La Larme de Sang tome 3 L'orchidée

Chapitre 3 Annonce

3. Annonce

-Nicolas ? Qui est Nicolas ?

-Nicolas Heniran est une des personnes qui contrôlaient un des centre de tests. Il a été arrêté mais il s'est échappé, je plaquais un sourire sur mes lèvres puis demandais, Je suis libre ? J'ai des choses à régler.

-Oui et ne vous inquiétez pas nous allons le retrouver.

-Non ! Je veux dire, c'est l'un des nôtres. C'est à nous de le retrouver, il va devoir s'expliquer. Nos lois ne sont pas les mêmes que les vôtres.

Évidement nous n'avions pas de lois, la seule qui serait appliquée était sa mort et je comptais moi-même la lui administrer.

Je fulminais. Il voulait montrer qu'il pouvait faire ce qui lui plaisait y comprit me faire accuser de meurtre dans notre propre ville.

Dans ma bouche mes canines s'allongèrent toutes seules. Je fermais les yeux et tentais de me calmer à coup de grandes inspirations, mais aucun résultat, mes dents ne se rétractaient pas.

Je soupirais.

-Quelque chose ne va pas ?

-Oui, il fait jour, Je dois me nourrir, sans quoi mes dents refuseront toujours de m'écouter. Se nourrir en plein jour est impossible. Sans compter que je dois rentrer chez moi, et avec le soleil qu'il y a très certainement dehors cela ne sera pas simple. En pleine nuit cela ne m'aurais pas gêné de courir mais en journée...

-Toutes nos excuses de vous avoir accusé mais nous avions votre ADN. Enfin ce qu'on pourrait qualifier d'ADN. Une de nos voitures vous reconduira chez vous.

Finalement ce fut l'homme qui m'avait posé les questions qui me raccompagna. Pendant toute la durée du trajet il continua de me questionner le tout en jetant de temps à autre des regards qui se voulaient discrets, vers mes dents qui malheureusement n'en faisaient qu'à leur tête.

-Pourquoi avez-vous les yeux de cette couleur ?

-Quand j'ai été transformé j'étais malade, mes yeux ont gardé leur couleur.

-Ah.

-Merci, c'est ici.

Je descendais de voiture.

-Attendez, je voudrais m'excuser auprès de votre ami.

-C'est très gentil mais...

-J'insiste.

Puisqu'il y tenait tant que ça.

-Bien si vous voulez.

Je montais, le policier sur mes talons.

-Jude ! s'exclama Nolan en ouvrant la porte.

-Tu vois je te l'avais dis, tout est réglé.

-Je souhaitais m'excuser pour le souci que nous avons pu vous causer mes collègues et moi.

-Voulez-vous entrer ? Ça va ? chuchota t-il à mon intention.

-Oui mais je meurs de soif, répondis-je.

-Oui je veux bien.

L'homme entra et je le suivis.

-Alors comment as-tu fait pour prouver ton innocence ? demanda Nolan en allant me servir une poche dans une grande tasse de façon à ce que le policier ne perçoive pas la couleur ni l'aspect de ce que j'allais boire. Voulez-vous un thé ?

De toute évidence No nous avait entendu arriver bien avant que l'on frappe à la porte, le thé était déjà prêt à être servi.

-Heu, oui pourquoi pas.

L'homme ne lâchait pas Angela du regard.

-Tenez, dit Nolan en donnant une tasse fumante à l'homme.

Il déposa une tasse remplit de Ab négatif devant moi.

Malgré les efforts du policier pour ne pas paraître dégoûté à la vue de la tasse devant moi, nous vîmes tous qu'il ne pouvait s'empêcher de détourner la tête à chaque fois que je prenais une gorgée.

-Rassurez-vous, nous n'avons tué personne pour ce sang, dis-je en riant.

-Alors Jude, tu ne m'as pas répondu.

-La femme avait effectivement les traces de mes crocs mais ce n'est les miens qui l'ont tué, il y en avait d'autres et j'ai montré à quoi ressemblait une trace des miens.

-Tu as mordu un cadavre ? éclata de rire Angela avant de montrer son écœurement. C'est vraiment dégoûtant.

-J'avais pas d'autre idée. J'allais quand même pas planter mes canines dans un des policiers.

-Certes, murmura mon amie avant de froncer les sourcils, attends une minutes, d'autres traces ?

Je hochais la tête.

-Il a été jusqu'à te faire accuser ! S'exclama Angela retenant un hoquet de stupéfaction.

Le policier la regarda surpris mais ne dit rien.

Une courte seconde de silence s'installa.

-Je peux vous poser une question un peu indiscrète ? demanda l'humain en se tournant vers moi.

Angela se mit à rire.

-Oui.

-Quel âge avez-vous ?

-Je suis jeune, j'ai était transformé il y a quelques mois, j'ai dix-huit ans, dis-je.

L'homme se retourna vers Nolan l'air d'attendre une réponse.

-Moi j'ai vingt ans depuis à peu près cent cinquante ans.

L'homme écarquilla les yeux.

-Comment ce fait-il que personne n'ai rien remarqué pendant tout ce temps ?

-Oh, il y a bien eu un temps ou les humains connaissaient notre secret et je peux vous dire que les conséquences étaient horribles, déclara Angela.

-Que s'est il passé ?

-Comme ce que nous voyons dans les films, il faut savoir que j'ai été transformé il y a très longtemps, au alentour de huit cent cinquante, je n'ai pas la date exacte, je ne compte plus les siècles, c'était à la fin du moyen âge. J'ai approximativement mille cent soixante ans. Le policier manqua de s'étouffer. A cette époque les sorcières et bien sûr les vampires étaient brûlés vivants sur des bûchés, il n'était pas bon d'être différents. Des centaines de personnes innocente sont mortes, comme ma famille car les gens avaient peur d'eux, murmura-t-elle.

-Désolé pour votre famille.

-Il n'y a pas de quoi l'être, mon père était bien trop respectueux des règle et bien trop croyant, s'il n'avait pas été tué il m'aurait très probablement planté lui-même le pieux dans le cœur. D'une certaine façon j'ai eu de la chance, ajouta-t-elle en haussant les épaules avant de feindre un bâillement.

-Oh navré, je vous empêche d'aller vous coucher. Je vais vous laisser.

Il se leva et Nolan l'escorta à la porte.

-Bonne journée.

Dès que No eut fermé la porte il se tourna vers moi.

-Nous avons un gros problème dis-je à la cantonade. La personne qui a tué cette femme, c'est Nicolas. Il sait où nous vivons, puisqu'il l'a tué dans notre ville et qu'il a tué MA proie.