des racines. Pour passer le temps, je taille des bouts de bois pour en faire des petits couteaux de lancer. Dès que la lune se trouve au zénith, je décide de réveiller Clove pour qu'elle prenne le prochain tour de garde. Elle a du mal à se lever mais elle finie par rejoindre ma place.
Je lisse un peu le sol en enlevant des branches et des cailloux, et je garde mon sac à dos avec moi pour partir dès que Peeta fera tomber la ruche. J'essaie de résister au sommeil contrairement à Clove qui s'est rendormie. J'admire encore la lune qui perce les nuages et qui parcourt le ciel. Le temps passe tellement lentement que je n'arrive pas à savoir si je dors. Je suis rassurée de voir que les premiers rayons du soleil dépassent enfin l'horizon. Je surprends une silhouette dans les arbres et je reconnais la petite Rue, elle parle avec Peeta. Quand elle s'en va, il regarde vérifiant que tout le monde dort. Clove dort toujours n'assumant pas son rôle de garde. Il grimpe jusqu'à la ruche et commence à scier avec son couteau. De mon côté, je sers plus fort le sac tout en essayant de ne pas bouger au risque de réveiller les autres. Peeta étouffe des cris de douleur.

Les guêpes sont réveillés, l'effet de la fumée a disparut !

Je vois une boule brune foncé vers le sol en arrachant des petites branches sur son passage. Je me lève en sursaut, et la boule s'écrase au sol en libérant des milliers d'insectes volants. Tout le monde crie de peur, de douleur. Je me fais piquer une fois, deux, fois, trois fois puis une dernière fois. Le bourdonnement me fait enfin réagir.

-Vers l'eau ! Courez vers l'eau ! je crie.

Les carrières s'exécutent. Tout en courant je me rappelle l'endroit où Peeta s'est baigné quand on l'a trouvé que je retrouve rapidement. Je plonge tête la première dans l'eau froide. Je sens la douleur s'apaiser. J'arrive enfin à dire où je me suis fait piquer. Au cou, sur le bras droit, la main gauche et sur mon ventre. Je sors la tête de l'eau et je vois que Cato se trouve sous l'eau à côté de moi.

Peeta !

Je me relève trempée de la tête au pied et je quitte l'eau pour retrouver le chemin vers l'eau. Le bourdonnement de tout à l'heure a disparu, près de l'arbre, le corps inerte de Clove est recouvert de bouton faisant la taille d'une figue. Ma tête tourne ne sachant pas si cela provient de l'image horrible de ce corps ou du venin des guêpes. Je remarque que l'arc a disparu. Peeta l'a pris. À mon tour,  je prends son sac rempli de nourriture. Je dépasse l'arbre et me dirige là où les branches cassées des buissons me mèneront en espérant que c'est le chemin pris par Peeta.
Quelques mètres plus loin, je le vois accroupi contre un arbre en train de compter les flèches du carquois. Le cri de rage de Cato m'informe qu'il est tout proche.
Je m'approche de Peeta qui est toujours au sol, j'arrive à voir les piqûres sur son cou et sur ses mains. Je comprends que le venin commence à faire effet sur lui. Des bruits de pas lourd s'approchent de nous. 

Je dois le faire bouger avant qu'il ne soit trop tard.

-Peeta ?! Mais qu'est-ce que tu fais ?! Cours ! Cours ! je lui crie.

Il me dévisage puis se lève avec maladresse pour finir par courir loin d'ici. Quant à moi, je me retourne face à Cato qui vient d'arriver. 

-Laisse moi passer et tu auras la vie sauve, ordonne-t-il.

-Non, j'en ai marre que tu donnes des ordres. Il faudra me passer sur le corps si tu veux le tuer.

Je sors ma dague et la pointe vers lui pour lui montrer que je suis prête à me battre.

-Alors tu es vraiment amoureuse de lui ?

-Je ne sais pas mais je suis prête à donner ma vie pour la sienne. Glimmer fera peut-être la même chose que moi.

-Je m'en fiche d'elle, j'espérais t'avoir toi.

Sur ces mots, je m'avance vers lui. De son épée, il m'attaque mais je l'esquive rapidement. Je frappe son ventre du coude et il se tort de douleur. Je mets toute ma rage, ma volonté, mon amour dans ce combat. Je sors toute ma colère avec mes poings pour tous les coups de mon père, grâce à cela, je lui mets plusieurs au visage, au torse, au ventre. Il tombe au sol un peu sonné et je vois dans son regard qu'il est surpris de mes coups et de ma vitesse. Il me frappe ma cuisse gauche avec son épée. La douleur du choc me fait grimacer. Je crois sentir du sang couler sur ma jambe mais je ne suis pas sûr. Un sourire apparaît sur ses lèvres me glaçant le sang. Je craque mon cou et je me remets en position pour le combat. Il avance, attaque et je recule en sautant. Il avance encore une fois, attaque et je recule mais cette fois j'attaque à mon tour. Ma dague touche à peine son épaule mais un filet de sang sort de sa veste. Un cri me distrait et mon adversaire en profite pour m'asséner un terrible coup, il a planté son épée au moment endroit sur la cuisse gauche. Je crie de douleur et je lui taille l'épaule pour me venger. Il s'écrase sur moi et tante de m'égorger mais je suis plus maligne que lui car je lui perce le ventre à l'aide d'un de mes couteaux et le pousse en arrière avec ma jambe intact. J'essaie de me lever pour m'enfuir et je ressens des vertiges. Je comprends que l'effet du venin agit enfin sur moi. Je le laisse à terre et je continue le chemin de Peeta mais j'abandonne pour aller du côté de la rivière.

Je trouve un coin rocheux abritant une petite grotte souterraine lorsque je rentre dans celle-ci, j'ai la mauvaise idée de m'appuyer sur ma jambe gauche sur le sol un peu humide. Je glisse et tombe avant de me frapper, tête la première, contre la paroi. Le venin, la douleur de ma blessure ainsi que le choc au crâne sont les causes de l'impossibilité de me relever.

Je crois que je vais mourir ici.