17. Ce n'est pas correct

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***** Je pense que je ne vous ai jamais montré à quoi ressemblait Avalène dans mon esprit (après libre à vous de la voir autrement)  alias Jessica Stroup



Deux jours plus tard:

Il y avait maintenant presque 48heures que Kelen avait sombré dans ce que nous pensions être une sorte de coma.

Impossible d'en être certain cependant. Est-ce que nous pouvions vraiment nous pointer comme des fleurs aux urgences du coin avec un démon inconscient sur les bras? Réponse : non.

Nous ne pouvions qu'attendre en espérant qu'il se réveille de lui même ou que les informations contenues dans le grimoire nous permettent de l'aider. Depuis deux jours, Avalène ne lâchait pas le livre. Elle m'autorisait parfois à la relayer pour qu'elle puisse se reposer. Je trouvais son attitude étrange pour quelqu'un qui avait été aussi intransigeante face à l'incube. Mais je n'avais pas le courage ou l'énergie d'approfondir la question pour le moment. Toute mon attention se tournait vers le démon aussi beau qu'endormi sur lequel  je veillais. En attendant avec anxiété que Mike revienne. Il était parti à la pêche aux informations auprès de ses "contacts" en ville.

J'étais certaine d'avoir soigné Kelen. Sa plaie n'était plus qu'une vague cicatrice, les horribles veines noires avaient disparues et il avait reprit son aspect de séducteur. Je pouvais goûter la saveur saine de son aura si particulière. Enfin, il me semblait qu'elle ne ressemblait pas aux autres mais après tout j'avais peu de point de comparaison. La mienne, la sienne et celle de la victime humaine de cette histoires, le livreur malchanceux. Un lien semblait se tisser entre ceux que je soignais et moi même, lien qui m'ouvrait une porte sur leur état dés que nous étions physiquement proche.

Malgré cela, Kelen ne se réveillait toujours pas.

Je repensais aux événements survenu alors que j'avais repris pied dans le monde physique.

J'observais avec calme les bras fermes qui quittaient les miens. Leur chaleur si rassurante sembla s'en aller au même rythme, me laissant frissonnante et étrangement esseulée. Je me tournais lentement vers leur propriétaire.

Mike m'observait avec prudence.

Sans qu'il n'ait besoin de me le dire, je su avec certitude qu'il avait été cette présence rassurante et soutenante. Il venait de m'atteindre au plus profond de moi-même. Comment? Je l'ignorais mais les plans mentaux n'avaient visiblement pas de secrets pour les nahuals. Je me rappelais avoir lu quelque chose la-dessus dans le grimoire.

Mon protecteur semblait redouter ma réaction. S'attendait il à ce que je lui saute à la gorge ou au contraire à ce que je lui saute dans les bras? J' ignorais moi-même ce que cette incursion signifiait et ce que je ressentais à cette idée.

"Merci", pensais-je simplement, sans y réfléchir.

Il eu eu une expression de surprise, vite remplacée par un sourire hésitant.

"De rien", répondit-il de la même façon. Sa voix chaude semblant vibrer comme une douce carresse sur le fil de mes pensées. Il l'avait fait si naturellement qu'il me semblait que nous avions fait cela des milliers de fois auparavant.

J'en restais abasourdie. Gênée, je fermais la bouche. L'espace de quelques secondes, j'avais été à deux doigts de me décrocher la mâchoire. Je devais avoir été aussi sexy qu'un paquet de moule au rayon frais du supermarché du coin, tout un poème.

Troublée, je détournais le regard et rencontrais celui, perplexe, de ma cousine.

"Dieu merci, Alice, tu es enfin revenue parmi nous", dit-elle en rougissant, visiblement embarrassée par les échanges silencieux dont elle venait d'être témoin.

La Tentation d'AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant