Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil, mais comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompé.
♪
Une brise glacée souffla sur les rues de New York, elle caressa sur son chemin le corps dénudé d'une jeune fille allongée là inconsciente. Quelques feuilles tombèrent de-ci, de-là du chemin tracé spécialement pour les touristes, Central Park. C'était l'endroit favori de la jeune fille, surtout en automne où tout les arbres revêtissaient leurs robes de feu, elle trouvait cela tout simplement magnifique. Marcher sous ses flammes imaginaires, les mains dans les poches & les écouteurs soudés aux oreilles. L'odeur de l'herbe fraîchement arrosée, des rosiers tout juste coupés, les chants des oiseaux au petit matin, tout cela fait depuis longtemps déjà partie intégrante de sa vie. Elle n'avait jamais pensé à quitter cette ville, jamais l'idée ne lui avait traversé ne serait-ce qu'une seconde l'esprit, mais avec le temps et certaines choses, nos choix sont souvent porté à être changé.
Elle retint de force un tremblement, reprenant connaissance peu à peu. Son corps était endolori, elle n'était toujours pas tout à fait consciente de ses faits & gestes désordonnés. Une autre vague de vent glacé la parcouru et dans un geste mécanique, elle tenta de relever la couverture qu'elle n'avait pas sur son dos et qu'elle ne fut pas sa surprise de se découvrir dénudée et allongée à même le sol, sur le goudron qui lui avait endolori le dos et les côtes. Elle tenta de soulever ses paupières mais les rayons naissants du soleil l'en empêchait, elle se frotta donc délicatement les yeux avant de ne retenter de les ouvrir, elle y parvint. Sa vue floue se rétablit quelque peu après quelques instants d'intenses efforts, elle découvrit avec horreur qu'elle était allongée en plein milieu d'une route. Et alors qu'elle se demandait comment elle avait fait pou retrouver ici tout en se relevant, elle fut frappée par la stupeur et se figea. Elle tendit l'oreille et se qu'elle entendit lui fit d'autant plus peur, le silence. Elle regarda autour d'elle apeurée et eut d'autant plus peur en découvrant l'arrondissement de Manhattan Street vide. Il n'y avait pas les habituels bouchons, il n'y avait d'ailleurs aucune voiture, aucun passant pressé sur les trottoirs, aucun oiseau sur les poteaux soutenant les câbles. Rien. Ce qui donnait d'autant plus des airs fantomatique à la ville.
Elle devait rêver. Oui, c'était ça, elle cauchemardait. Mais, ne dit-on pas que l'on ne ressent rien lors d'un rêve ? Car elle ressentait bel et bien la faim, la soif et la douleur. La douleur que lui infligeait chaque pas sur le sol goudronné, ainsi que celle de ses côtes et de son dos après une nuit passée. Elle se pinça par simple précaution et elle regretta aussitôt. Mais non, c'était impossible, cela ne pouvait pas être la réalité, New York ne pouvait être vide réellement, ce n'était qu'un cauchemar, un affreux cauchemar dont elle allait bientôt se réveiller, ce n'était pas vrai. Sans s'en rendre et très certainement à cause du stress, elle se griffa le bras si fortement qu'une entaille profonde apparue. Elle étouffa un cri et se figea une seconde fois de terreur. Cela lui rappelait un rêve qu'elle avait fait étant petite, elle jouait à la balançoire et le parc était désert, ayant prit un peu trop d'élan, elle s'était effondrée misérablement au sol, le sang coulait à flot, cependant, aucune douleur n'avait été ressentie, et c'est depuis ce jour qu'elle sut faire la différence entre le pays des rêves et celui de la réalité. La douleur était bien présente mais c'était absurde, que se passait-il ? Prise d'un élan de folie et de désespoir, elle se mit à hurler et à courir à travers le grand boulevard vide.
- Y a-t-il quelqu'un ? Je vous en supplie répondez moi ! Y a-t-il quelqu'un ? Quelqu'un m'entend ? A l'aide !
Elle couru jusque chez elle, défonça la porte et trouva l'appartement vide. La chambre de sa colocataire était tout aussi vide, elle ne comprenait plus rien. Le campus était vide, l'université aussi, les rues et routes de même.
Que se passait-il ?
Rien, toujours ce même silence à rendre fou un sourd. Elle tremblait de peur et des perles salées s'échappaient du coin de ses yeux clairs. Le vent la faisait frissonner et elle se décida à pénétrer dans un magasin quelconque pour y enfiler un jean & un pull quelconque, elle trouva un téléphone à l'intérieur, elle tenta d'appeler son amie qui ne lui répondit pas. Elle composa aussi celui des pompiers, des secours & de la police mais tous les numéros étaient en attente. Elle sortit donc vêtue d'un pull en laine, un jean et des converses, le cœur serré par le stress et la peur, déambulant dans les rues plus vide que jamais. Son estomac la rappela à l'ordre, elle rentra donc dans un fast-food quelconque, se prépara rapidement un sandwich, prit un sodé et s'installa au fond de l'énorme salle vide. Onze heures douze. A cette heure ci, les McDonalds étaient sensés être bondé, c'est une histoire qui n'a ni-queue ni tête, se disait-elle. Mais ce n'était pas un rêve, c'était bel et bien la réalité, elle était là, à mastiquer machinalement son sandwich, à siroter sans envie son coca & à regarder à travers l'immense baie vitrée, le boulevard vide, cela ressemblait à une ville fantôme. Elle n'arrivait pas à y croire cependant, mais entre nous, qui y croirait ? Après avoir finit de manger, elle remarqua un écran plasma juste au dessus de sa tête, une idée lui traversa l'esprit alors. Elle monta sur une chaise, tritura les quelques boutons et réussit à l'allumer. Toutes les chaînes grésillaient, il n'y en avait pas une de net. Mais qu'avait-elle pensé ? Qu'il y aurait l'habituelle présentatrice qui lui annoncera que tout ceci n'était qu'un gag et là, tout redeviendrait comme avant ? Elle secoua la tête désespérée et décida finalement de sortir, mais alors qu'elle s'apprêtait à franchir la porte, un bruit se fit entendre derrière elle.
VOUS LISEZ
Faith and Hope.
FantasyUn univers, une galaxie, une planète, 7 continents, 193 pays, 10 personnes, Un destin. Se réveiller un matin à l'aube et découvrir que nous sommes seul au monde est bien étrange direz-vous, non ? Ce que vous ne savez pas et ce qu'ils ignorent c'est...